Reportage

Enslaved et High on Fire : Black et Stoner à la Kufa !

Esch-sur-Alzette (Kulturfabrik), le 03-10-2018

Vendredi 5 octobre 2018



Si de ne jours on ne s’étonne plus de voir les tourneurs proposer des plateaux réunissant des groupes a priori fort éloignés, l’affiche de ce soir oscillant entre Black et Stoner promet quand-même une certaine forme de cohérence fort alléchante. Le Desertfest ne s’y pas trompé, puisque bookant d’ailleurs cette tournée pour son édition 2018. Quelques jours avant cela, c’est bien à la Kulturfabrik d'Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, qu’il nous est donné de voir les deux groupes aux univers bien distincts.

Arrivé pile à l’heure sur site, je constate que l’ouverture relativement tardive de la soirée (le show démarre à 20h avec 3 groupes à l’affiche…) n’a pas empêché le public de se montrer plutôt timide pour cette entame puisque les rangs de la Kufa sont bien clairsemés quand Krakow
Krakow


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(de Norvège… cherchez l’erreur…) monte sur scène. Une petite surprise pour ceux qui n’ont pas suivi l’annonce complète de cette tournée et se sont fiés au seul poster. Mais les plus acharnés auront bien noté qu’Enslaved
Enslaved


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avait tenu à emporter dans ses flightcases leurs compatriotes, dont ils avaient d’ailleurs repris le morceau Pictonian (album Önd - A Tribute). Un groupe en tout cas difficile à classer, entre Stoner, Doom et toute cette scène à la Leprous ; pour un style assez difficile à appréhender. Principal défaut, le chant est « heureusement » absent de plusieurs compos, qui, par contre, traînent trop en longueur. Un propos intéressant mais difficile à absorber dans les conditions de ce soir.



Evidemment, une bonne frange du public est présent pour High on fire
High on fire


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, qui, on le rappelle, n’est rien de moins qu’une des têtes d’affiche du Desertfest d’Anvers. Il s’avère en fait que cette tournée s’effectue en mode « co-headline », ainsi le groupe bénéficie d’une bonne heure de temps de jeu, comme Enslaved
Enslaved


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ensuite. L’ambiance monte donc d’un cran, les vestes patchées de Stoner rejoignent les premiers rangs et le son prend plusieurs niveaux d'un coup. A tel point que, placé devant la console, les deux premiers titres sont assez difficilement supportables, un reverb’ assez dégueulasse plombant le son de guitare de l’inimitable Matt Pike, éminent leader de Sleep
Sleep


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. Curieusement ou presque, c’est en me rapprochant des premiers rangs que les choses s’améliorent et me permettent d’apprécier me perdre dans ce gras Stoner. Enchaîné tambour battant, le set de High on Fire
High on Fire


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met en valeur les Death is Communion ou autres Luminiferous et permet en outre au groupe de présenter son nouvel album Electric Messiah, à paraître fort prochainement. Un peu monotone pour le non averti, mais on retiendra bien volontiers ne serait-ce que ce Snakes for the Divine carrément excellent (en fin de set) et un dernier morceau hommage à Lemmy.



Petit regret de cette soirée, l’horaire assez tardif puisqu’il est déjà 22h45 quand démarre enfin le set d’Enslaved
Enslaved


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, dont les membres montent tour à tour (et relativement timidement) sur scène, sous une ambiance qui semblent s’être assagie. Le son est cette fois nickel, et c’est tant mieux car Enslaved
Enslaved


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démarre très fort avec le superbe Roots of the Mountain, extrait du génial Riitiir qu’on aimerait voir bien davantage représenté dans la setlist. Mais ne soyons pas si exigeant, Enslaved
Enslaved


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est doté d’une discographie aussi longue que riche, mise en valeur ce soir par des extraits tels que Ruun (ah cette montée en puissance !) qui suit immédiatement derrière, ou plus tard Storm Son et Sacred Horse, issus du dernier album. Deux titres durant lesquels les lights s’adaptent afin de recréer les thématiques de l’artwork de E, du plus bel effet.



Mais c’est évidemment la prestation des musiciens que l’on retient, à l’instar de Håkon Vinje aux claviers et chant clair, qui a impeccablement trouvé sa place dans le groupe depuis l’année dernière, ou de l’inévitable Ivar Bjornson. De quoi clairement nous partager entre l’écoute respectueuse des prouesses du combo et l’envie de se laisser emmener par les moments plus furieux, comme durant les vieux Isöders dronning, Havenless ou Jotundblod. Heureusement, Grutle Kjellson avait recueilli notre avis positif quant à l’idée de vieux d’anciennes compos… Difficile, de toute façon, de résister à la maestria déployée par le groupe ce soir, pour la première date au Luxembourg de son histoire, qui se conclue par l’inévitable Allf?ðr Oðinn, et qui appelle clairement un retour, bien plus rapide cette fois.



Remerciements à la Kulturfabrik
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