Chronique

ULCERATE
Shrines Of Paralysis

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Relapse Records

8 titres - 57min
Sorti le 28-10-2016


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Samedi 26 novembre 2016

Depuis bientôt dix ans, Ulcerate
Ulcerate


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pratique, jusque dans les contrées les plus reculées de l'univers du technical-death, la politique de la terre brûlée. Album, destruction sonore et psychologique ; tournée, destruction cervicale et auditive. Retour au bercail, en Nouvelle-Zélande. Sur leurs traces, rien de pousse ; sur leurs traces, désolation et suffocation se disputent les rares miettes glanées dans les ruines des afflictions. Sur leurs traces, point de survivants... Quoique !
Si Ulcerate
Ulcerate


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reste la tête de gondole d'un style aussi exigeant qu'intelligent, l'opposition, mutant inexorablement sur les brûlis des sillages du trio des antipodes, fait mieux que survivre. Gorguts
Gorguts


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vient de sortir un EP d'une imagination délirante, les italiens de Ad Nauseam
Ad Nauseam


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, non contents d'avoir emprunté leur nom à un titre du premier album d'Ulcerate
Ulcerate


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, viennent aujourd'hui flirter avec le meilleur son tech-death, Deathspell Omega
Deathspell Omega


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s'épaissit album après album, Burial In The Sky
Burial In The Sky


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casse la baraque et les anglais de Mithras, se réveillant d'un coma de 9 ans, sortent l'un des meilleurs albums de 2016...
C'est dans ce contexte que Ulcerate
Ulcerate


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donne son cinquième album, Shrines Of Paralysis. Quinze secondes du premier titre, Abrogation, pour comprendre que Ulcerate
Ulcerate


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fait ... du Ulcerate
Ulcerate


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. Un mur de sons, épais, lourds, mais d'une chirurgicale précision. Ulcerate
Ulcerate


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c'est un effet de force centrifuge qui vous colle aux parois. Encore faut-il qu'il y ait des parois !
Les guitares de Michael Hoggard et la basse de Paul Kelland livrent, comme d'habitude, une rythmique épaisse ; tantôt death (Shrines Of Paralisys, There Are No Saviours), tantôt post-BM, voire post-rock (Chasm Of Fire). Mais ce sont, comme toujours, les drums de Jamie Saint Merat qui apportent le petit supplément d'âme. En marge de la rythmique des cordes, en marge des vocaux de Paul Kelland, graves growls un brin... monocordes, la batterie de Jamie Saint Merat jouit d'une extrême liberté. Habituellement en désaccord rythmique, elle entame le plus souvent par une base death classique avant de ralentir le tempo (Bow To Spite, Yield To Naught) puis d'accélérer aux limites des lois physiques... ou l'inverse ! Comme l'impression d'un contrepoint imparfait où rythmiques et drums ne se rejoignent in fine que superficiellement, lorsque l'on prend de la hauteur, dans une étrange et inquiétante brume sonore.
Bien sûr, Jamie Saint Merat reste l'un des meilleurs batteurs du monde du métal et Ulcerate
Ulcerate


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reste son terrain de jeu favori pour laisser libre cours à ses plus brillantes digressions techniques. Alors, de plus en plus, album après album, l'on ose se poser LA question : que serait le trio néo-zélandais sans son contre-métronome ?

Comme d'habitude, les breaks « atmosphériques » coupent chaque titre de l'album. Comme d'habitude, ils sont pratiquement chaque fois aux mêmes endroits. Comme d'habitude, les intros sont quelquefois progressives (There Are No Saviours), le plus souvent lourdes et agressives. Comme d'habitude, il sera compliqué de gagner un blind-test grâce à Ulcerate
Ulcerate


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, tant les titres se ressemblent.

Comme d'habitude, Ulcerate
Ulcerate


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sort un excellent album, qui engage un long programme d'essorage dans une machine qui, n'étant plus sous garantie, semble quelquefois s'arrêter, trembler, puis redémarrer ; une essoreuse qui colle l'auditeur aux parois des murs du son. Comme d'habitude, on sera content de les voir sur scène.
Comme d'habitude...

Comme d'habitude, les fans seront contents mais un peu nostalgiques des expérimentations sonores du phénoménal Of Fracture And Failure de 2007 et se diront : « pas grave, ce sera pour la prochaine fois.... »


Tags : Technical death, comme d'habitude
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