Reportage

Benighted et Wormed : brutale chasse aux oeufs !

Bruxelles (Magasin 4), le 17-04-2017

Mercredi 19 avril 2017



En ce beau lundi de Pâques, c’est encore tout essoufflé de la chasse aux œufs dominicale et le visage parsemé de traces de chocolat que Cronos ASBL nous donne rendez-vous à l’Entrepôt d’Arlon pour l’unique étape belge de cette brutale tournée de Benighted
Benighted


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. Ce n’était pas faute d’avoir demandé à prolonger la chasse aux œufs dans les travées de l’Entrepôt ! Mais, allez savoir pourquoi, Cronos a préféré s’en tenir aux gruiks et aux autres blasts. A voir le menu de cette tournée, on ne leur en voudra pas.



Qui plus est, cette date arlonnaise propose en guise d’entrée en matière non moins que Savage Annihilation
Savage Annihilation


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. Autrefois signé chez Kaotoxin , le groupe français nous accueille donc par de forts bons relents de Brutal Death parsemé de touches old school délectables (on pense à Morbid Angel
Morbid Angel


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). Accrocheur et varié, Savage Annihilation
Savage Annihilation


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se permet en plus quelques soli plutôt bien balancés et ne se prive pas pour nous gratifier de nouvelles compos, prometteuses, à paraitre sur un album à venir.
Bien en place, le trio nous remercie pour notre « soutien au Death Metal » mais n’est cependant pas vraiment récompensé par la relative mollesse du maigre public présent en ce début de soirée. Dave (chant & guitare) essaie alors de nous faire rapprocher en annonçant un dernier morceau qui nous « fera peut-être pousser les couilles ». On ira pas jusque-là, mais voilà en tout cas de quoi conclure une belle prestation qui justifiait sans problème d’arriver à l’heure !



On en dira pas autant des Suisses d’Omophagia
Omophagia


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dont le Death plutôt bon dans l’approche reste relativement générique et assez peu servi par un manque d’ambiance pesant. Tous de costumes-cravates vêtus, ces apôtres du « swiss brazilian death metal » essaient de marquer les esprits et dévoilent un niveau technique intéressant mais peinent à surnager, peut-être en raison d’un chant somme toute limité. En fin de set la sauce finit quand-même par prendre un peu et on retiendra ce morceau réservé aux dames de l’assemblée, décrit comme une « love song », et se révélant finalement bien bourrin comme il se doit. Vite oublié donc, mais à revoir dans d’autres conditions peut-être.



Quand-même... quand on embarque à la fois Unfathomable Ruination
Unfathomable Ruination


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ET Wormed
Wormed


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ET Benighted
Benighted


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dans la même tournée, y'a pas à dire, difficile de faire mieux dans le registre crème de la crème européenne façon Grind/Brutal Death ! Surtout qu’il reste rare de voir les deux premiers cités autrement qu’en festival et qu’il est donc très satisfaisant de les retrouver ici.



Unfathomable Ruination
Unfathomable Ruination


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reste sur un dernier album fort réussi (Finitude) qui a permis aux Anglais de confirmer tout le bien que l’on pouvait penser d’eux : niveau technique élevé dans la brutalité, structures alambiquées, soupçons de mélodie... Des qualités qui m’avaient convaincues également en live, notamment lors d’apparitions remarquées lors du défunt Neurotic Deathfest. J’attendais donc avec impatience de retrouver les auteurs d’albums au nom aussi fins que Misshapen Congenital Entropy. Cette référence au premier format long du groupe est en fait loin d’être anodine : de la même manière que Finitude s’était révélé bien plus massif que Misshapen, le pendant live de ce Unfathomable Ruination
Unfathomable Ruination


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nouvelle mouture peut déstabiliser qui les a connu il y a quelques années encore. Attention, on ne parle pas d’un groupe devenu mauvais, loin de là, mais d’une aptitude à taper bien plus dans le gras que dans ses arrangements entortillés, malgré cette petite incursion dans le registre plus old school du groupe en en fin de set. Avec à la clé cette impression de devoir digérer un peu trop rapidement un pavé certes solide mais probablement un peu trop costaud ! Sans surenchère aucune, le niveau technique reste clairement au top et les extraits de Finitude, putain d’album s’il en est, sont dignement défendus ici sur scène. Un lieu où le groupe se montre de plus en plus à l’aise et où on espère le revoir très prochainement.



Quant à Wormed
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... j’attendais un rouleau compresseur et j’ai eu droit à mon rouleau compresseur ! A l’image de ce que nos amateurs de sci-fi sont capables de faire, Wormed
Wormed


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livre un set ultra puissant, compact tout en restant capable de préserver quelques passages aériens. En cela, en retrouve tout le délice de Krighsu et Exodromos, les deux derniers efforts des Espagnols, mis en forme sans peine sur scène : magma de guitares, changements de rythmes complexes, toute l’identité sonore des Espagnols est bien présente ce soir.



Signalons aussi les excellentes prestations de Phlegeton au chant, toujours aussi profond, et de G-Calero à la batterie, au jeu toujours aussi insensément complexe. Pas grand-chose à redire de ce concert au final, cette unité dans le (mur du) son formant en définitive une belle tuerie et pour moi le concert de la soirée. Ou quand le Brutal Death devient fascinant !



Mais évidemment, cette soirée c’est avant tout celle de Benighted
Benighted


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, manifestement bien content de revenir à Arlon. Les occasions de voir le groupe dans la région ont été nombreuses ces derniers mois (il n’y a qu’à consulter la section live reports de ce site) mais le groupe, bien évidemment en pleine promo de Necrobreed, a rafraîchi une setlist qui en avait bien besoin à coup de velléités Grind nouvelles/anciennes et d’anciens morceaux exhumés par le nouveau line-up (Hostile, qui fait bien mal). A ce propos, si cela fait « bizarre » de ne plus voir Olivier sur scène à la guitare, le changement n’a, à nouveau, que très peu perturbé le rendement du groupe, qui reste explosif.



Amusé par sa voix encore cassée par la bringue de la veille (« j’ai voulu faire le grand » … « ma voix de puceau »), Julien montre pourtant, et encore une fois, l’étendue de son talent tant ses gruiks n’en subissent que peu les effets. Tout en ne se privant pas pour communiquer comme il sait le faire entre références à Arlon, remerciements des potes de la tournée et allusions aux ''copains'' présents ce soir.



Alors, en marge des nouveaux titres interprétés ce soir et qui insufflent ce petit renouveau bienvenu dans la setlist du groupe, les classiques recueillent bien sûr tous les suffrages, tels Broken Teeth qui fait monter l’ambiance d’un cran, Slut qui déclenche le premier gros pit (ah ce refrain !), ou ce X2Y intense qui motive le premier rang comme jamais.



Rappelant une des caractéristiques de Necrobreed, Julien n’hésite pas à annoncer la couleur avant de balancer son très court morceau titre et demande à un public, certes pas la foule des grands soirs (nous sommes alors une centaine), de montrer alors de quoi il est capable. Une gageure tenue sans peine par Julien lui-même, qui se charge seul des parties vocales duelles de Forgive Me Father (on attend les duos avec Trevor de The Black Dahlia Murder
The Black Dahlia Murder


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lors de prochains fests !) et qui en profite pour demander des circle pits à foison « pour le plaisir des yeux ». De quoi arriver, déjà, à la fin du set avec Asylum Cave (''faisons comme si on réveillait tous dans le même grand lit'') et l’inévitable Experience Your Flesh, belle conclusion d’un concert positif, réussi et motivant.

Bilan à la sortie de la salle : aucun œuf de Pâques glané mais des sourires sur tous les visages. Une belle réussite, donc !



Remerciements à Cronos ASBL et à l’Entrepôt
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