Reportage

Morbid Angel : Covenant Tour

Strasbourg (La Laiterie), le 27-11-2014

Mercredi 17 décembre 2014

Au programme de la Laiterie en ce 27 Novembre : du Death, du Death et du… DEATH !!!
A l’occasion des 21 bougies de leur troisième album Covenant, signé chez Earache Records , les Américains ont organisé une tournée mondiale pour cette référence majeure du Death Metal. Avec pas moins de cinq dates en France, ils sont venus poser leurs valises dans la ville de Strasbourg en compagnie de Gorod
Gorod


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et Absurdity
Absurdity


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afin d’assurer le show.

Après l’ouverture tardive des portes, et mon absence sur la liste des accréditations, j’arrive dans la grande salle après une dizaine de minutes. Suite aux derniers incidents survenus en Novembre qui a valu l’annulation de plusieurs concerts, je découvre un lieu au plafond flambant neuf. On peut dorénavant se prendre de nouvelles pétées jusqu’aux prochaines rénovations.
Un rapide balayage m’affirme que la Laiterie n’affiche pas Sold-Out ce soir en dépit de la renommée du groupe. La salle n’offrira ce soir que la moitié de sa capacité. Tant pis, une ambiance intimiste est tout aussi bien.

La Laiterie accueille sur ses planches la formation Strasbourgeoise Absurdity
Absurdity


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. Composés depuis 2001, les Alsaciens jouent un Death Metal qui emprunte à l’Indus et au Hardcore. Si j’ai pu les voir au Rock Your Brain Festival avec un avis positif sur leur prestation, je demeure gourmand pour une seconde fournée. Ainsi le quintet ouvre les festivités pour défendre le dernier Undestructible.
Globalement, on y retrouve un son pêchu qui s’accompagne d’une prestation mouvementée des membres. Avec une absence de samples, les instruments gagnent en force brute malgré une balance un peu brouillonne par moment, la voix de Ricardo ayant tendance à s’effacer. Cela n’entache pas le set qui nous dévoile malgré tout une forte complicité entre les musicos prenant plaisir à jouer devant leur ville natale. A l’instar de leur concert à Sélestat, je redécouvre une gestuelle dynamique, un frontman qui en dégage et n’hésite pas à monter sur la fosse à photographe pour s’adresser à l’assistance ; et des gratteux qui se font quelques blagues entre eux à coup de fausses notes. Malheureusement, les Strasbourgeois n’ont pas l’accueil escompté devant une Laiterie qui peine à rentrer dedans même lorsqu’une participation sera souhaitée sur le titre « Concrete Brain ». Ricardo n’hésitera pas à leur demander s’ils dorment avec un débit lent. C’est osé mais je n’en pense pas moins de l’absence de réaction.


© Absurdity - 2014

Dans ma recherche perpétuelle de groupe mêlant agressivité et technique, j’ai découvert Gorod
Gorod


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avec Perfect Absolution, leur dernier album qui date de 2012. Si la formation n’a pas sorti de nouvelle galette depuis, les Bordelais n’en restent pas là sur leur carrière et compte bien accoucher d’un quatrième enfant au Printemps 2015 dont un titre nous sera présenté au cours de leur setlist.
C’est donc vers 20h30 qu’ils investissent la scène, rattrapant ainsi le retard accumulé et débutent par «Here Die Your Gods».
Ce qui frappe d’emblée à la résonance des grattes, c’est la qualité du son produit. Rares sont les fois où l’ingénieur nous a réalisé telle prouesse. Entre une balance équilibrée qui fournit aussi bien des soli propres qu’une basse groovy à la voix puissante de Julien, on ne peut s’empêcher d’applaudir un tel travail.
Avec une excellente production pour assurer derrière, Gorod
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nous en met plein la vue, au sens propre du terme car on frise presque l’épilepsie à chaque morceau. Sur les planches, c’est une dualité entre bonne humeur et technique. Alors que Mathieu et Nicolas serpentent le manche, Benoit ne peut s’empêcher de faire l’idiot devant les photographes en tirant la langue à tout va tandis que ça joue du micro chez Julien sur un rythme décomplexé aux fûts.
L’audience est réceptive à cette ambiance qui va opérer ce mouvement de la nuque fidèle à notre communauté et applaudir à la fin de chaque morceau. Avec une première pour Gorod
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dans notre belle Strasbourg, nous parcourons l’essentiel de leur discographie pendant 45 minutes entrecoupé de quelques interludes. Dans l’un d’eux, Julien nous annoncera malheureusement que nous arrivons dans la dernière partie du set mais que le groupe va nous jouer en avant-première un morceau du nouvel album qui paraîtra en Avril prochain. C’est sans mal que l’on retrouve leur patte dans la composition de «Celestial Nature», à savoir ces riffs catchy, un growl maîtrisé et cette harmonisation des soli à coup de tapping.
Après «Disavow Your God» le groupe s’en va. Malgré un très bon show de leur part, je demeure sur ma faim car j’avais espéré entendre «Carved in The Wind» et me serait bien pris 45 minutes supplémentaires de son dans la tronche. Tant pis… En tout cas les gars, je vous attends de pied ferme en 2015 à Strasbourg pour votre prochaine tournée !


© Gorod - 2014

Après la louchée Bordelaise, place à l’Ange Morbide.
Alors que les Floridiens ont foulé la Laiterie pour la première fois en 1995, ils reviennent souffler les 21 ans de leur troisième album.
Covenant est donc à l’honneur grâce à une décoration des plus mémorables : batterie haut perchée portant le nom du groupe, bannière à leur effigie, panneaux des plus glauques, et cette lumière rouge sang du logo projeté en arrière avec des jets de fumée. Ça sent le show à plein nez.
Avec trente ans de carrière musicale derrière eux, les membres se présentent un à un devant nous : Tim Yeung, Trey Azagthoth, Destruchtor et pour finir David Vincent. Dieu qu’on se sent petit devant une telle légende du Death Metal.
Un rapide coup d’œil à la setlist annonce un Covenant respecté au titre près plus un assortiment des plus gros hits dispersés dans leur discographie. Ainsi c’est sans surprise que « Rapture » marque l’ouverture des Morbid Angel.


© Morbid Angel - 2014

Inutile de s’attarder sur le son. Il est bon, très bon mais visuellement c’est pauvre. Mon principal reproche ce soir-là sera l’absence de mobilité où le groupe Américain sera réparti aux quatre coins de la scène sans jamais sortir de sa bulle. Pourtant, pris à parti Destruchtor aura tenu une bonne partie du set les jambes écartées, Tim Yeung nous aura claqué ces fûts avec autant de frénésie, Azagthoth, planqué derrière sa masse capillaire tiraillera sa gratte pour en délivrer les riffs les plus écorchés et David Vincent, leader charismatique nous tiendra en haleine par sa voix gutturale. Morbid Angel
Morbid Angel


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est un rouleau compresseur qui n’a plus rien à nous prouver mais le climax serait atteint si les membres se bougeaient davantage. La mise en scène, et le son ne suffisent pas à créer un concert de qualité.
En mode pilotage automatique, Morbid Angel achève Covenant par « God of Emptiness » puis enchaîne le best-of. Si certains titres sont unanimes et issus des albums Blessed ou Gateway, un en particulier tient de la blague comme «Existo Vulgore» tiré du très controversé Illud Divinum Insanus. Il faut bien défendre cet album j’imagine.
Avec un bon moment passé en compagnie des Américains, la soirée se termine par «Fail From Grace», clôturant cette fête d’anniversaire à la sauce Death.

Remerciement à la Laiterie et à Pascal


Setlist Morbid Angel :

Covenant
Where the Slime live
Bill ur Sag
Ageless Still I Am
Curse the Flesh
Existo Vulgore
Immortal Rites
Fail From Grace
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AUTEUR : Camille
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Cam...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, ...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Ma...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Matos : Canon EOS 6D + Canon 24-70 II F/2.8 + Canon 16-35 F.28 + Canon 135 F/2.0...

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