Reportage

Suicidal Angels / Evil Invaders : Du thrash sous speed !

Vosselaar (Biebob), le 07-10-2016

Jeudi 13 octobre 2016



La saison des concerts redémarre de plus belle pour le Biebob et elle ne pouvait pas mieux commencer avec ce Division of Blood Tour regroupant les Grecs de Suicidal Angels
Suicidal Angels


Clique pour voir la fiche du groupe
, nos compatriotes d’Evil Invaders
Evil Invaders


Clique pour voir la fiche du groupe
, les Canadiens de Skull Fist
Skull Fist


Clique pour voir la fiche du groupe
et les Barcelonais de Crisix
Crisix


Clique pour voir la fiche du groupe
! Du speed et du thrash en veux-tu en voilà et servi bien chaud par quatre formations remontées à bloc : ce vendredi, le Biebob a tremblé et a été salement secoué ! Retour sur une soirée riche en slams, pogos et même … walls of death (!) On enfile nos baskets et notre veste à patchs et on vous raconte tout cela…


Dès notre entrée dans le célèbre club de Vosselaar, on remarque la présence d’une deuxième plateforme surélevée sur le côté droit, du moins pour ce concert. Moins longue et plus étroite, elle sera néanmoins appréciée par les métalleux aux jambes courtes (dont votre serviteur fait d’ailleurs partie).



Chaque groupe aura droit à son propre backdrop ce soir et c’est le petit poucet espagnol, Crisix
Crisix


Clique pour voir la fiche du groupe
, qui se charge de lancer les hostilités devant les quelques metalheads arrivés de bonne heure. Ce jeune groupe balance un thrash metal bien old school et nous gratifie de solos juteux et impressionnants. Le morceau Conspiranoia, sorti tout droit de leur dernier album « From Blue to Black » agit comme un coup de poing tout en délectant les tympans grâce à ses riffs ultrarapides. Le chanteur Julian Baz semble avoir englouti une boîte de clous avant d’entamer le concert et sa voix éraillée est particulièrement efficace. Il aurait pu en être de même avec les chœurs assurés par les autres membres du combo mais malheureusement ceux-ci sont absolument inaudibles. Avec trois albums à son actif, Crisix
Crisix


Clique pour voir la fiche du groupe
va piocher dans son répertoire pour en sortir seulement six morceaux. Son temps de jeu étant évidemment limité, le groupe profite du show pour présenter Agents of Mosh, un nouveau morceau publié en tant que bonus sur la réédition de leur premier album « The Menace ». Le guitariste Albert Requena, casquette vissée sur la tête et vareuse des Chicago Bulls sur les épaules, court d’un bout à l’autre de la scène suivi par son condisciple Marc Busqué qui en profite pour faire un petit tour dans la fosse et tenter d’attirer les plus timides à se rapprocher de la scène. Julian Baz rugit et annonce l’arrivée du morceau suivant, The Great Metal Motherfucker, pour lequel « Papy Metal », bien connu des métalleux du pays, s’en donne à cœur joie. Deux ballons sont ensuite placés au centre de la salle et le bien nommé Bring ‘Em To The Pit tente de former un petit wall of death avant un mini circle pit composé de … six personnes pour Ultra Thrash, morceau final pendant lequel Baz fait chanter le refrain aux membres du premier rang. On ne pourra pas reprocher à Crisix
Crisix


Clique pour voir la fiche du groupe
de ne pas avoir essayé de mettre l’ambiance ! Le groupe a prouvé qu’en matière de thrash espagnol, Angelus Apatrida
Angelus Apatrida


Clique pour voir la fiche du groupe
a de la concurrence !



Next On Stage : Skull Fist
Skull Fist


Clique pour voir la fiche du groupe
! Originaire de Toronto, le band officie sous la bannière d’un speed metal aux consonances heavy. Assez orientés 80’s autant dans leur musique que dans leur apparence vestimentaire, les Canadiens tiennent à proposer un son et des morceaux parlant à la fois aux jeunes et aux anciens métalleux. Le dernier album, « Chasing The Dream », étant sorti il y a déjà deux ans, le groupe n’a donc aucune nouvelle chanson dans ses bagages. Qu’à cela ne tienne, il est bien décidé à envoyer le bois et le chanteur Zach Slaughter, dont la voix se rapproche des tessitures d’un certain Bon Scott, va se comporter en véritable maître de cérémonie, incitant le public à pratiquer le headbanging et sautant sur scène depuis la batterie. Le bassiste Casey Slade (sosie de Graham Chapman des Monty Python à qui on aurait greffé des cheveux longs) est particulièrement en verve. On assiste aux premiers slams de la soirée et ceux qui atteignent la scène osent sauter dans la foule qui devient de plus en plus dense ... Le guitariste Jonny Nesta se lance dans un duel sans merci avec son bassiste et ces derniers s’amusent à échanger coups de pieds et coups de tête. Slade ne manque pas de faire la morale à son guitariste lorsque ce dernier s’éternise un peu trop sur ses solos. Les morceaux Hour To Live, Bad For Good et Sign of the Warrior marquent les esprits et nos lascars terminent le show avec No False Metal aux riffs badass et aux paroles épiques. Les fans d’Enforcer
Enforcer


Clique pour voir la fiche du groupe
en auront eu pour leur argent. Mention spéciale au backdrop représentant un squelette fumeur dont la cigarette en 3D s’élève au-dessus du batteur JJ Tartaglia et laisse échapper de la fumée tout au long du set.



C’est avec l’orage que l’on a rendez-vous désormais ! Une épaisse fumée dissimule deux menaçants yeux rouges, des effets stroboscopiques rappellent les éclairs, le tonnerre gronde, des visages éclairés par des lights verdâtres apparaissent de la pénombre, les ventilos sont allumés : Evil Invaders
Evil Invaders


Clique pour voir la fiche du groupe
est dans la place ! Et c’est dans cette ambiance d’outre-tombe qu’une intro digne des meilleurs films d’épouvante est lancée. Il s’agit de Pulses Of Pleasure pour lequel les pogos ne se font pas attendre. Avec Shot To Paradise, on revient à un son plus thrashy qu’à l’accoutumée. Propulsés co-headliners de cette tournée en compagnie de Suicidal Angels
Suicidal Angels


Clique pour voir la fiche du groupe
, Evil Invaders
Evil Invaders


Clique pour voir la fiche du groupe
va profiter de ce show pour présenter deux nouvelles chansons (As Life Slowly Fades et Raising Hell) issues de leur EP sorti fin septembre intitulé « In For The Kill ». Les Belges jouent à un rythme impétueux et leur présence scénique est remarquable à l’image du chanteur/guitariste Joe Anus (eh ouais…) dont les regards menaçants et les cris rageurs incitent au moshpit. C’est ensuite au tour du Maideniesque Stairway To Insanity pour lequel la foule reprend la mélodie à l’unisson de faire son entrée avant le nouveau venu Raising Hell qui ne calme certainement pas les ardeurs du public slammant de plus belle. « Séparez-vous ! » hurle Joe. C’est l’heure de Fast,Loud’n’Rude, rouleau compresseur qui définit à lui seul les caractéristiques du son des 'Envahisseurs du Mal' : duels de guitares à la Judas Priest
Judas Priest


Clique pour voir la fiche du groupe
, martèlements forts et massifs sur la batterie et cette voix criarde qui crache des paroles hostiles telles que « Fuck off! Fuck all of this bullshit ! ». Ils enchaînent alors avec Victim Of Sacrifice et Master Of Illusion pour lequel Sam Lemmens, ancien membre du groupe, est invité à les rejoindre sur scène. Et dire que le show aurait pu en rester là… C’était sans compter sur une foule toute acquise à la cause des Limbourgeois qui réclame un dernier morceau aux cris des « We Want More ! » répétés. « Biebob, vous voulez vraiment une chanson de plus? » demande un Joe en transe - dont les favoris auraient fait pâlir Elvis de jalousie – avant d’entamer Driving Fast qui fournit une nouvelle envolée pogotique ainsi qu’une dernière levée de poings vers le ciel de Vosselaar… Dantesque !



L’heure est venue d’accueillir la deuxième tête d’affiche du jour : Suicidal Angels
Suicidal Angels


Clique pour voir la fiche du groupe
! Les cadors du thrash grec débutent ainsi la promotion de leur dernier méfait, « Division Of Blood », sorti en mai dernier en proposant un backdrop bien évidemment à l’image de la pochette mais aussi de jolis habillages de scène placés devant les amplis, représentant deux couteaux entrelacés et surplombés par trois têtes de mort. « Biebob ! Tonight, You Are The Capital Of War ! » scande le chanteur/guitariste Nick Melissourgos avant d’entamer ce premier titre issu de leur dernière galette. Ce morceau, construit sur un puissant riff, sonne déjà comme un classique du groupe où l’on sent bien la signature du lead guitariste Gus Drax par un solo mélodique qui apporte comme une bouffée d’air frais dans la fournaise du Biebob tandis que le bassiste Aggelos Lelikakis amuse la galerie avec son t-shirt estampillé ''Bass Player... Do It Deeper''. On enchaîne avec Division Of Blood aux paroles martiales et menaçantes. Le tempo est soutenu, les morceaux s’enchaînent et bien vite on a droit à notre premier bain de sang avec Bloodbath où les pogos et slams n’en finissent plus de pleuvoir. L’ambiance est guerrière dans le pit et le sautillant Seed Of Evil et ses sept minutes calment légèrement les esprits. Le récent Set The Cities On Fire, quant à lui, est en quelque sorte un retour aux sources et Eternally To Suffer accélère à nouveau la cadence avant la pléiade d’anciens morceaux menés par Reborn In Violence, Beggar Of Scorn et Moshing Crew pour lequel la foule attirée par la scène monte sur celle-ci et vient participer à la fête à sa manière. Le pauvre roadie au t-shirt de Muse (parce que c’est métaaaaaaal) tente tant bien que mal de faire descendre tout le monde avec le sourire. « Biebob, You Are Crazy And We Like That ! Do What You Want During This Song ! It’s Called Apokathilosis ! ». Les plus téméraires forment un magnifique wall of death pour l’occasion et c’est ainsi que l’on prend congé de nos hôtes du soir essuyant sueur et bière de nos fronts moites… Intense ! «We Are Suicidal Fucking Angels !»

Remerciements à Napalm Records

Photos : Frank-HSJ (Rock-Pix Media) (Bedankt!)

https://www.facebook.com/rockpixcom/?fref=ts
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE