Reportage

Paradise Lost : parce qu’on a jamais assez de Doom dans sa vie (Nick Holmes)

Esch-sur-Alzette (Kulturfabrik), le 27-09-2017

Dimanche 1 octobre 2017



Sauf erreur de ma part, les concerts de Paradise Lost
Paradise Lost


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au Luxembourg se comptent sur les doigts d’une seule main. En effet, si la précédente incursion des Anglais sur le Grand Duché ne remonte « qu’à » 2012 (soit déjà une belle ellipse considérant que le groupe tourne souvent), les occurrences précédentes datent il me semble de 1999 et 1997 ! Pas étonnant, donc, que cette date suscite un certain intérêt dans les parages et que je retrouve une Kulturfabrik plutôt bien remplie ce soir.



Il s’agit en fait de la première date de la très longue tournée européenne qui va emmener Paradise Lost
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jusqu’à début novembre, non sans embarquer Sinistro
Sinistro


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et Pallbearer
Pallbearer


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dans ses valises. Commençons donc par les Portuguais, qui investissent timidement la scène sur les coups de 20 heures, devant un public presqu’encore plus timide. Et pour amadouer celui-ci, rien de mieux qu’un bon gros Doom, matinée de la douce voix de Patricia Andrade. Connaissant très mal Sinistro
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, j’avais quand-même en mémoire les commentaires de notre cher Panda lors du Graspop 2017, qui évoquait certes leur qualité musicale atmosphérique mais aussi les mouvements brusques de Patricia, qui a effectivement une curieuse façon de se mouvoir aux sonorités de son groupe. Je peux donc maintenant confirmer ces deux caractéristiques de Sinistro
Sinistro


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, qui exerce un certain magnétisme sur un public qui lui accorde toute son attention malgré les quelques longueurs en fin de set et un son de basse trop prédominant. Beaucoup d’applaudissements au final pour cette curiosité.



Place ensuite au (long) moment incompréhensible de cette soirée : le soundcheck absolument interminable de Pallbearer
Pallbearer


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(pas loin de 35 minutes !!), qui agace le public autant qu’il l’interpelle, dans le mauvais sens du terme tant les essais de chant frisent la cacophonie. En grand fan de Pallbearer
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, et apercevant encore moult discussions entre staff et musiciens juste avant que ce set ne démarre enfin, je m’inquiète donc logiquement du concert à venir. Une inquiétude logiquement confirmée par la prestation décevante livrée ensuite par un Pallbearer
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à côté de ses pompes. Certes, on reconnait sans problèmes les gros riffs, les harmonies et autres soli propres au groupe, mais le chant live de Brett Campbel ne peut soutenir la comparaison avec ses efforts studio. Du reste, l’interprétation globale des Thorns et autres The Ghost I Used To Be n’atteint clairement pas le degré d’excellence que l’on aurait été en droit d’attendre des gars de Little Rock et renvoie surtout les compos à leur défaut de trop se ressembler plutôt que de nous faire nous concentrer sur leurs moments forts, comme c’est davantage la cas sur album. On retournera se forger une autre opinion des bonhommes dès que possible, en mettant ce concert décevant sur le compte de l’effet « première date de tournée ».



D’ailleurs, notre ami Nick Holmes n‘en penserait probablement pas moins, lui qui nous demande après deux morceaux si « nous sommes certains d’aller bien » et nous avoue justement avec son humour second degré habituel que le premier concert d’une longue tournée peut être le meilleur comme le plus mauvais ! Sacré Nick... Il faut dire que Paradise Lost
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vient de nous balancer le superbe Blood and Chaos (mélodique extrait du petit dernier Medusa), couplé à un bien fat Remembrance qui fleure bon les années 90 et donne à Greg Mackintosh l’occasion de nous balancer déjà quelques soli bien fignolés.

N’hésitant pas durant tout le concert à procéder à quelques grands écarts bien exécutés, Paradise Lost
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enchaine ensuite avec une autre de ses périodes en dégainant One Second, toujours un très beau moment de leurs concerts et l’occasion de vérifier que Nick est vocalement aussi en forme que le public donne déjà de la voix. Mais incontestablement, ce sont les moments bien Doom qui seront les meilleurs ce soir : ainsi, le growlé From The Gallows et la plutôt hantée Medusa (cinq titres seront finalement joués du dernier album ce soir) renvoient Pallbearer
Pallbearer


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à sa pale copie avec un chant aussi impeccable que l’est la guitare lead, sans parler de ce No Hope in Sight permettant à Paradise Lost
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de « continuer dans les chansons positives » comme le dit ce sacré Nick. Assurément un des gros succès de la soirée et une compo devenue indispensable à leur setlist. Précisons tout de même que Paradise Lost
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n’oublie pas de passer en revue sa disco en dégainant juste avant cet enchaînement un Tragic Idol dévastateur et plutôt acclamé.



Plus tard, c’est même Draconian Times qui est mis à l’honneur à l’aide d’un très dynamique Shadowkings, précédé d’une nouvelle intervention typique d’Holmes qui s’interroge sur la bière qui lui est servie ce soir (de la Simon) et dont il finit par apprécier la légèreté. Pas le temps de regretter l’absence de Gothic dans la setlist, que le récent God of Ancient nous assomme de son riff mastodonte et de cette ambiance plombée glaçante dont Paradise Lost
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est (re)devenu spécialiste depuis ses deux derniers albums. Puis, après un petit Faith Divides Us - Death Unites Us que Nick a le culot de nous défier de connaitre, il finit par proclamer qu’on a « jamais assez de Doom » pour introduire un énorme Beneath Broken Earth, autre extrait de l’excellent The Plague Within et l’occasion de se demander si Nick n’est pas meilleur dans son registre growlé avec son groupe de toujours qu’il ne l’est avec Bloodbath
Bloodbath


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! Pas la peine de se poser mille questions, Embers Fire vient conclure le débat de manière presque plus enjouée.



Vient alors le moment du traditionnel rappel, démarré sous l’intro lyrique de An Eternity of Lies puis poursuivi avec un The Longuest Winter au refrain sur la corde raide et pour lequel le groupe réclame la participation du public, qu’il obtiendra aussi pour le final Say Just Words, conclusion définitive de cet excellent concert. Difficile de dire si Paradise Lost
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restera à ce niveau durant la totalité de cette longue tournée, mais la date de ce soir méritait clairement le détour !

Remerciements à la Kulturfabrik


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