Interview

MILES TO PERDITION

Il y a 10 ans, dans un pays fort fort proche, sortait le premier album d'un groupe...


Jeudi 29 octobre 2020

En 2010, les musiciens de Miles to Perdition sortaient leur premier album « Vengeance ». Si le style des débuts était plutôt un metal technique et rythmique, il a évolué vers un univers plus mélodique et atmosphérique. Ils avaient prévu de fêter cet anniversaire lors de deux jours de concerts. Ce sera pour plus tard. En attendant, on a profité de l’occasion pour discuter, du passé, du présent et du futur, avec deux membres de la formation grand-ducale : Ken, chanteur et Mulles, bassiste.


Crédit photo: Miles to Perdition

Avec le recul, quel regard portez-vous sur ce premier album ?
Ken : On avait passé une dizaine de jours à Anvers chez Sven, l’ancien bassiste d’Aborted, dans son studio Red Left Hand. Pour nous, amateurs et débutants, c’était une aventure riche en expériences.
Ça faisait très longtemps que je n’avais plus écouté l’album. Récemment, j’ai pris le temps de le faire. Je suis toujours très convaincu de la qualité du son de cet album. Il n’a pas du tout l’air dépassé et l’écouter est toujours un plaisir. Cela fait remonter beaucoup de souvenirs et d’émotions.
C’était une époque où la scène metal et alternative au Luxembourg était très vivante. Suite à la sortie de cet album, nous avons joué en première partie de plusieurs groupes renommés dont on est fan comme Avenged Sevenfold
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Tu parles de souvenirs et d’émotions, en as-tu quelques-uns à partager avec nous ?
Ken : Oui, il y a une anecdote que j’aime bien raconter. C’était lors d’un concert aux Pays-Bas, à Emmen, à 5 heures de route de chez nous. Le groupe qui assurait la première partie est arrivé en train et les musiciens étaient déguisés en chevaliers. On nous avait dit que le backline et le matériel seraient sur place. Finalement, il s’agissait d’un backline pourri. Donc, on a du vraiment être créatifs pour réaliser ce concert qui a eu lieu dans la cuisine d’un ancien squat. Finalement, on a joué notre set deux fois parce que les jeunes punks voulaient pogoter toute la soirée, peu importe la musique. C’était vraiment bizarre. Nous avons dormi sur des matelas, dans ce squat, entre des tringles de vêtements. Heureusement, il y avait un bar à striptease et un coffee shop dans le village (rires).

Jouez-vous encore des morceaux de ce premier album ?
Ken: De temps en temps, ça nous arrive, surtout pour « Buried in Ruins », « Vengeance » et « I Am the law ». Ce sont les morceaux qui sont le plus souvent demandés par le public.


Crédit photo: moi

En 10 ans, j’imagine que le groupe a évolué. De quelle(s) manière(s)?
Mulles: En effet, je pense que le groupe a pas mal évolué. Certains d’entre nous ont appris le marketing, la promo, l’organisation de concerts, le management et les enregistrements studio.
Côté line-up, avec le changement de différents membres du groupe, on a quand même perdu parfois pas mal de temps à chercher des remplaçants. Le travail à (re)faire avec eux pour apprendre notre répertoire ne nous a jamais arrêté dans la continuité de notre projet.
Aujourd’hui, nous nous servons des moyens digitaux pour composer et les rôles de chaque membre du groupe sont clairement définis. On est beaucoup mieux organisés, plus matures, et on discute beaucoup de tous les aspects.
En 10 ans, il y a pas mal de choses qui se sont passées dans le monde, en politique, etc. On essaye toujours de développer des thématiques actuelles et de traiter celles-ci dans nos albums comme la séparation de l’église et de l’état au Luxembourg, les religions et la foi chrétienne, la dictature, la dystopie et les mensonges dans les médias. Entre nos trois albums (« Vengeance » en 2010, « Blasphemous Rhapsody » en 2014 et « 2084 » en 2020), il y a quand même beaucoup de différences dans la manière d’écrire les chansons et dans le style.
On est passé d’un style de metal technique et rythmique à un style de metal plutôt mélodique et atmosphérique. C’était pour nous tous une évolution voulue. La composition des morceaux est restée la même, le focus est sur les guitares. Tout commence avec un bon riff et les bonnes mélodies correspondantes.
Aujourd’hui, on sait très bien ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas, avec l’ambition de toujours évoluer, musicalement et personnellement.

Quel regard portez-vous sur la scène metal actuelle ?
Ken: Dans la Grande Région (regroupement de territoires du Grand-Duché de Luxembourg, de Belgique, de France et d’Allemagne), la qualité a beaucoup augmenté. Les groupes deviennent professionnels plus vite mais malheureusement il n’y a pas vraiment assez de nouveaux jeunes groupes qui se lancent. Il me semble que la jeunesse a d’autres priorités que celle de jouer du metal.
Il faudrait que les groupes au Luxembourg et dans la Grande Région travaillent plus souvent ensemble.
C’est à nous tous de créer et de faire vivre cette scène, au lieu d’uniquement poursuivre une carrière professionnelle.


Crédit photo: Miles to Perdition

Que faites-vous pendant cette pandémie ? Quel est votre état d’esprit ?
Mulles: En ce moment, ce n’est pas très facile de se voir souvent, vu les circonstances et les nouvelles mesures qui changent régulièrement. On essaye de se voir au moins une fois par semaine pour continuer l’écriture de chansons, pour essayer des nouvelles idées, pour jouer tout simplement ensemble quelques ziks de notre répertoire. La situation actuelle nous donne beaucoup d’idées pour les paroles et de rage pour l’instrumental.
L’esprit est toujours au top, on essaye de ne pas se démotiver et de garder espoir. On voulait préparer un concert pour fêter les 10 ans de cet album. Ça devait se dérouler pendant deux jours avec d’autres groupes et les mesures sanitaires nécessaires mais malheureusement cela vient d’être reporté il y a deux jours.
Pour le reste on essaye toujours de faire de notre mieux pour faire tourner le nom du groupe avec des updates et des nouvelles régulières sur nos réseaux sociaux. La promo de notre album « 2084 » sorti cette année se poursuit. Tant qu’il ne nous est pas encore interdit d’utiliser internet, il y a toujours un peu de boulot à faire à côté de la scène.

Que peut-on souhaiter à Miles to Perdition
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pour les 10 prochaines années ?

Mulles: Nous espérons de meilleurs jours pour la culture et également pouvoir remonter sur scène. On aimerait jouer encore quelques concerts pour présenter et promouvoir notre dernier album pour lequel on n’a pas eu énormément d’occasions de jouer en live. Le lockdown est apparu tout de suite après notre release en février. On aimerait continuer notre musique dans un bon rythme de travail, écrire des chansons, aller aux studio, enregistrer l’album puis présenter celui-ci sur scène sans pression, sans engagement.


https://www.milestoperdition.com (action promo sur le merch jusqu’au 8 novembre avec 20% sur tout. Code voucher : VENGEANCE)

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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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