Reportage

Yob et Spirit Adrift écrasent la Kufa

Esch-sur-Alzette (Kulturfabrik), le 25-05-2022

Jeudi 26 mai 2022



Si à la base le retour de YOB
YOB


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en Europe constitue déjà une bonne nouvelle en soit, l’ajout de Spirit Adrift
Spirit Adrift


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en ouverture n’a rendu cette tournée que plus alléchante. Quoi de plus normal, donc, de se présenter ce soir devant la Kulturfabrik pour cette étape luxembourgeoise, par ailleurs premier concert au Grand-Duché pour les deux groupes ? En cette veille de pont, l’atmosphère locale respire le bon-vivre, en attestent cette relative animation devant la salle (terrasse, bar, foodtrucks).

Une arrivée à l’heure était donc impérative afin de ne pas rater une miette du Heavy/Doom de Spirit Adrift
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, qui a enchainé ces dernières années quelques albums qui méritent le détour. Malgré tout, l’entrée en matière s’avère timide, le parterre de la Kufa restant encore peu garni. Gros son aidant, cet état de fait ne va heureusement pas durer, et Spirit Adrift
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rameute ainsi les foules tout en se faisant, logiquement, de nouveaux fans. C’est que la setlist s’avère bien équilibrée entre les différentes sorties du groupe (Divided by Darkness, Curse of Conception, Ride Into the Light, Forge Your Future,…) et surtout, surtout, l’interprétation des compos de Nate Garrett s’avère excellente : on entend distinctement chaque instrument rendre justice tantôt aux soli assez géniaux, tantôt aux leads assez prenantes. Nate Garett justement nous l’avoue : déjà 4 semaines de tournée écoulées, et une dernière date dès demain. Avant cela, « Yob is going to crush you » nous assure-t-il (on a aucune peine à la croire) avant de trinquer, de loin, avec une partie du public et de remercier, plus tard, celui-ci d’être venu de bonne heure. A peine le temps de s’amuser des grimaces de Mike Arellano (batterie) que ce set de Spirit Adrift touche à sa fin, nous donnant clairement envie d’en entendre davantage à l’occasion, on l’espère, d’une prochaine tournée en tête d’affiche, manifestement souhaitée par un Nate qui va s’avérer humble et dispo au merch plus tard dans la soirée.

Si la Kufa s’est peu à peu remplie pour le set de Spirit Adrift, il va sans dire que les premières notes et l’hénaurme son de YOB
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finissent de rameuter le reste du public qui trainait encore dehors et qui finit par remplir plus que correctement une Kufa dont les murs vont trembler pendant presque 1h45. C’est que Mike Scheidt and co n’ont pas leur pareil pour envoyer ce type de pavés aussi costauds que maitrisés. Habités par leur musique, souvent bien reconnaissable, les Américains maitrisent leur sujet sur le bout des doigts et n’ont besoin que de signes de tête de ci de là pour se synchroniser avant d’envoyer des pièces dépassant parfois les 10 min , et ce sans sourciller.
Mike profite aussi de son statut pour parfois rompre la relative solennité de sa musique et ainsi quitter sa position favorite de côté afin de s’approche du devant de la scène et motiver son public à réagir. Un public qui se meut entre recueillement devant tant de lourdeur maitrisée (malgré un son peut-être un chouia trop fort) et enthousiasme, parfois suscité par quelques notes à peine . Ce concert s’écoute, se regarde, mais surtout se vit et se ressent. Avec très peu de smartphones à l’horizon, on se surprend aussi à penser à une forme de symbiose entre les musiciens, parfaits, et le public, ébahit. Les riffs pachydermiques se superposent en effet aux breaks parfois mystiques et assurent à ce concert ce côté à la fois écrasant et hypnotisant qu’on attendait.

Mike rompt malgré tout le charme le temps d’une longue intervention pleine d’humanité, remerciant tout autant ses potes de Spirit Adrift, dont il semble apprécier tout comme nous le côté catchy, que le personnel de la Kulturfabrik, qui semble l’avoir profondément marqué. Il s’excuse même de ne pouvoir trainer avec nous autres après le show, le covid l’incitant encore à la plus grande prudence. Le public semblant tout autant ravi que Mike de faire partie de son cercle ce soir (je cite), il ne lui faut que quelques riffs bien sentis pour ramener l’énergie nécessaire à la dernière ligne droite de la soirée qui s’achèvera non sans un happy birthday plus ou mojns improvisé. Un concert évidemment maitrisé, intense, planant auquel ne manquait peut-être un petit extrait de Clearing the Path to Ascend voire Our Raw Heart pour contenter tout le monde. La prochaine fois peut-être, Mike ayant promis un retour au plus vite…

Remerciements à la Kufa
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