Chronique

BRUJERIA
Pocho Aztlan

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Nuclear Blast

13 titres - 46 minutes
Sorti le 16-09-2016


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Jeudi 29 septembre 2016

Il faut remonter jusqu’en 1989 pour retracer un peu l’histoire de Brujeria
Brujeria


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, à une époque où jouer un Death/Grind à consonance espagnole vous renvoyait à un alter ego latino de Napalm Death
Napalm Death


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ou Terrorizer
Terrorizer


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. Une démarche assumée par le groupe, et même provoquée par ses cofondateurs, les Dino Cazares (Fear Factory
Fear Factory


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), Jello Biafra (Dead Kennedys
Dead Kennedys


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), ou autres Billy Gould (Faith No More
Faith No More


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). Dissimulés sous des pseudos, les bonhommes sortent plusieurs EPs puis finalement l’album Matando Güeros (« tuer des hommes blancs »), pris en pleine polémique entre pochette censurée (une décapitation) et lyrics inspirés des drogues, du sexe, du satanisme.

Soit rien de bien nouveau dans la scène extrême à ceci près que Brujeria
Brujeria


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se la joue cartel de la drogue et s’inspire plus ou moins ouvertement de personnages assez peu recommandables tels que Adolfo Constanzo (baron de la drogue et serial killer à ses heures perdues). Bref, tout le monde s’amuse bien, et au fil des changements de line up (entre autres : Raymond Herrera de Fear Factory
Fear Factory


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, Shane Embury de Napalm Death
Napalm Death


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... le collectif devenant un vrai moulin) le groupe se taille sa petite renommée pour sortir ensuite Raza Odiata (1995), un joli succès qui ne donne pourtant pas envie au groupe de gouter au live.




Après un petit intermède et de nouveaux changements de staff (on parle quand même de Nicholas Barker à la batterie et de Jesse Pintado à la guitare !), Brujerizmo voit le jour en 2000, tout en proposant un son un peu remodelé, plus groovy, plus clair. Ensuite ? Plus rien ou presque, les altercations entre Dino et Raymond dans Fear Factory
Fear Factory


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éclaboussant Brujeria
Brujeria


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, bientôt spin offé par Dino dans Asesino. Il faut alors attendre le fameux Mexecutioner Tour (2004) pour réentendre parler du groupe (pour du live de surcroit) avant que 2006 ne soit réellement une année revival Brujeria
Brujeria


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avec la réédition de nouveaux singles... et évidemment un nouveau line up (Shane passe à la guitare et Jeff Walker de Carcass
Carcass


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devient le nouveau bassiste du groupe !). Progressivement, Brujeria
Brujeria


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revient, se produit même en Europe, et fait état d’un album à paraître. Qui n’arrive donc que maintenant, en 2016, soit 16 années après Brujerizmo !



Pourtant Pocho Aztlan reprend quasiment les choses en l’état, misant sur une belle collection de riffs alliée aux sonorités plus groove du Brujeria
Brujeria


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version 2000, plutôt que sur son côté brut des débuts. Certes, le son du groupe reste empreint de Death et de Grind (Satongo, Culpan la Mujer), mais le ton s’est un peu affiné, recherchant une qualité presque technique. Enfin, que l’on s’entende bien : un titre comme Profecia Del Anticristo fera bien plus penser à du Metal moderne et tribal à la Soulfly
Soulfly


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qu’aux vieux Carcass
Carcass


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.

Toujours assez facétieux, Brujeria
Brujeria


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s’est également amusé avec son tracklisting, qui renferme une sorte de version revue et corrigée du California Uber Alles des Dead Kennedys
Dead Kennedys


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(un hommage aux racines du groupe ?) appelé California Uber Aztlan, ainsi que de nombreux intermèdes sonores qui unifient en quelque sorte l’album sous son thème caricatural du cartel de la drogue.



Maintenant, l’ensemble n’est pas forcément facile d’accès, ni évident à digérer. D’abord, il faut réussir à entrer dans cet univers et à apprécier cet humour assez particulier. Ensuite, il est indéniable qu’une certaine répétitivité s’installe, notamment au niveau du chant, assez rapidement redondant : il reste une pièce maitresse de la personnalité du groupe, mais, paradoxalement, il le dessert également.

Mixant assez efficacement son déluge de riffs nouveaux avec le côté old school des débuts et son pendant plus groovy des années 2000, Brujeria
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nous offre de joyeuses retrouvailles signées Pocho Aztlan. Un album toujours aussi bizarrement amusant, mais au contenu aussi peu raffiné que sa production sonne compacte. Amusant donc, mais guère passionnant sur la longueur.





Tags : Metal Supergroupe Mexique
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