Chronique

KREATOR
Gods Of Violence

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Nuclear Blast

11 titres, 51 minutes
Sorti le 27-01-2017


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Vendredi 13 janvier 2017

Kreator
Kreator


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, à l'image de pas mal de vétérans du thrash, affiche une sacrée forme depuis, disons, la deuxième moitié des années 2000. Depuis Enemy of God, les bons albums s'enchaînent pour les Teutons, probablement membre le plus en vue de ce qu'on appelle le « big 4 du thrash allemand » (Sodom
Sodom


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, Tankard
Tankard


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, Destruction
Destruction


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et Kreator). Son plus moderne, prestations live explosives, mélodies de plus en plus présentes ; Kreator avait encore enfoncé le clou avec le plutôt bon Phantom Antichrist qui succédait lui-même à un excellentissime Hordes Of Chaos (mon favori).

Cet album confirmait toutefois une tendance chez beaucoup de légendes du thrash de mettre du heavy dans leur vin ; on sait que Megadeth
Megadeth


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ou Metallica
Metallica


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, par exemple, ont depuis longtemps quitté les terres du thrash, mais les albums récents de Death Angel
Death Angel


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et, donc, Kreator
Kreator


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prouvent que la vieille garde cherche décidément à varier le propos. Plutôt ironique quand on voit, dans le même temps, de jeunes loups pratiquer un « revival thrash » qui se contente généralement de singer les débuts du style, sans concessions. Où est l'intérêt ? Du côté des premiers à mes yeux, c'est assez clair.

Phantom Antichrist intégrait donc de plus en plus de mélodies plutôt innovantes pour le groupe, renouant avec la nature aventureuse de Mile Petrozza (on se rappelle des étranges Cause for Conflict et Outcast, notamment). Là où les nineties avaient fait intégrer à Kreator des éléments industriels et alternatifs à sa musique, les « années 2010 » auront amené des harmonies de guitare comme a pu en pondre Machine Head
Machine Head


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, des refrains plus scandés et clairement taillés pour le live et même certains éléments qui feraient penser au death mélodique d'un Arch Enemy
Arch Enemy


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.
Et ce Gods of Violence s'inscrit dans cette même veine.... tout en montrant parfois les crocs : World War Now et son prérefrain ravageur et, surtout, l'énorme Totalitarian Terror avec son cri introductif caractéristique de Mile vont retourner le pit comme Kreator sait si bien le faire depuis ses débuts.

Pour le reste, la voix au papier de verre de Mile Petrozza n'est en réalité qu'un masque : la musique de Kreator se veut bien plus fine qu'il n'y paraît. Ainsi, Satan is Real, mid-tempo, au refrain direct (autre point fort du groupe), est traversé d'un solo de guitare épatant ; le titre éponyme Gods of Violence impose des ambiances plutôt réussies, avec son introduction acoustique rappelant inévitablement le Fade to Black de qui-vous-savez (est-ce conscient ?), ses riffs rampants et le chant de Mile qui n'a peut-être jamais aussi bien sonné.
Plus surprenant encore : certains titres aux cavalcades de guitare harmoniques plutôt épiques évoqueraient presque... Amon Amarth
Amon Amarth


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 ; c'est particulièrement frappant sur l'excellent Hail to the Hordes qu'on imagine parfaitement chanté par Johan Hegg. La comparaison vous laisse sceptiques ? C'est assez normal, mais voilà qui montre bien à quel point Kreator
Kreator


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a réussi à moderniser son son... L'effet Nuclear Blast  ? Le groupe ayant rejoint le label en 2010, soit un peu avant d'enregistrer Phantom Antichrist dont Gods Of Violence semble être une suite logique, c'est bien possible...

Reste que derrière des allures « prévisibles » (Kreator ne bouscule pas sa formule, se contentant de l'affiner), Gods Of Violence recèle donc son lot de morceaux très réussis, parfois intéressants (Fallen Brother qui rappelle presque l'album Outcast), parfois taillés pour le live (Gods of Violence, Totalitarian Terror, Satan is Real). S'il manque peut-être d'un hymne comme pouvaient l'être From Flood into Fire ou United in Hate sur le précédent opus, ce Kreator cuvée 2017 est donc une satisfaction, qui devrait confirmer le groupe sur sa pente ascendante. De quoi écumer les festivals cet été, et on s'en réjouit !
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AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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