Reportage

Cet Immutable Meshuggah aux 1000 lumières

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 23-05-2022

Lundi 23 mai 2022



Alors que Immutable fait grand bruit depuis sa sortie, Meshuggah
Meshuggah


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s’est lancé depuis quelques jours dans une nouvelle tournée européenne en compagnie de Zeal & Ardor
Zeal & Ardor


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, non sans quelques anicroches au passage. En attestent la suppression des dates allemandes, le report d’autres dates voisines ou encore l’annulation de ce festival d’un jour qu’il devait présider à Nancy. Qu’importe, une large foule se rassemble ce soir pour remplir joliment la Rockhal de Esch-sur-Alzette, qui affiche pas loin du sold out en cette version club. Tant et si bien que je me vois surpris par la file d’attente traversant tout le parvis de la Rockhal et qui me fait perdre 10 bonnes minutes, ainsi que le début du premier titre de Zeal & Ardor
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(cela m’apprendra à arriver trop juste).

Zeal & Ardor
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dont la présence sur ce package en attirait certains au moins autant que la tête d’affiche… chose qui continue à m’échapper complètement. Vraiment pas fan de la musique proposée par Manuel Gagneux depuis son premier opus (le remarqué Devil Is Fine), je ne peux cependant que constater les énormes progrès réalisés sur scène depuis la dernière fois au même endroit il y a cinq ans (en ouverture de Prophets of Rage). Qu’on se le dise, l’ensemble se tient vraiment bien entre un (gros) son à l’avenant, le chant multiple et cette impression de show bien pensé, la setlist naviguant au gré des différents albums du groupe, avec une nette dominance de l’éponyme. Mais à l’exception de quelques titres je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la pertinence de la description systématiquement associée à Zeal & Ardor
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: si on reconnaît (un peu) ce mélange de negro spiritual et de black metal sur quelques titres, il me semble quand-même se fondre sur la majorité du concert de ce soir dans certains riffs génériques, des intros (parfois chantées a capella ou presque) trop semblables ou certains plans bien convenus. Je suis sévère car le groupe reçoit un superbe accueil, notamment Don’t You Dare, très applaudi, suivi d’un JMB court et efficace. Un concert conclut par le typique zeal & ardorien Baphomet, sans fioritures.

Alors que l’on commence à plus que deviner l’énorme décor concocté par Meshuggah
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, la longue pause qui s’en suit nous permet de reprendre des forces avant ce qui s’annonce comme un très gros set. Difficile de dire si Meshuggah
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est devenu plus « gros » ces dernières années, mais il est probable que le très bon nouvel album (Immutable) ainsi que cette réputation de géniteur (malgré lui) de toute cette scène Djent dont on en entend d’ailleurs plus trop parler doit jouer dans la fréquentation de cette soirée, voire l’excitation palpable chez certains. D’ailleurs, la tension monte graduellement le long de la douce intro qui laisse place à une pure explosion sonore et visuelle. Quel son ! Quels lights ! On le sait, on ne devrait pas être surpris, mais quand-même… Cette basse claquante, ce son de guitare typique, ces lights en rythmes et le décor magnifique (qui évoluera à la moitié du set) captivent et fascinent. Un ensemble qui permet aussi de vivre la musique de Meshuggah
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en live, et de, peut-être, faire passer cette impression de « bloc » qui reste parfois tenace sur album. A condition toutefois d’avoir un peu révisé la setlist du jour, partagée entre Immutable ( 4 titres, dont 2 en ouverture notamment Light The Shortening Fuse et son passage plus aérien) et quelques classiques dont on retiendra sans problème le fabuleux Rational Gaze, qui déclenche une petite hystérie devant.

Et si The Hurt that Finds You First est précédé d’une légère pause, il ne fait aucun doute que son break tueur précédent le très technique Ligature Marks (et ses lights aveuglantes) ne sont là que pour nous achever à petit feu. L’annonce du très prenant Born in Dissonance génère alors un certain enthousiasme, avant que son solo dissonant final ne laisse place à la superbe doublette In Death - Is Life / In Death - Is Death, un des moments forts de ce concert dévoilant un backdrop à l’impression de profondeur assez saisissante. De quoi filer tout droit vers la fin du set ponctué par un fort efficace Straws Pulled at Random en final. Heureusement, Meshuggah ne se fait pas prier pour venir délivrer ses deux morceaux de rappel : le très gros Demiurge et l’antédiluvien Future Breed Machine, qui détonnerait presque du reste de la setlist si ce n’est par son côté classique. Certes, les fans auraient bien pris une dose de Bleed mais les Suédois nous ont juste livré une magistrale leçon de Metal avec un grand M, doublé d’un show visuel qu’il sera difficile d’égaler cette année. Respect.

Remerciements à la Rockhal
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