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Nos Découvertes de 2025

Chaque année est synonyme de découvertes. En 2025, elles ont été nombreuses. Petit tour d'horizons de notre équipe...


Lundi 15 décembre 2025



Les découvertes de Priscilla
Kardashev
Kardashev


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– Deathgaze – USA


La fusion des genres donne parfois naissance à de bien jolies créations. Kardashev s’inscrit parmi les plus marquantes. Auto-proclamés « deathgaze pioneers », les Américains proposent un son unique et profondément touchant. Ce mélange de death progressif et de shoegaze (au travers d’un univers hypnotique et mélancolique) transperce le cœur en visitant des sentiers encore très peu explorés musicalement. Cela paraît peut-être dithyrambique mais Kardashev mérite davantage de reconnaissance à une époque où Leprous, par exemple, ne cesse de gravir les échelons. Les deux se ressemblent tant sur l’émotion transmise que sur l’enveloppe sonore proposée. La palette vocale de Mark Garrett se veut toutefois plus diversifiée, avec des growls d’une justesse imparable. On ne peut que vous conseiller de vous laisser emporter dans leur univers très conceptuel et envoûtant.
https://www.youtube.com/watch?v=i7N_PJWvTOg&list=RDi7N_PJWvTOg&start_radio=1

Thy Catafalque
Thy Catafalque


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– Avant-garde metal – Hongrie


Il est parfois (souvent) compliqué de ranger des groupes dans un genre bien précis. Il suffit d’un schéma un peu hors du commun pour classer un artiste comme avant-garde… Mais il est vrai que le terme correspond tout à fait à Thy Catafalque. Entre musique folklorique hongroise, black metal, jazz et electronica, le projet de Tamás Kátai et János Juhász joue avec les codes pour proposer quelque chose de surprenant et de profondément moderne. Aucun album ne se ressemble et l’expérience live, vécue à Alcatraz cette année, s’est rapidement hissée parmi les plus percutantes. A consommer sans modération si vous cherchez du neuf dans un marasme de clones.
https://www.youtube.com/watch?v=T87BXWOTHbU&list=RDT87BXWOTHbU&start_radio=1


Villenoire
Villenoire


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– Post-hardcore - Belgique

Profitons aussi de cet article pour donner de la force aux pépites belges. Supergroupe bruxellois composé de membres de Electric)noise(Machine, Death Before Disco ou encore Lethvm, Villenoire fait partie de ces formations qu’on espère secrètement (ou pas) voire exploser au grand jour, et vite. Entre post-hardcore, metalcore et noise, le groupe propose un son brut et sincère qui mérite un plus grand soutien dans notre petit pays.



Les découvertes de Maxime :
Mirar
Mirar


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– Thall – Suède


Si vous avez l'habitude de vous perdre dans les myriades de sous-genre qui composent le Metal, vous connaissez très certainement le Djent. Mais connaissez-vous son petit frère suédois nommé le Thall ? Apparu courant des années 2010 à travers les œuvres de Vildhjarta ou plus récemment de Humanity's Last Breath, le Thall est un sous-genre reprenant donc les bases du Djent, mais s'en différencie en accentuant davantage la lourdeur des riffs, en plus de mettre l'accent sur la dissonance et les parties atmosphériques. Le son est alors très souvent monolithique et les compositions alambiquées. Une direction artistique qui flirte donc avec l'avant-garde, mais qu'a décidé de prendre le mystérieux duo de Mirar.
Avec leur premier album, Ascension, sorti début d'année, les Français sont arrivés de nulle part et ont directement marqué au fer rouge cette nouvelle scène musicale. Le projet, totalement instrumental, part dans tous les sens et son chaos sonore est tel, qu'on se croirait en pleine paralysie du sommeil. Fortement influencé par les musiques classiques et électroniques, cet album est un véritable voyage au fin fond des enfers (comme en témoigne également son artwork, la peinture La Chute des damnés de Pierre Paul Rubens). Une expérience auditive pour oreilles avisées, mais qui apporte un réel vent frais dans le paysage des musiques étranges et dissonantes.
https://www.youtube.com/watch?v=lGX9Bvuk3XE&list=RDlGX9Bvuk3XE&start_radio=1


Labyrinthus Stellarum
Labyrinthus Stellarum


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Black Metal Atmosphérique - Ukraine

Comme autre bonne découverte de cette année, il y a les Ukrainiens de Labyrinthus Stellarum. Formé en 2021 dans la ville, maintenant, tristement connue d'Odessa, le duo nous propose un Black Metal Atmosphérique à l'univers cosmique et lorgnant même, par moment, vers le Cyber Metal (notamment grâce à des notes au synthé). Avec cette description, vous comprenez directement que l'influence majeure du groupe est la science-fiction et cela se ressent immédiatement dans les différentes ambiances de leur dernier album, Rift in Reality, paru au mois de mai. Entre un blast beat qui nous impose un mur du son froid qu'on associerait facilement à l'infini spatial, un chant tantôt habité, tantôt presque robotique dû à l'auto-tune et des mélodies au synthé digne des meilleures boîtes de nuit galactiques, on se retrouve avec une musique qui aurait clairement sa place comme bande son de jeux vidéo comme Halo ou Mass Effect. Une bonne surprise qui se démarque d'une grande partie de la scène Black Metal de par son approche moderne et peu conventionnelle. En tout cas, si la Station spatiale internationale recherche un hymne, je vote pour que ça soit celui-ci !



Les découvertes de Luc :
BLESSINGS
BLESSINGS


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Blodsträngen/Post-metal – Suède

Bien que vétérans de la scène suédoise et auteurs de deux albums avant Blodsträngen, j’ai seulement découvert BLESSINGS à la sortie de ce dernier, peu avant leur prestation en ouverture du Pelagic Fest au Muziekgieterij à Maastricht. Leur musique singulière mêle hardcore, noise rock, post-metal et sludge, portée par des percussions omniprésentes, des synthés modulaires et des guitares acérées. Titre après titre, la rage s’enroule autour du désespoir et la tension reste intacte. L’écoute de Blodsträngen vous laisse hésitant entre colère ardente et vide béant.
https://www.youtube.com/watch?v=_tyrONqduDQ


BARRENS
BARRENS


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Corpse lights/Post-rock – Suède

Autre rencontre suédoise issue de l’écurie Pelagic, le power-trio post-rock de Malmö BARRENS, découvert au même festival. Après quoi je me suis jeté sur leur deuxième album sorti trois semaines plus tard. Corpse Lights est voyage instrumental céleste où désespoir, angoisse cosmique et promesse de beauté se mêlent. L’album déroule des textures granuleuses, des guitares percutantes et des percussions d’une précision hypnotique. Ample, poignant et brillamment construit, Corpse Lights révèle un trio capable de faire parler l’immensité sans un mot.
https://www.youtube.com/watch?v=k2iMdsAWDUw

CATHARSIS
CATHARSIS


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Hope Against Hope/Crust-ardcore – Belgique

Je m’accorde une largesse, CATHARSIS n’est pas une découverte mais une retrouvaille. Vingt cinq ans plus tard, fidèles à leur engagement anarchiste radical, les légendes du crust-hardcore reviennent par surprise avec Hope Against Hope, une bouffée de vitriol, un hymne à la vie dans la nuit. Du CATHARSIS pur jus, réanimé sans nostalgie et nourri d’une créativité mûrie d’un quart de siècle. La formation reste intacte et la production frappe : brute, claire, intense. Chaque riff tend les nerfs, chaque beat explose, mais laisse aussi affleurer une profondeur émotionnelle rare. La colère y est habitée, l’angoisse devient lucidité et les respirations ouvrent des failles intimes. Ce retour cohérent, sidérant de puissance, prouve que l’essentiel ne vieillit pas.




Les découvertes de Panda :
Blood Vulture
Blood Vulture


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- Gothic-Sludge Metal – USA

Pour ma part, j’ai été assez conquis par Blood Vulture, projet solo (mais avec des invités) mené par Jordan Olds, connu pour sa chaîne YouTube parodique « Two Minutes to Late Night ». Avec Die Close, un premier album qui n’a rien d’une fantaisie ponctuelle, il fait ainsi irruption dans un univers sombre, cohérent et pleinement habité. Olds y incarne un vampire solitaire, dernier témoin d’une humanité éteinte, et transforme ce récit gothique en méditation sur la solitude, le regret et l’immortalité comme malédiction. Musicalement, Blood Vulture avance dans un clair-obscur fascinant, mêlant la lourdeur poisseuse du sludge, la lenteur résignée du doom, et une sensibilité gothique presque romantique. Les riffs écrasent, les voix oscillent entre mélodie sombre et rugosité contenue tandis que les ambiances se chargent d’une brume cinématographique qui enveloppe le tout. Parmi les guests, on retrouve Jade Puget (AFI), Kristin Hayter (Lingua Ignota) ou encore Brian Fair (Shadow Falls). Des contributions dosées avec justesse qui enrichissent cette fresque nocturne sans jamais rompre la cohésion du tableau. Ce qui frappe surtout, c’est l’émotion brute qui affleure sous la lourdeur : une vulnérabilité inattendue qui donne au disque une dimension plus intime que prévue. Die Close ne joue pas la carte du pastiche gothique ; il raconte quelque chose de profond, de blessé, de sincère. Pour un premier album, c’est un assez beau coup d’éclat : une œuvre dense, singulière, et l’une des vraies révélations metal de 2025.
https://www.youtube.com/watch?v=e7hoNtWF--s&list=RDe7hoNtWF--s&start_radio=1

Cwfen
Cwfen


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- Gothic-Doom Metal – Ecosse

Le groupe écossais Cwfen a signé, avec Sorrows, un premier album qui s’installe d’emblée dans un territoire où se croisent le doom le plus brumeux et une sensibilité gothique (encore une fois) à fleur de peau. Leur musique avance comme un cortège funèbre, lourde et lente, rappelant par moments la majesté sombre de Pallbearer ou la gravité émotionnelle de Chelsea Wolfe, tout en laissant filtrer des éclats de post-metal qui évoquent parfois Cult of Luna dans ses passages les plus introspectifs. Les guitares, épaisses et vibrantes, sculptent des murs sonores qui ne sont jamais purement écrasants : on y perçoit une touche shoegaze, un voile mélancolique qui adoucit sans jamais dissiper l’ombre. Au centre, la voix d’Agnes Alder se déploie comme un spectre : tantôt murmure fragile, tantôt plainte perçante, avec une expressivité qui peut rappeler Emma Ruth Rundle dans sa manière de mêler douleur et pleine lumière. Une découverte qui parle autant aux amateurs de metal sombre qu’aux passionnés de goth-rock moderne ou de post-metal émotionnel.


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