Interview

BRANT BJORK

Mercredi 1 septembre 2010

Dans ton dernier album tu passes de batteur, avec ton ex-groupe Kyuss et maintenant tu deviens guitariste, pour quelle raison ?

Je ne sais pas trop bien pourquoi, ce que je peux te dire c'est que j’étais impliqué dans l’écriture de chansons quand j’étais plus jeune, et avec le groupe Kyuss, je suis resté longtemps sans jouer de la guitare et maintenant je m'y remet, tout simplement.. !






Comment décrirais-tu la chanson de « désert/rock » idéale ? Quels sont les ingrédients ?

Par exemple, les Doors avaient besoin de se trouver dans un désert pour « This is the end »..
Je ne sais pas s’il y en a une recette parfaite, je ne le pense vraiment pas. Mais lorsque je vivais dans le désert, de jeunes groupes en jouaient de très belles, et spontanément...Je pense que c'est une question de contexte...




Vous venez d’une région où le soleil brille de mille feux. En Belgique, il pleut, il neige... Pourrait-on apprécier votre musique aussi bien dans un climat pluvieux par exemple ?

Pourquoi pas ! La musique est pour tout le monde, pas uniquement pour ceux qui évoluent dans un climat spécifique. Tout le monde peut s’identifier à la musique...

Votre dernier album est très court. Il n’y a que 8 chansons pour une durée totale de moins de 40 minutes. Quelle en est la raison ?

C’est ma façon de m’exprimer, ma façon de travailler.C'était un challenge, une motivation pour moi de faire un petit album...
Les groupes avec lesquels j’ai grandi avaient aussi de petits albums (35 min, 38 min)...


A propos du sujet traité dans les chansons. La politique a-t-elle sa place ? Est-ce une bonne chose ?
Je n’y vois pas d’objection. Pas de règlementations particulières à avoir à ce niveau là.
Peu importe. Que la chanson parle de fantasmes, de réalités, de politique, du social, de sex !

Que penses-tu d'un festival comme celui-ci (Power festival à La Louvière) ? Est-ce différent des USA ?

Je trouve ça super, fantastique. Une meilleure expérience qu’aux USA. Ce que j’aime en Europe, c’est la volonté de présenter ces types d’évènements. Ne pas uniquement penser à l’argent mais plutôt à la culture...





Quel est ton type de musique ?

Heavy Metal, Jazz, Funk, Punk , etc. toutes sortes de musiques. Il faut de l’honnêteté, un esprit à cette musique. Quelqu’un m’a dit une fois que je faisais une musique honnête, avec de l’esprit et cela m’a fait super plaisir. Peu importe le style, il faut donner tout ce qu’on a. C’est ça que j’aime dans la musique. Je n’excède pas dans tout. Je suis un honnête musicien de …
J’aime la spontanéité de mes chansons. Elles sont le reflet du moment où je les écris.

La venue d’Obama est-elle une bonne chose pour les USA ?

C’est une bonne chose dans la mesure où on donne le sentiment aux gens d’un changement.
C’est une motivation supplémentaire pour ceux qui ont des racines africaines. Pareil pour les Irlandais catholiques dans les 60’s avec JFK. Cependant, il ne faut pas s’emballer avec ces stéréotypes. La politique est un monde très compliqué, profond et fou.

Pourquoi pas une femme après Obama ?

Peu importe car la structure de la politique américaine est profonde et nous dépasse vous et moi mais aussi ceux qui peuvent voter. C’est très frustrant pour les gens qui vivent en-dehors des USA et qui ont une certaine idée des USA. C’est encore plus frustrant pour nous qui y vivons. Je suis de nature très optimiste mais je ne suis pas certain que ça bougera dans le bon sens. On peut encore en parler longtemps … bref …

Quelle est la différence entre le public américain et européen ?

Il existe une différence évidente. La culture européenne est plus ancienne, celle des USA plus récente, plus moderne, plus naïve, idéaliste. Il y a des superbes valeurs aux USA, de larges opportunités au niveau emploi et pour se développer. J’aime y travailler. Il y a une grande mixité, tolérance très développée depuis des années. Je suis de Californie et je ne me sens pas proche des gens d’Arizona par exemple. Le pays est gigantesque ! Chaque état a son propre gouvernement, un peu comme s’il y avait des tas de pays.





Qu’est-ce qui fait vibrer les jeunes américains en ce moment ? Quelle est la tendance ?

Je ne sais plus, je ne suis plus dans le coup, je suis plus âgé. Il y a toujours un battage publicitaire, médiatique pour mettre en avant une tendance. Plutôt dans le Heavy Metal, Punk music... ? Non, non, jamais un style particulier, plutôt un artiste particulier.

Aux USA, les gens peuvent voir concert Heavy Metal et à côté un concert rock, quel est ton avis là dessus ? Est-ce une erreur? Peut-être que oui mais je ne sais pas trop vu que je ne sors plus trop. Je ne ressens pas une culture aux USA comme je la ressens en Europe. Les Européens sont plus Smart (intelligents, chics, élégants) que nous. D’où mon amour pour l’Europe. J’aime la façon dont ils traitent leurs arts, la culture et la politique.

Est-il difficile pour un groupe d’évoluer, de se faire un nom aux USA ?

Tout dépend de l’ambition du groupe. Ce sera dur si vous cherchez absolument la gloire. Il y tellement d’éléments à prendre en considération. Je ne sais pas. Ça arrivera à certains et pas d’autres.

Avez-vous beaucoup d’endroits (stades) pour faire de la musique aux USA ?

Il y des endroits pour jouer mais ce n’est pas organisé comme en Europe. La structure sociale pour les arts est différente. C’est un pays capitaliste. Faire de l’argent à tout prix. Les gens s’intéressent aux arts qui peuvent rapporter de l’argent. Sinon on fait avec ce qui reste de disponible et ce qui reste n’est pas aussi structuré ou confortable qu’en Europe. USA Money, Europe Culture.


Et oui il se fait tard, les paupières sont lourdes...

Merci à Fred, Mike et à l'équipe du Power Festival, pour la réalisation de cette interview...





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