Reportage

In Flames : le talk-show d'Anders Friden

Strasbourg (La Laiterie), le 28-03-2017

Dimanche 2 avril 2017

Pas loin de trente ans de carrière et douze albums à son actif, In Flames
In Flames


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est devenu l’une des références du Death Metal Mélodique Suédois avec At The Gates
At The Gates


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et Dark Tranquillity
Dark Tranquillity


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Avant de commencer la lecture de ce report, il s’avère nécessaire de vous positionner en tant que fan. Faîtes-vous partie de ceux qui ont suivi l’évolution musicale du groupe Suédois jusqu’aux débuts des années 2000 ou plutôt de ceux qui l’ont connu  après le virage entamé avec l’album Reroute to Remain ?
Cette question, quoiqu’anodine révélera finalement si le concert pourra vous intéresser. Bien que tout ne soit pas à jeter dans la discographie, In Flames
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s’est détaché progressivement de sa première identité au profit d’un son plus mélodique et abordable au tout venant. Et c’est principalement ce qui va pêcher pour un fan de la première heure comme moi.



 
Initialement programmé en Octobre 2014 à Strasbourg pour la tournée de leur onzième album Siren Charms, l’évènement a finalement été annulé à quelques semaines du concert laissant quelques centaines de fans attristés. Prenant notre mal en patience, deux ans et demi se sont écoulées avant le retour tant attendu d’In Flames
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pour défendre Battles en live.
Très vite, la billeterie annonce « complet » et la Laiterie annonce que la formation Suédoise jouera seule, justifiant une setlist plus longue.

Le concert ne débutant qu’à 20h45 malgré l’ouverture des portes à 19h, je me pointe à la Laiterie vers 20h le temps de retrouver quelques amis.
La salle est quasiment comble, les rares absents sont encore dehors à fumer ou à lorgner sur le stand du merch la pinte à la main. Un rapide coup d’oeil dans l’assemblée et je découvre un public hétéroclite du plus jeune au plus chevronné, homme comme demoiselle confirmant le caractère abordable du groupe depuis ses derniers albums.

A 20h45 une troupe de violoncelliste prend place sur une scène aménagée façon salon vintage. Le concept du « In Our Room Tour » qui accompagne la tournée de Battles propose une expérience intimiste avec les membres d’In Flames
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Coincé à l’extrême gauche de la salle et à cause de l’installation des balances, je ne verrai rien de ce qui se produira dans l’arrière scène. Tandis que s’échappe un medley des morceaux du groupe, on me rapporte assez vite qu’un artiste est entrain de peindre sur scène.
Quinze minutes s’écoulent où le public attend religieusement la venue d’Anders Fridens qui se pointe sur le morceau « Alias » tiré de A Sense of Purpose.



Les agents de sécurité nous autorise à prendre place dans la fosse à photographe, l’occasion de détailler un peu plus la scène offerte par nos amis Suédois.
Rail lumineux à l’effigie du logo, de la moquette, un canapé en cuir, sa table, une étagère et même un petit frigo. Une décoration ma foi assez originale qui n’est pas s’en rappeler celle qu’on retrouve dans les sitcom.
Aux fûts officie désormais le nouveau venu Joe Rickard qui succède à Daniel Svensson après une vingtaine d’années de service. Non loin nous retrouvons le quartette orchestral qui accompagne toujours le groupe au violon en fond de scène, là où Niclas, Peters et Bjorn encadrent Anders et sa casquette sur le devant.

En faisant fi de l’orientation prise par le groupe, les premières prestations du groupe sont convaincantes. Instantanément, les Strasbourgeois sont happés par les compositions mélodiques du dernier album avec ''Before I Fall'', suivi de près par ''All for Me''. Les agents de la sécurité accueillent déjà leurs premiers slammeurs que la fosse rejète par vague de deux ou trois.
Anders, bien que statique, agrémente le show avec sa gestuelle lente et posée. Tandis que les cordes se partagent régulièrement la vedette grâce à leur technicité carrée.
En arrivant à « Moonshield » et « Jester’s Dance », pistes issues du très bon The Jester Race, le charme n’opère pas. Moi qui attendait ces titres pour parfaite ma soirée, la voix d’Anders se casse et on sent l’artiste piégé dans sa direction musicale depuis plusieurs années. Tant pis, outre le chant, la rythmique quant à elle prend parfaitement le relais, sauf sur ''The Jester’s Race'' où la basse domine et sature le son.



A partir de ce moment, le concert d’In Flames
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va prendre un coup dans son déroulement.
Anders avait profité de quelques échanges avant l’annonce de « Moonshield » mais prendra un bon quart d’heure après « The Jester’s Race » pour donner des bières, proposer à l’un des convives de passer le concert couché sur le canapé avec sa copine, et parler plus en détail du peintre présent ce soir sur scène. L’oeuvre sera proposée à la vente et les revenues versées à une association caritative. De là, une réplique mémorable va sortir de la fosse : « I paid for Metal ». S’en suit un argumentaire entre Anders et lui que je ne saurai retranscrire. Cet aparté s’éternise tellement que quelques personnes commencent à s’impatienter, moi le premier, et je décide d’aller sortir fumer une clope.
De dehors, je rate « Only For The Weak », troisième titre que je voulais voir en live. Frustration.
A mon retour, Anders reprend son discours, annonçant une session acoustique qui débute par « Like Sand ». Le public, d’abord emballé par un peu de fraicheur sortent quelques briquets. Au loin, j’aperçois quelques demoiselles sur les épaules de leur homme et d’autres plus en avant qui profite du tempo calme pour danser entre amies. Vision quelques peu originales d’un concert d’In Flames
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« Hurt » de Nine Inch Nails sera reprise par le groupe Suédois, conquérant un peu l’assemblée avant de faire retomber l’ambiance d’un coup avec une énième intervention d’Anders. Je n’écoute plus les paroles jusqu’à la reprise de « Though Oblivion », accompagné d’ailleurs par les quatre violoncellistes , donnant une petite ambiance progressive sur scène puis termine en beauté cette paranthèse unplugged avec « Dawn of The New Day ». Ouf car voilà deux titres que le public commençait à perdre la flamme. Ha non ! On la perd définitivement quand le frontman palabre de nouveau. Heureusement c’est de courte durée et cela reprend sur une session Metal avec « Come Clarity ». Le son métallique relance la Laiterie avec son lot d’headbangs, de slams et de cornes levées en moins de quelques minutes et ce jusqu’à la fin du concert.
Battles n’a pas rencontré un franc succès auprès des chroniqueurs, pourtant c’est bel et bien « Truth » et ses paroles « We Are » qui seront reprises en choeur par le public Strasbourgeois et qui dégage ce soir la meilleure animation dans la fosse. Je me surprends même à prendre mon pied avec le duo « The Quiet Place » / «Cloud Connected » où le son d’In Flames
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n’était pas encore aseptisé. « The End » et « Wallflower » clôturent la soirée avec un final un peu dramatique où l’une des fans sera évacuée après un slams mal réceptionné.



Au terme de deux heures de show effectives, les lumières s’allument et vient l’heure du bilan.
En excluant le medley d’introduction et les (trop) nombreuses interventions d’Anders, le public Strasbourgeois aura bénéficié tout au plus d’une heure et quart de son. Sans première partie pour accompagner le groupe, le concert qui a pris des allures de talk-show laisse un goût amer en bouche, surtout pour une place à trente euros.
S’il est incontestable qu’In Flames
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a su mettre l’ambiance dans les locaux de la Laiterie et qu'Anders s'est montré proche des fans, il faut reconnaître que la prestation délivrée ce soir manquait parfois de mordant, la faute à une session acoustique longuette et aux interruptions intempestives dans le déroulement de la setlist.
 
Merci à Valérie
 
Setlist :
- Medley (string quartet)
- Alias
- Before I Fall
- All for Me
- Moonshield
- The Jester’s Dance
- Only For The Weak
Acoustic :
- Like Sand
- In My Room
- Hurt (Nine Inch Nails cover)
- Through Oblivion
- Dawn of a New Day
Metal :
- Come Clarity
- The Truth
- Paralyzed
- Cloud Connected
- The Quiet Place
- The End
- Wallflower
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AUTEUR : Camille
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Cam...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, ...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Ma...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Matos : Canon EOS 6D + Canon 24-70 II F/2.8 + Canon 16-35 F.28 + Canon 135 F/2.0...

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