Reportage

IN FLAMES ressuscite son melodeath

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 21-11-2022

Mardi 22 novembre 2022



Décidément, ce mois de novembre 2022 nous fait oublier qu’il n’y a pas si longtemps encore nous en étions réduit à nous morfondre de l’arrêt des activités live en nous contentant de quelques streams ici ou là. Les tournées pleuvent, entre reports enfin honorés et autres groupes promouvant leur album récent ou à venir. Ainsi, après Sepultura il y a une semaine tout pile, c’est maintenant In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
et sa cohorte de premières parties 100% swedish qui viennent nous rendre visite à la Rockhal, au Luxembourg.

Un programme qui s’annonce bien chargé, ce qui nous amène à arriver relativement tôt boulevard du Rock’n’Roll, puisqu’il est prévu que le show démarre à 18h30 précises. Et c’est effectivement à l’heure dite qu’Orbit Culture
Orbit Culture


Clique pour voir la fiche du groupe
entre en scène. De manière un peu surprenante, le groupe est souvent labellisé sous l’étiquette Death mélo, comme le sont les deux têtes d’affiche de la soirée, mais force est de constater que l’on est bien loin de la scène de Göteborg en ce qui concerne ce jeune combo. Même si leur Metal navigue aisément entre mélodies pures (cf les refrains en chant clair) et passages plus plombés (quelques breakdowns et ces gros vocaux à la limite du Deathcore), il est indéniable qu’Orbit Culture
Orbit Culture


Clique pour voir la fiche du groupe
pioche ses ingrédients dans un panel d’influences plus vaste. Souhaitant donc manifestement donner un bon aperçu de ce savoir-faire aux nombreux spectateurs ne les connaissant pas encore, Orbit Culture
Orbit Culture


Clique pour voir la fiche du groupe
construit un set piochant dans l’ensemble de sa discographie (grosse modo leurs 3 albums et le dernier EP en date, Shaman, d’où sont tirés 2 extraits) et dévoile ainsi d’excellentes dispositions pour le live. Le rendu sonore s’avère en effet de très bonne facture, et seul le chant clair laisse entrevoir une marge de progression. Voilà un concert fort convainquant de la part d’un groupe par ailleurs for sympathique qui se rendra par la suite très disponible au merch…

Bonne idée que d’avoir prédisposé les deux batteries côte à côte pour accélérer les changements de plateau… Imminence
Imminence


Clique pour voir la fiche du groupe
ne tarde ainsi guère à monter sur scène, devant une foule qui commence à bien remplir le club de la Rockhal (on y reviendra). On reste donc en Suède mais en poussant cette fois le curseur mélodique encore davantage, Imminence
Imminence


Clique pour voir la fiche du groupe
penchant vers un Metalcore / Post-Hardcore assumé. Si sur album les compos du groupe n’inventent rien mais restent convaincantes, inspirant tour à tour mélancolie ou puissance, le résultat live s’avère quant à lui beaucoup plus discutable, principalement en raison d’un son assez brouillon dans l’ensemble. Probablement desservi par un mauvais mix mettant trop en avant le duo basse/batterie au détriment des guitares, ce concert peine à générer un intérêt au-delà des quelques fans déjà convaincus, si bien que je finis par renoncer. Dommage, les mélodies studio prometteuses et la touche d’originalité apportée par le violon laissaient entrevoir un potentiel…

Attaquons maintenant les choses sérieuses avec les patrons d’At The Gates
At The Gates


Clique pour voir la fiche du groupe
, dont c’est déjà le troisième concert ici même à la Rockhal depuis 2015. Autant le dire tout de suite, j’éprouve toujours une certaine difficulté à rester objectif avec ce groupe qui reste l’un de mes favoris de tous les temps et que j’ai toujours grand plaisir à retrouver sur album ou sur les planches depuis la reformation de 2010. Qui plus est, cette tournée est l’occasion de célébrer le retour d’Anders Björler (guitare) au bercail après l’éviction de Jonas Stålhammar (suite à de sombres histoires). Est-ce donc son retour qui a influencé la setlist à ce point ? En effet, si At The Gates
At The Gates


Clique pour voir la fiche du groupe
jouit d’un temps de jeu plus que correct qui lui permet d’interpréter une dizaine de morceaux, quelle déception de n’avoir droit qu’à un seul extrait de The Nightmare of Being ! Ce dernier album date s’avérant très réussi et bien meilleur que son prédécesseur (To Drink From The Night Itself) qui n’a droit aussi, mais c’est plus compréhensible pour le coup, qu’à un seul morceau d’ailleurs (l’éponyme). Alors évidemment, c’est le classique parmi les classiques Slaughter of The Soul qui se taille la part du lion avec les indémodables Blinded By Fear, Cold, Under a Serpent Sun et bien entendu le morceau titre. Un répertoire qui fait toujours frétiller le fan et qui recueille évidemment le plus de succès dans l’audience, et par ailleurs bien complété par les extraits de l’excellent At War With Reality. Cet album paru en 2014 marquait le retour discographique des Suédois et c’est avec un certain plaisir que l’on en retrouve le titre éponyme (encore une fois) ainsi que les très bons Death and the Labyrinth, Heroes and Tombs, et The Night Eternal (en jolie clôture). Un bon concert dans l’ensemble mais pas exempt de tout reproche, notamment les quelques pains entendus ici ou là à la guitare, ou ces intermèdes assez peu utiles dans un contexte de groupe d’ouverture. Reste que l’accueil du public et les quelques ovations en fin de concert touchent manifestement la bande à Tompa qui prendra quelques minutes pour nous saluer avant de quitter la scène…

In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
a-t-il perdu en notoriété ? Les fans old school ayant conspué Siren Charms et surtout Battles nous diront probablement que oui, mais la surprise est en effet de mise lorsque l’on se rappelle qu’en 2017 (certes en compagnie de Five Fingers Death Punch) et 2014 (avec Wovenwar) In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
se produisait dans la grande salle de la Rockhal. Cette année, l’ambiance sera donc plus intimiste puisque c’est le petit Club qui accueille ce concert. Et c’est tant mieux ! Alors que s’ouvre finalement la mezzanine de la salle, In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
fait en effet son entrée sur scène dans une chaude ambiance qui fait plaisir à entendre et qui redescendra peu durant la septantaine de minutes qui va suivre. C’est que ce concert démarre sur les chapeaux de roue avec le tout frais The Great Deceiver qui nous dévoile déjà le son très « metal » qu’In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
s’est décidé à arborer à nouveau, et qui laisse ensuite place à un Pinball Map des familles. Quel pied! A ce stade du concert, une seule crainte émerge : Anders se cantonne au chant saturé, laissant les parties en chant clair à son public. Heureusement, ceci ne va pas durer…

Marquant une pause, Anders laisse passer les « In Flames ! In Flames ! » de rigueur avant de se lancer dans un petit laïus empreint d‘humour, non sans souligner la joie d’être reparti en tournée. C’est alors qu’il nous promet malicieusement une setlist « awesome » qui devrait même nous faire voyager à travers les âges d’In Flames. Chose promise chose due ! C’est en effet un imparable enchainement Behind Space / Graveland / The Hive / Scorn (excusez du peu !!) qui nous attend maintenant, soit du pain béni pour tous les fans old school qui avaient à un moment désespéré de voir leur groupe fétiche emprunter des voies alternatives (ou commerciales c’est selon) sur leurs albums récent. Difficile de dire si l’électrochoc fut amené par les changements de lineup (les plus distraits auront même oublié que Chris Broderick fait maintenant partie du groupe !) ou l’émergence de The Halo Effect cette année, mais force est de constater que le changement a du bon !

Revigoré, In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
est lancé et nous sert ensuite un concert dynamique comme on en a plus eu de leur part depuis des années et des années. Inutile de dire alors que les Only for The Weak et autres Leeches continuent à soulever l’enthousiasme d’un public qui fait redoubler les slams commes les singalongs. C’est finalement Anders qui résume bien la situation en déclarant que nous vivons tous un « super lundi » avant de nous parler de l’album à venir l’année prochaine (« je l’ai déjà écouté, il est bien ») dont sont extraits maintenant Foregone et State of Slow Decay, deux chansons qui fonctionnent déjà à merveille, et ce même en intercalant le plus lent Wallflower (qui fait à peine retomber l’ambiance).

Un concert qui passe donc à une vitesse supersonique et qui se conclut (déjà) par un duo issu du sous-estimé Sense of Purpose (excellents Alias / The Mirror’s Truth) auquel succède I Am Above, très repris par le public, puis enfin l’inévitable Take This Life. Non sans une salve de remerciements des Suédois envers leurs compatriotes de tournée...

Vraiment, quel plaisir de retrouver un tel In Flames
In Flames


Clique pour voir la fiche du groupe
, assumant son passé tout en se tournant vers l’avenir, et véritablement au top de sa forme !


Remerciements à la Rockhal

TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

FLOYDERZ - 24-11-2022, 11:49
Merci pour ce report que je partage à 100% ! J'y étais et j'ai pris une énorme claque...Fan de l'école Suédoise de death depuis, oulà...1996 et la découverte de Dark Tranquillity, j'ai été navré de la tournure des albums d'IF. Qu'il est loin le temps de mon premier concert sur la tournée COLONY!
dernier bon album pour moi: Come Clarity. Évidemment, la suite contient 1 ou 2 bons morceaux, mais globalement, je trouve ça catastrophique. Donc fini pour moi les shows d'IF, et quand on voit la setlist de leur dernier album live pourri, je me dis que j'ai bien fait. Puis arrive Foregone et ses 3 titres. Bon gars que je suis, je laisse le bénéfice du doute et me les écoute, et là!!! retour à un son death, avec quand même des traces de leur évolution récente, mais enfin bien posé et bien utilisé. J'adore! sont ils ressuscités? je me laisse tenter par le concert (At the Gates en cerise sur le gateau) et surtout, je me spoile la set list et que vois-je? des titres de toute époque, la part belle aux anciens albums. Ni une , ni deux, je fonce. Et quelle baffe! la mise en plca, le son, l'énergie, la bonne humeur, l''ambiance, le public en feu, tout y était. Ca faisait longtemps que j'avais pas kiffé un concert à ce point.
Alors oui, je pense que le groupe (enfin...Anders et Bjorn) ont pris conscience qu'ils avaient perdu beaucoup de monde en route et ils ont changé de braquet. On ne peut qu'y voir un léger opportunisme quand même...Mais bon, les nouveaux morceaux étant excellents, les live impeccables, et ben on prend! Merci à eux pour cette soirée!
On croise les doigts pour l'album!
Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE