Chronique

AUGUST BURNS RED
Rescue And Restore

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Solid State Records

11 titres - 49 minutes
Sorti le 25-06-2013


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Dimanche 16 juin 2013

S'il y a bien un album que les fans de metalcore attendaient avec impatience en 2013, c'est le nouveau petit bébé de August Burns Red
August Burns Red


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. Leur opus précédent, Leveler, sorti en 2011, était un véritable chef d'oeuvre du genre. Les attentes pour son successeur étaient donc énormes. Ont-ils réussi à sorti un nouveau disque au moins aussi bon ? Réponse dans ces quelques lignes...

Ça commence en force avec le morceau Provision qui avait son petit intermède peace et dansant rappelle un certain Internal Cannon, présent sur l'album précédent, mais dans une ambiance bien différente. Pour le reste, c'est du classique : nombreux changements de structure et de rythme, un jeu de batterie d'une précision chirurgicale, Jake Luhrs à la voix toujours aussi grave, quelques pseudo solos de guitare par-ci, par-là. Bref, une mise en bouche classique mais idéale pour bien commencer. Treatment est la première grande claque de ce nouvel album. On avait découvert un côté plus mélodique, plus progressif avec le CD Leveler et ils avaient annoncé qu'ils iraient plus loin dans cette optique. Ils ne nous avaient pas menti. Morceau le plus long de ce disque (le seul dépassant les 5 minutes) et certainement le plus varié. D'un côté, on a droit à ambiances accompagnées de guitare acoustique et de violon, à des moments plus groovys où la basse est fort mise en avant. Et de l'autre, on a droit à une vraie boucherie en introduction mais aussi à des mélodies nouvelles, plus sombres. Diaboliquement puissant. Certes, on reconnait facilement que c'est du August Burns Red
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mais on distingue aussi facilement les petites nouveautés. Un vrai bonheur pour les oreilles.

On retrouve encore du violon pour introduire Spirit Breaker qui avait déjà été dévoilée par le groupe sur la toile. A part ça, un morceau un peu classique qui envoie la patate. On notera simplement l'intermède plus doux où Jake parle plus qu'il ne chante comme il l'avait déjà fait dans le titre Cutting The Ties, également présent sur le disque Leveler. Les deux titres suivants sont les plus courts de cet album mais aussi les rapides. Excepté un court passage plus ambiant, le tempo ne diminuera presque jamais. Blast-beats, double grosse caisse et choeurs sont au rendez-vous.

Après ces 3 chansons un peu plus classiques, retour aux surprises avec Creative Captivity qui porte son nom à merveille : c'est on-ne-peut-plus créatif car quasi entièrement instrumental avec à nouveau du violon et ça capte l'attention de l'auditeur de la première à la dernière seconde. Ce morceau est un chef-d'oeuvre, on peut le dire. Tellement étonnant, tellement inattendu et pourtant tellement réussi. La tension monte en crescendo sur les 90 dernières secondes : quelques notes de guitare, suivi par le violon, puis la section rythmique, puis l'entrée de Jake avec un court solo de batterie (4 mesures) avant d'envoyer la sauce finale accompagnée de nombreux choeurs et même de trompette. C'est d'ailleurs cette dernière qui clôture ses 4'42'' intenses. La chanson qui doit suivre après ça a du soucis à se faire... un peu comme les groupes qui doivent jouer après August Burns Red
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en live. Mais celle qui suit est un autre chef d'oeuvre connue du public près de 2 mois avant la sortie officielle de ce nouvel opus : Fault Line. En plus de sa qualité musicale, une attention particulière sur le texte est méritée. Paroles plutôt tristes mais mis de manière magnifique en avant avec ce refrain que tout le monde connait déjà : "We All Hurt / We All Need / We All Cry / We All Bleed / We Have Hope".

Dure de faire mieux que ça. Idée ingénieuse donc du groupe de mettre un morceau dans un registre assez différent ensuite. Quelques riffs heavy par-ci, par-là, avec un passage parlé de Jake comme dans Spirit Breaker et un final avec des choeurs presque religieux. Un morceau un spirituel dans son genre, serait-on tenté de dire. Avec Animals, on retrouve du August Burns Red
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plus classique, si ce n'est le solo de basse. Heureusement, on n'est pas au bout de nos surprises avec eux. Echoes comporte son lot d'originalités avec ses drôles d'ajouts rythmiques ci et là comme quelques applaudissements ou une seconde caisse claire ainsi que son final en choeurs qui correspondent à ce morceau globalement assez douce.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Cela vaut pour la musique aussi. Le titre de cette dernière chanson est donc dans un sens assez contradictoire : First Step vu qu'elle clôture l'album. Mais d'un autre côté, cela peut indiquer que cet album Rescue And Restore n'est qu'une première étape dans le renouveau musical du groupe. Car ce dernier titre est lui aussi sans précédent avec ses riffs typé plus heavys qu'à l'accoutumée, ses nombreux solos, Jake qui teste encore des nouveaux moyens d'enregistrer sa voix avant de finir sur un gros bordel général mais bien préparé évidemment. Certes, ce n'est pas la meilleure chanson de ce nouvel opus mais il prouve bien que ces 5 mecs-là ont encore beaucoup d'horizons à explorer.

Ils étaient attendus et ils ont répondu présent. Comme toujours. On pensait Leveler comme leur disque le plus abouti et pourtant, ils ont été encore plus loin cette fois, bien plus loin. Jusqu'où iront-ils ?
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