Interview

LIONHEART

Si tu te retrouves dans nos paroles, c’est bien, sinon le groupe n’est pas pour toi.


Vendredi 19 février 2016


Lionheart, Muziekodroom (Hasselt) - 13.02.16 - Dean X Photography

SMA : Comment se passe la tournée ?
Robb : Très bien ! C’est notre première tournée en tant que tête d’affiche et on ne peut rêver mieux.

Comment ça se fait ? Lionheart
Lionheart


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existe pourtant depuis dix ans !

En fait, on a toujours reçu d’excellentes offres de tournée en tant que « support act ». Du coup on sautait toujours sur l’occasion et notre propre tournée ne s’est jamais faite. Mais maintenant on voulait passer à l’étape supérieure, il était temps qu’on concrétise cette tournée en tant que tête d’affiche.

Vous tournez à présent avec Desolated
Desolated


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, j’imagine que vous êtes devenus bons amis l’année passée à la tournée Taste of Anarchy ?

Oui c’est exactement ça !

Tu peux m’en dire plus sur les groupes qui jouent avec vous ?
Oh je pense que chaque groupe fait de la bonne musique. Chacun a son propre style et au final ça fait un bon mix. C’est pour ça qu’on les a choisi.

Et pourquoi ne pas avoir ramené Havenside
Havenside


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, le groupe de votre bassiste, sur la route ?

On voulait garder le package plus petit et ne pas avoir trop de groupes en fait.

Wolfpack
Wolfpack


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remplace Kublai Khan
Kublai Khan


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sur cette tournée, qui a choisi ce groupe ?

Notre manager, notre agent de booking et moi. On avait une liste de groupes qui pourraient les remplacer et Wolfpack
Wolfpack


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était dedans et je les aime beaucoup, ils sont super cool. Et en plus j’ai entendu dire que ça se passait très bien pour eux…

Oui en effet, ils ont juste sorti un album sur Eulogy Records, ce qui est assez dingue pour un groupe européen.
Oui à fond !

Tout le monde était surpris par cette annonce …
De l’album ou de la tournée ?

Les deux haha ! Mais ils le méritent.
Oui totalement, et je préfère prendre des plus petits groupes qui travaillent dur et qui n’ont pas encore trop d’expérience.

C’est vrai ! Du coup que penses-tu de la scène hardcore pour le moment ? Et particulièrement de la situation des petits groupes justement ?
C’est toujours dur pour les petits groupes d’avoir de l’attention. Il y a tellement de groupes … mais les gros groupes et les organisateurs doivent aider ces groupes-là et les mettre en valeur. C’est aussi leur job, ils doivent leur donner cette opportunité. Si tu ne mets pas en avant des nouveaux groupes et de la nouvelle musique, la scène va juste mourir.

Tu parles toujours de ta Californie natale. Comment ça se passe là-bas ?
Super bien, on y joue tout le temps ! On a juste joué notre release show, qui était sold out, et on a fait participer des groupes locaux aussi, c’était génial.



Tu pourrais nous parler de votre nouvel album Love Don't Live Here ?
Je l’adore, pourquoi je ne l’aimerais pas hein ? (rires) On a beaucoup travaillé dessus. Et le résultat est exactement ce qu’on a voulu sortir depuis un moment. Ce nouvel album est le meilleur qu’on n’ait jamais écrit. On faisait que tourner tout le temps, on avait peu de temps pour nous … Mais maintenant on ne tourne plus autant et on a enfin pris le temps travailler sur cet album. Et on a réussi à en faire exactement ce qu’on voulait. Je suis très excité à l’idée de cette sortie.

Donc en gros, c’est juste parce que vous tourniez tout le temps que vous avez seulement enregistré des EP ces dernières années ?
Oui, après Built On Struggle on a écrit Welcome To The West Coast. Après on a juste beaucoup joué et on s’est beaucoup amusés. Puis on s’est enfin calmés …

C’est vrai que pendant tout un temps on a plus entendu parler de vous ! Voilà pourquoi … Je voulais te questionner à propos de tes textes. Vous avez annoncé que Love Don’t Live Here était particulièrement personnel. Et tes paroles de manière générale sont souvent très personnelles. Pourquoi ce choix ?
Love Don’t Live Here est un texte particulièrement personnel et très sombre. En fait toutes les chansons ont été écrites il y a déjà longtemps, comme Love Don’t Live Here mais je n’ai jamais mis ces chansons dans ce qu’on a sorti auparavant parce que je ne trouvais pas le moyen de les insérer avec les autres chansons, ça ne ressortait jamais comme je le voulais tu vois… C’est une chanson déprimante, c’est une chanson personnelle et je voulais être sûr que la musique qui va avec corresponde à ces textes. L’album est très personnel et c’est très important. Parce qu’au fond … J’ai grandi dans le hardcore pour le message qui y véhiculait, je suis rentré là-dedans parce que les paroles sont personnelles et pleines de rage, sombres et déprimantes. Tout ce que tout le monde pense pendant la journée sont dans ces paroles. Mais je pense que cet aspect a disparu maintenant. Les gens chantent pour littéralement rien du tout. Tu ne sais même pas ce dont ils chantent, la plupart du temps. Ils chantent pour le hardcore, ou ils chantent pour rien. Donc mon but c’est d’être vraiment clair. Ce n’est pas poétique : c’est l’histoire, c’est ce qui s’est passé et c’est comme ça que je me suis senti. Si tu t’y retrouves, c’est bien, sinon le groupe n’est pas pour toi. Je pense que c’est pour ça que les gens nous aiment. S’ils nous aiment c’est parce qu’ils se retrouvent dans les paroles, parce qu’ils ressentent la même chose. Et c’est précisément pour ça que je suis rentré dans le hardcore …

En gros tu voulais partager tes expériences, c’est tout à fait logique.
Voilà. LHHC parle de tourner, c’est une party song, mais c’est aussi une partie de ma vie. Mais il y a beaucoup de chansons sérieuses à propos de vraies sujets et c’est ça qui est bien. Sur scène, on s’amuse, on balance beaucoup d’énergie avec ces party songs. Mais on a aussi des chansons comme Love Don’t Live Here Anymore, qui est la chanson la plus personnelle que j’ai jamais écrite dans ma vie. J’essaie toujours d’avoir ces deux côtés.

Un équilibre qui fonctionne très bien en tout cas ! Sinon revenons sur l’histoire du groupe, dans LHHC, tu chantes « from the basement to the stage » …
Au début, on ne jouait que des concerts dans des maisons, des jardins et des greniers. Et c’était ce que c’était, en gros : pas grand-chose. Et finalement on se retrouve sur des gros festivals devant 30 000 personnes, c’est fou. On n’a jamais pensé à ça. Et pourtant c’est l’histoire du groupe. C’est un rêve devenu réalité, littéralement. C’est cool.

Comment ça s’est passé à ton avis ? Le pouvoir des paroles ?
Euh … Ouais ! Je pense que les paroles font leur job. On a jamais essayé d’être ce qu’on n’était pas, j’ai toujours été honnête avec mes paroles. On joue la même musique depuis toujours … Les choses sont comme elles sont. On s’est jamais sentis à la mode … Et bien sûr on a de la chance, il y a des millions de groupes qui ne vont jamais être entendus parce qu’ils n’ont pas de chance. Et j’en suis très reconnaissant. Tous les jours sur scène, je pense, et je le dis, que c’est un rêve devenu réalité. Parce qu’en plus de tout ça, il y a cette idée d’être au « bon endroit, au bon moment » … Donc c’est dur de ne pas être reconnaissant pour tout ça.

Vous avez joué beaucoup de fois en Belgique et je voulais savoir s’il y avait une anecdote à propos de notre pays que tu voudrais partager !
Bien sûr ! Je pense que c’était en 2009, on a joué à Dour Festival. C’était le premier gros festival auquel on a joué en Europe et c’était le plus beau jour de ma vie. On a joué sur une des dix tentes, il y avait dix mille personnes et tout le monde était dingue. C’était juste incroyable, c’était clairement un de ces moments surréels dont tu as toujours rêvé. Et ça s’est passé à Dour. Pour ça, j’ai toujours aimé la Belgique. Encore maintenant, je pense toujours à ce moment, c’était un des meilleurs moments pour le groupe … C’était vraiment cool.

Vous avez joué à l’Ieperefest l’an passé …
Ah oui c’est différent, l’Ieperfest n’a vraiment rien à voir avec Dour. Mais c’est un super festival. C’était la deuxième fois qu’on y jouait, la première fois c’était en 2008.

Sans transition ... y a-t-il un truc en Belgique que tu aimes en particulier ? En plus de cet excellent souvenir à Dour et l’ambiance de l’Ieperfest ? Ca peut être ce que tu veux !
Les gaufres. C’est tellement bon que ça en devient dangereux.

En tout cas tu devrais essayer les speculoos un jour. C’est un biscuit, faut que tu goûtes ça. Et en plus il y en a aussi à tartiner … Mais bref je m’égare !
Oh cool ! Merci pour le conseil !

Un petit selfie pour la route ? Merci pour le temps que tu m’as consacré !
Avec plaisir !

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AUTEUR : Manon
Ancienne organisatrice de concerts hardcore et diplômée en communication, Manon a rejoint l'équipe Shoot Me Again en 2013 afin d'apporter au webzin...
Ancienne organisatrice de concerts hardcore et diplômée en communication, Manon a rejoint l'équipe Shoot Me Again en 2013 afin d'apporter au webzine la touche de hardcore qui lui manquait. Très active dans le milieu hardcore en Belgique et ailleurs, elle est toujours au courant de tout ce qui s'y passe. Constamment en recherche de découvertes ...
Ancienne organisatrice de concerts hardcore et diplômée en communication, Manon a rejoint l'équipe Shoot Me Again en 2013 afin d'apporter au webzine la touche de hardcore qui lui manquait. Très active dans le milieu hardcore en Belgique et ailleurs, elle est toujours au courant de tout ce qui s'y passe. Constamment en recherche de découvertes et sur la route, elle est à l'affût des meilleures sorties et fait de nombreux kilomètres pour assister aux meil...
Ancienne organisatrice de concerts hardcore et diplômée en communication, Manon a rejoint l'équipe Shoot Me Again en 2013 afin d'apporter au webzine la touche de hardcore qui lui manquait. Très active dans le milieu hardcore en Belgique et ailleurs, elle est toujours au courant de tout ce qui s'y passe. Constamment en recherche de découvertes et sur la route, elle est à l'affût des meilleures sorties et fait de nombreux kilomètres pour assister aux meilleurs concerts du genre. Son seul souhait est de faire découvrir aux lecteurs le sty...
Ancienne organisatrice de concerts hardcore et diplômée en communication, Manon a rejoint l'équipe Shoot Me Again en 2013 afin d'apporter au webzine la touche de hardcore qui lui manquait. Très active dans le milieu hardcore en Belgique et ailleurs, elle est toujours au courant de tout ce qui s'y passe. Constamment en recherche de découvertes et sur la route, elle est à l'affût des meilleures sorties et fait de nombreux kilomètres pour assister aux meilleurs concerts du genre. Son seul souhait est de faire découvrir aux lecteurs le style musical qui lui remue les tripes depuis l'adolescence à travers ses articles....

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