Chronique

DEFEATER
Letters Home

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Bridge Nine Records

10 titres
Sorti le 16-07-2013


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Vendredi 2 août 2013

Qui aurait encore parié sur le screamo il y a quatre ou cinq ans ? Alors que les anciens membres de groupes issus de la grosse vague screamo européenne d'il y a dix ans se reconvertissaient aux black-metal, convaincus d'avoir épuisé le filon, plusieurs groupes ricains se préparaient bien sagement à leur prouver le contraire.

Si Defeater
Defeater


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en est ici à son troisième album (sans compter les quelques EP sortis entre temps) et que je me suis toujours intéressé à ce groupe, il n'a jamais fait vibrer chez moi ce petit truc qui est pourtant très sensible au screamo. Je m'attendais même à ce qu'ils virent plus hardcore quand le chanteur Derek Archambault s'est reconcentré sur son side-project rock-folk Alcoa
Alcoa


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plus tôt dans l'année - j'ai naïvement imaginé qu'il allait y verser toute sa sensibilité et qu'il ne restait pour Defeater
Defeater


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que de l'agressivité.

Et pourtant, dès ses premières éructations au début de ce Letters Home avec le morceau Bastards, on se rend vite compte que sa voix a plutôt gagné en sensibilité. On ressent même un petit côté juvénile qui peut rappeler celle de Jordan Dreyer (La Dispute
La Dispute


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) avec de la hargne en plus évidemment.

Fort de son expérience, Defeater
Defeater


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a l'intelligence de ne pas nous asséner un screamo au tempo endiablé du début à la fin de l'album et préfère temporiser dès la deuxième piste, au rythme saccadé laissant même place à une partie au chant a cappella, avant que la guitare ne reprenne doucement en arpège. Les longs breaks de ce genre sont fréquents sur cet album et permettent de jouer encore plus sur l'intensité de la voix de Derek Archambault, sublimée par la musique lorsqu'elle remonte au pic de sa puissance. Le son de guitares, à base de distortion modérée et de riffs aigus, rentre pile-poil dans ce qu'on connaît du screamo, avec sur No Faith plusieurs riffs qu'on croirait tout droits sortis d'un album des Français de feu-Mihai Edrisch
Mihai Edrisch


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.

Sur la fin de l'album, se démarquent encore des titres comme No Savior avec son jeu de guitare plutôt calme et le long passage batterie-voix qui clôt le morceau ou encore Bled Out, dernière piste de cet album, qui détruit tout à coups de larsens sur une rythmique régulière et presque tribale.

Impossible de retirer le moindre morceau de cet album tant il semble être le summum de ce que Defeater
Defeater


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est capable de faire à l'heure actuelle. Un album qui peut facilement faire de ce groupe le fer de lance de cette nouvelle génération screamo. Loin d'être des imposteurs, ils ont repris possession du mouvement avec plus de rage et de passion que leurs prédécesseurs.


Tags : screamo punk hardcore
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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