Reportage

Gorgoroth et Gehenna : quand la Norvège glace Arlon

Arlon (L'Entrepôt), le 18-11-2017

Dimanche 19 novembre 2017

Choix difficile en ce samedi 18 novembre puisque deux événements se tiennent à quelques kilomètres de distance : ainsi, tandis qu’Anathema
Anathema


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et Alcest
Alcest


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font tandem à la Kulturfabrik de Esch-sur-Alzette, l’Entrepôt à Arlon et Cronos ASBL nous proposent une nouvelle fois une affiche Black Metal fort alléchante en réunissant deux mastodontes de la scène norégienne avec Gorgoroth
Gorgoroth


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et Gehenna
Gehenna


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. C’est donc cette dernière qui a eu ma préférence, et, vous le constaterez, je n’ai pas eu à regretter mon choix.



Comme c’est souvent le cas avec ce type de tournée, les deux premiers ‘tour support’ font figure d’inconnus au bataillon. Mais à ne rien attendre de ce type de formations on peut paradoxalement se retrouver avec de bonnes surprises. Ainsi, assez quelconque sur le papier, le Black Metal de Lucifer’s Dungeon a au moins le mérite de nous mettre dans le sombre bain de la soirée. Pas forcément inventifs mais respectant peu ou prou les habitudes du genre (attaques frontales, passages plus planants etc.) les Russes montrent une certaine expérience – il faut dire qu’avec trois albums à leur actif ils ne débutent pas en corpsepaint-Metal. A noter également cette manière assez inquiétante qu’a Cain (chant/guitare) de fixer tour à tour différents membres du public (encore clairsemé à ce moment de la soirée). Bizarre !



Et en matière de bonne surprise, on retiendra les Grecs de Amken
Amken
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, qui nous délivrent eux un Thrash tout droit sorti des années 80. Un écart stylistique assez étrange considérant les autres groupes à l’affiche mais finalement salvateur tant ce set nous offre une petite récréation à coups de riffs typiques du genre et de compos qui fleurent bon les Slayer
Slayer


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, Exodus
Exodus


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, et autres Destuction d’antan. Les gusses n’ont donc clairement rien inventés mais exécutent leur travail avec un certain brio, notamment à l’aide d’une section rythmique en béton. On notera d’ailleurs à ce sujet que les deux groupes d’ouverture auront eu droit à une batterie taille plutôt maousse comparativement à ce qui se pratique habituellement…. Voilà en tout cas un set très prenant, en atteste ce parterre qui se remplit progressivement de curieux finissant par rester jusqu’au dernier morceau. Il faudra juste songer à améliorer la communication car on aura clairement rien compris à ce que Vanias aura beuglé dans son micro entre les chansons !



On rentre maintenant dans le cœur de la soirée. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les nombreux fans de Gehenna
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se rapprocher de la scène durant l’intermède : à n’en pas douter, leur présence en aura motivé plus d’un à faire le déplacement jusqu’à Arlon ce soir. A raison ! Gehenna
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va nous infuser durant 45 minutes de jus de Norvège concentré et marquer la soirée de son empreinte barbue. Une sombre et lente intensité plane tout le long de ce concert très prenant et majoritairement axé sur l’album WW (paru en 2005), dont sera extrait par exemple l’excellent Death to Them All en début de set. Indéniablement doté d’un style très personnel, pétri d’ambiances, frisant avec la mélodie sans vraiment s’en approcher clairement non plus, Gehenna
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glace quelque peu l’assistance au point de susciter une relative indifférence passé les 3-4 premiers rangs. C’est dommage car, ce soir, pour moi, il y aura eu Gehenna
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et le reste.



Curieux cas que celui de Gorgoroth
Gorgoroth


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, surtout depuis le départ de Gaahl il y a dix ans déjà. Parcourant l’Europe une deuxième fois cette année sous la bannière « Blood Stains Europe – 25th anniversary tour », la formation ne semble pas déclencher l’excitation là où elle passe et se contente de jouer dans des clubs de taille moyenne. L’occasion de voir le groupe de près, certes, mais un contraste assez saisissant avec les festivals où Gorgoroth
Gorgoroth


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est encore propulsé en tête d’affiche, comme lors du Netherlands Deathfest 2017 – un souvenir live d’ailleurs pas très flatteur en ce qui me concerne.

Attendus par les quelques 200 personnes présentes ce soir à Arlon, les Norvégiens finissent par investir la scène au son de la marche funèbre, avant de dégainer l’excellent Bergtrollets Hevn d’entrée de jeu. L’introduction d’une première partie de set qui voit Gorgoroth
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nous balancer plusieurs de ses « hits » : tout est relatif, mais enchaînement avec Aneuthanasia, Prayer et Katharinas Bortgang se pose quand-même là. Le son loin d’être nickel au départ s’améliore progressivement, et, passé le milieu de son set, Gorgoroth
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se cale en vitesse de croisière sans éviter toutefois de s’avérer parfois un peu brouillon dans son interprétation.



Côté charisme, les Norvégiens n’ont en revanche rien à apprendre. Faux sang, corpse paint, pics, clous et j’en passe : tout l’attirail est là et se conjugue avec torpeur au Black malsain délivré par Hoest et compagnie. Hoest, justement, parlons-en. Chanteur live « officiel » de Gorgoroth
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depuis plusieurs années déjà, il semble maintenant presqu’aussi à l’aise dans cette formation qu’il ne l’est dans son Taake
Taake


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de toujours. D’ailleurs, sa nouvelle boule à zéro et son impressionnant attirail lui valent la plupart de l’attention d’un public qui se voit en outre confiné par les roadies à la discrétion côté photos / smartphones (non sans mal). Ce qui n’empêche pas Hoest de tendre son pied de micro à quelques motivés du premier rang, pour quelques lyrics démoniaques bien sentis.



Finalement, ce concert de Gorgoroth
Gorgoroth


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file à une vitesse folle, tout en parcourant de belle manière la discographie du groupe pour fêter comme il se doit ce vingt-cinquième anniversaire. Le but avoué est donc atteint, et, si leur prestation restera en deçà de celle proposée par d’autres ténors du genre ayant foulé les planches de l’Entrepôt, on aura passé finalement un moment suffisamment bon pour en reprendre une volée à une autre occasion qu’on espère proche !

Remerciements à Rémi & Cronos ASBL.

PS spécial pour Sylvain : l’upgrade 2.0 des croque-monsieur en burgers est une réussite. Et au moins le fromage ne coule pas partout !!


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