Interview

DIRGE

ce qui est sûr c'est que l'on ne veut pas se répéter


Mercredi 7 septembre 2011

Commençons par faire les présentations... Qui compose actuellement le groupe DIRGE
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 ?


Stéphane L. : Il y a Alain à la batterie, Zomb aux machines, Christian à la basse (parfois supplée par Laurent sur certaines dates) à la basse, Marc, le fondateur du groupe à la guitare et au chant et enfin moi-même à la guitare et au chant.



Elysian Magnetic Fields, votre dernier album signe un certain retour aux origines. DIRGE
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redonne un coup de projecteur à ses racines metal et indus (GODFLESH
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, JESU
JESU


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...). Qu'est-ce qui vous à amener à faire ressortir cet aspect de votre musique ?


C'est sans doute parce que je n'ai pas le recul nécessaire, mais je ne trouve pas qu'Elysian Magnetic Fields se rapproche d'une manière ou d'une autre de nos racines. Il y a certes peut-être un peu de Godflesh
Godflesh


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dans un titre comme Sandstorm, mais je crois que si lien il y a avec nos origines, ça n'est pas calculé. D'autant que, d'une part, nous ne sommes pas le genre de groupe à regarder en arrière. Et d'autre part, le line-up de Dirge
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ayant pas mal changé entre les débuts et aujourd'hui, du coup les racines indus, metal et autres ne sont plus vraiment les mêmes. En fait, je crois que cette impression est surtout due à une utilisation massive de samples, de boucles et de nappes en tous genres qui peut effectivement par certains aspects rappeler la démarche du groupe sur les démos et sur le premier album Down, Last Level en 1998.





Votre précédent album, Wings Of Lead Over Dormant Seas avait été enregistré en prises live. Avez-vous encore fait ce choix pour Elysian Magnetic Fields ?

La méthode d'enregistrement live collait parfaitement avec la dynamique de Wings Of Lead Over Dormant Seas, qui était un disque aux compositions très étirées et progressives. Enregistrer tous ensemble permettait alors de mieux ressentir et de mieux appréhender les vibrations et les mouvements des morceaux. Et surtout, ces titres n'ayant volontairement pas de structures totalement définitives, l'enregistrement live laissait une certaine place à l'improvisation, ce que nous faisions également beaucoup en concert à l'époque. Et puis c'était une expérience qu'on avait envie de tenter. Pour Elysian Magnetic Fields, on est reparti vers une formule d'enregistrement plus classique. De par leurs structures moins nébuleuses et élastiques, les nouveaux titres ne demandaient pas cette sorte de « communion » au moment de les enregistrer. C'était le bon choix pour ce disque.



Elysian Magnetic Fields est revenu à un format plus standard. Wings Of Lead Over Dormant Seas était composé de deux disques dont 1 titre d'une heure. Les choses se sont présentées ainsi ou bien avez-vous voulu, volontairement, revenir à quelque chose de plus classique ?

Non, rien de prémédité. L'album a pris cette forme plus « compacte », plus standard pour reprendre tes termes au fur et à mesure de son élaboration. On ne s'est pas retrouvé avec des pièces de 20 minutes qu'on aurait par la suite recoupées à tout prix pour en faire quelque chose de plus direct, non. Les titres se sont retrouvés structurés tels quels au sortir de la phase de composition et on a cherché ni à rajouter, ni à supprimer plus que de raison. Cet album a suivi le même cours que ces prédécesseurs, à savoir qu'il ne répond qu'à nos propres envies et notre propre intuition du moment. Il ressemble à ce que nous sommes aujourd'hui et nous ne sommes plus les mêmes, en tant que groupe qu'à l'époque de Wings Of Lead Over Dormant Seas.



Pour votre précédent disque, vous étiez sur Equilibre Music, actuellement avec Elysian Magnetic Fields, vous êtes passés chez Division Records . Qu'est-ce qui a motivé ce changement ?

Equilibre Music a semble-t-il suivi la même triste destiné que les labels ou distributeurs que nous avons côtoyés par le passé (United, Overcome) : ils ont mis la clé sous la porte... On doit être de vrais chats noirs... On s'est donc retrouvé sans label au moment de commencer à travailler sur Elysian Magnetic Fields et les gens de Division, que l'on connaissait plutôt bien, nous ont alors proposé un deal. Ce sont des gens que l'on aime bien et il y a de plus, pas mal de groupes de leur catalogue qu'on apprécie vraiment comme Rorcal
Rorcal


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, Unfold
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Depuis la création du projet, DIRGE
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a connu bien évidemment des changements, mais il semblerait qu'à chaque nouvelle production, il y ait un long processus de remises en question qui vous permette de surprendre et de diversifier le résultat sans donner l'impression de vous inscrire dans une logique prédéfinie à long terme. Comment travaillez-vous sur la composition et est-ce une démarche consciente ? Ce qui explique peut-être aussi les laps de temps relativement long qui s'écoulent entre deux productions... ?


Je ne crois pas qu'on puisse parler de « remise en question », mais ce qui est sûr c'est que l'on ne veut pas se répéter ; c'est la seule démarche « consciente » qui accompagne chaque processus de création. Le reste n'est ni prédéfini, ni calculé, nous ressortons les choses telles qu'elles nous arrivent, sans les accentuer dans un sens ou dans un autre pour être plus « corporate » ou au contraire plus extrême. Donc, surprendre les gens ou diversifier notre musique ne sont pas des paramètres qui rentrent en compte lorsque l'on compose, notamment parce que l'influx qui nous pousse à écrire et à créer porte en lui-même cette idée « d'avancée » et de « progression ». Avec le temps, et c'est encore plus vrai sur ce nouvel album, la création est sortie des seules mains de Marc. Nous sommes à présent 3 à composer, ce qui fatalement a un peu changé la donne, tant au niveau de la mise en place et de l'élaboration des nouveaux titres que dans leur forme générale. En ce qui concerne les années qui séparent chacun de nos disques, c'est simplement dû au fait que l'on a besoin d'un certain temps pour régénérer les idées et les envies.



Vous serez bientôt en Belgique (16 septembre au Magasin 4 de Bruxelles). On ne vous voit pas souvent sur scène en Belgique. Vous n'aimez pas la Belgique ? La scène ?

C'est une question qui revient et pas qu'en ce qui concerne la Belgique. En fait il y a un malentendu à propos de notre « rareté » sur scène. Certaines personnes pensent qu'on choisit nos dates, qu'on aime finalement pas tellement l'exercice live, alors que c'est exactement l'inverse. On aimerait pouvoir jouer bien plus que ça, tourner comme on l'entend, en Belgique comme ailleurs mais n'ayant pas de tourneur pour s'occuper de nous, on est obligé de faire (à de rares exceptions) tout par nous mêmes, ce qui est très fatigant, à tous points de vue. Honnêtement, on est même plutôt frustré de cette situation.





DIRGE
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existe depuis 1994, pourtant le groupe est toujours resté assez discret. D'où vient cette discrétion que vous « cultivez » ?


La discrétion s'explique en partie par le peu de concerts que l'on donne chaque année, ce qui rejoint ce que je te disais tout à l'heure par rapport au manque d'opportunités de jouer live. Les concerts restent la meilleure des couvertures « médiatiques », plus que les chroniques et les interviews. Après, cette discrétion est aussi sûrement due au fait qu'on n'est pas très doué pour « se vendre » ; j'entends par là qu'on n'est pas prêt à faire n'importe quoi, à tout prix, qu'il y a certaines concessions qu'on se refuse à faire, ce genre de choses. Après certaines personnes plus extrêmes que nous à ce sujet te diront que répondre à une interview comme je le fais là est déjà une forme de concession. Libre à eux de penser ça et je respecte aussi ce point de vue. Qui n'est pas le nôtre. Après, chacun voit midi à sa porte et a sa propre définition de l'intégrité. Nous, on essaye de le rester le plus possible, quitte à rester du même coup plutôt discret.



J'ai inventé une machine à remonter le temps. Je vous donne l'occasion de vous en servir pour changer un évènement ou un fait de l'histoire de DIRGE
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. Qu'est-ce que vous changez ?

Rien, je pense. On a certainement fait pas mal d'erreurs dans le passé, mais rien qui n'ait empêché que la musique du groupe soit ce qu'elle est aujourd'hui et c'est ce qui nous importe le plus. Niveau « renommée », on aurait certainement pu faire les choses de manières différentes, mais comme je te l'ai dis à l'instant, ce n'est pas franchement ce qui nous intéresse. Dirge
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est resté un projet intègre depuis 17 ans, donc je ne vois vraiment pas ce qu'un saut dans le temps pourrait améliorer, tant d'un point de vue artistique que d'un point de vue plus humain.





C'est quoi la suite pour DIRGE
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maintenant ? La promo de l'album ? Déjà la tête dans un nouveau disque ?


La promo est la partie du truc qu'on aime le moins. A présent c'est quasi fini donc on peut se concentrer sur les prochains concerts (à Bruxelles d'abord, puis l'Allemagne plus tard et pourquoi pas encore ailleurs après). Un nouvel album n'est pas prévu, mais il y a des projets qui se dessinent. Rien de précis pour l'instant mais je pense qu'on n'aura pas à attendre 4 ans avant une nouvelle sortie, quelle qu'elle soit. Et en attendant, on a remixé un titre du groupe lyonnais Picore à paraître sur leur nouvel album Assyrian Vertigo à paraître fin octobre.
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