Reportage

Damage Festival : Jour 1

Paris (Cabaret Sauvage), le 25-10-2014

Samedi 15 novembre 2014

Une semaine après le Rock Your Brain Festival de Sélestat en Alsace, me voilà propulsé dans la capitale pour assister à la programmation d’Only Talent Productions. Suite à une édition Sold-out l’an dernier, la production a vu grand en déplaçant son festival au Cabaret Sauvage. Un lieu atypique mais non dépourvu de charme avec son chapiteau et la mise à disposition de tables tout autour de la scène.
Une programmation qui s’étale sur deux jours, et qui va aussi cibler deux publics. Et c’est un peu là que le bât blesse. Si Dimanche fut l’occasion de voir la prestation de groupes essentiellement de Metal progressif avec un public plus bourru, Samedi, lui, accueillit un public très jeune et féminin pour un son Metal / Emo beaucoup trop accessible.

Comme je viens de le préciser en introduction de ce report, je me confronte très tôt à l’affluence d’un public jeune, et accompagné de leur parent. Venant en touriste sans approfondir mes recherches ou mon oreille sur la line-up proposée ce Samedi, je fais fi de l’âge moyen en me convainquant que je passerai sûrement un bon moment.
Les portes s’ouvrent. Le temps de récupérer mon pass photo, de passer les agents de sécurité, de déposer ma veste au vestiaire et de m’adresser au bar pour quelques bouchons d’oreilles, je note l’amabilité des membres du staff. Je choisis une table et j’attends le premier groupe.

A 16h00, alors que la fosse peine à se remplir, Our Theory
Our Theory
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ouvre les festivités dans un Cabaret Sauvage encore vide.
Malgré l’absence de monde, la composition française ne se décourage pas et parvient tout de même à capter l’attention du public. Pour ma part, je ne suis pas emballé. Our Theory
Our Theory
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est un groupe de Metalcore, qui de manière classique alterne les voix criées/chantées lors des couplets et refrains. Le son, bien équilibré, reste linéaire sans qu’aucun titre ne s’élève au-dessus de l’autre. Rien d’original en somme.


Our Theory

La formation Américaine New Years Day
New Years Day


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prend la relève. A sa tête, la ravissante Ashley Costello qui apporte un peu de mélodie dans le chant qui contraste avec un son fort mais pauvre musicalement. Que ce soit vocalement ou techniquement, la chanteuse tente difficilement de pousser dans les voix graves alors qu’à la guitare, une corde se pète dès le début du set. Pas fameux tout ça. Peut-être que c’est la beauté d’Ashley qui ensorcelle les jeunes, toujours est-il que la fosse ne réagit pas lors des rares échanges (sans doute une mauvaise compréhension de la langue étrangère), à l’exception de faire du bruit quand cela est demandé.


New Years Day

Déjà deux groupes que j’en ai marre. Je décide de m’asseoir avec d’autres chroniqueurs qui ne sont pas emballés.
C’est parti pour une autre formation de Post-Hardcore, Silent Screams
Silent Screams


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. Si globalement le groupe est très actif sur scène donnant un visuel brouillon, la batterie est l’un des seuls instruments audibles qui donne un joyeux son crade dans l’ensemble. Visiblement, ça ne coupe pas la prestation emprunte au Hardcore puisqu’un circle pit sera demandé au public. Un circle-pit qui ne sera d’ailleurs pas compris vu la jeunesse de la fosse et dont la plupart vive leur premier concert. Finalement, celui-ci aboutira lors du second titre suivi par un Wall of Death prochainement, annihilant toute ma foi en la jeunesse présente cet après-midi. Au final, Silent Screams
Silent Screams


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aura davantage passé de temps à former nos têtes blondes sur les différents mouvements scéniques qu’à jouer. Enfin eux s’amusent contrairement à moi.

The Charm and The Fury sera le deuxième groupe composé d’une chanteuse ce Samedi.
Si habituellement je ne suis pas friand de voix féminine, ce petit brin de femme dégage une forte présence sur les planches. Si forte d’ailleurs que les autres membres paraissent invisibles. On est loin d’un Arch Enemy. Pourtant, c’est bien l’une des premières formations qui propose un son meilleur. Un Metalcore dépaysant avec quelques riffs mélodiques qui va nous délivrer par ailleurs le premier solo de ce soir. Enfin !
Une line-up venue des Pays-Bas qui mérite qu’on s’attarde un peu dessus.


The Charm The Fury

Le prochain groupe finit de remplir totalement la salle. Glamour of the Kill
Glamour of the Kill


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jouit d’un son qui gagne en qualité depuis le début bien qu’on retrouve encore et toujours les recettes classiques du Metalcore, contentant la fosse qui se défoule à coup de pogos et de circle pit.
Je croise les chroniqueurs de Metalorgie qui s’imbibent difficilement de l’ambiance. Il faut dire qu’on a du mal à rentrer dedans quand le chanteur demande un énième Wall of Death.


Glamour of the Kill

Pour Hope Die Last, je bénéficie de mon avantage de photographe pour approcher les groupes et découvrir un pit photo ridiculement petit. Nous sommes donc une dizaine à enjamber dans le noir les différentes barrières pour trouver place aux pieds des membres et s’accroupir pendant trente minutes pour ne gâcher en rien le plaisir du public présent ce soir. Ainsi rivé sur mon appareil pour des photos « dans les narines », je me concentre peu sur le son du groupe. A priori une sonorité dans la veine de ces prédécesseurs. Un frontman très présent sur scène pour chauffer l’assemblée mais peu communicatif entre deux morceaux. Ça ne l'empêchera de s’élancer dans la foule pour un slam sur leur titre final.



Mon dernier groupe ce soir avant de rentrer. Tant pis pour la tête d’affiche Escape The Fate
Escape The Fate


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dont je n’aurai pas eu le courage d’affronter le son et ses fans. Voici Our Last Die.
Quand débarque la formation américaine, je ne peux m’empêcher de lâcher sarcastiquement « Encore des imberbes ! ». Jusqu’à maintenant nous avons été confrontés à des compositions jeunes, trop propres sur elles en dépit des slims déchirés et à la musique lourde. Si certains passages étaient ponctués de quelques moments scéniques intéressants d’autres m’ont laissé totalement indifférent, faute à un genre musical qui s’y prête mal selon moi et à l’inexpérience du public.
Our Die Last qui se produit ce soir avant Escape The Fate
Escape The Fate


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ne déroge pas à la règle. Encore une fois, une production léchée qui va guider la fosse à chaque instant. Pourtant, sur les planches le groupe est pêchu, entraînant l’assistance à chanter les refrains des différents hits comme « Skyllfall » ou la sortie de briquet sur « Sunrise ». A côté de cela, l’interlude poussif avant « Scared of Change » en raison d'un soucis à la guitare pour gagner du temps, et la surabondance des smartphones ce soir ont de quoi ternir leur prestation.

Pour conclure cette première journée du Damage Festival : si votre serviteur n’a pas su faire partie intégrante de l’effervescence du public à cause du genre musical, j’ai tout de même su applaudir l’énergie déployée par les formations et la réception positive des jeunes présents tout au long de cette journée. Car après tout ce qui compte, c’est que cette expérience soit un franc succès pour eux.
Moi je trouverai mon compte demain pour un style musical qui me convient bien mieux.
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AUTEUR : Camille
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Cam...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, ...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Ma...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Matos : Canon EOS 6D + Canon 24-70 II F/2.8 + Canon 16-35 F.28 + Canon 135 F/2.0...

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