Reportage

Hypocrisy et Septicflesh entre aliens et dieux antiques

Esch-sur-Alzette (Kulturfabrik), le 10-11-2022

Vendredi 11 novembre 2022



De mémoire de SMA, cela faisait un sacré bail que la bande à Peter Tägtgren n’avait pas tourné en tête d’affiche. Il faut dire qu’il y a de quoi justifier la chose, ne serait-ce qu’avec le projet Lindemann au point mort et un nouvel album à défendre (Worship) ! Et alors que cette longue tournée touche à sa fin, le Luxembourg a droit à son étape en cette veille de 11 novembre… qui n’est justement pas férié au Grand-Duché.

Pas la peine, donc de chercher de ce côté une raison quant au changement d’horaires annoncé une semaine auparavant, avec un premier concert annoncé dès 18h15 ( !!) par Horizon Ignited auquel je ne peux donc pas assister mais qui permettra à ce plateau proposant des temps de jeu conséquent de ne pas boucler son affaire trop tard dans la soirée.

Si je rate le premier groupe, je dispose néanmoins de quelques minutes à mon arrivée sur place pour aller jeter un œil au merch’. Un merch’ généreusement achalandé mais aux prix clairement prohibitifs puisque le moindre tshirt estampillé 2022 de Septicflesh
Septicflesh


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ou d’Hypocrisy
Hypocrisy


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vous déleste de 40 euros !! Un prix indécent qui reste difficile à comprendre, même vu du Grand-Duché. Pour ma part, ça sera donc un boycott en règle alors qu’à la base j’aurais aimé soutenir les groupes, comme j’essaie de le faire régulièrement.

Ce coup de gueule étant passé, place à la musique. 19h15 tout pile, l’heure pour The Agonist
The Agonist


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de faire son entrée sur scène. Une entrée en fanfare, le gros son et les lights plutôt généreuses étant de sortie. Très avenante, et semblant avoir à cœur de nous accueillir dans son monde, Vicky Psarakis s’efforce de communiquer longuement et régulièrement avec le public sans que la démarche ne paraisse forcée. Souriant au « tabarnak » provenant du public à l’évocation de l’origine canadienne du groupe, elle nous fera confirmer tout le soulagement que nous avons tous ressenti en retrouvant les salles de concert cette année. Mais au-delà de ces interactions, il faut souligner la performance de ladite Vicky au chant, capable de growler comme de chanter sans fausse note, avec suffisamment d’aisance pour le souligner. Les compos ne sont globalement pas en reste : un peu de technique par ci, des mosh parts par là … l’ensemble s’avère aussi répétitif que le veut le genre (Melodeath / Melacore), voire peut sonner brouillon par endroit, mais se voit régulièrement rattrapé par des refrains ravageurs. Un concert manifestement validé par les quelques fans à fond dedans du début à la fin mais qui risque de laisser un peu plus circonspect les spectateurs de passage. Un bon moment malgré tout, pour un The Agonist
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qui aura bénéficié d’un temps de jeu conséquent.

Ce qui sera bien sûr le cas aussi pour Septicflesh
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, que l’on croirait presque jouer en tête d’affiche tant la Kulturfabrik se remplit et tant la production d’ensemble monte d’un cran. L’intro cinématographique ponctuée de lights (en rythme !) laisse vite place à un Portrait of a Headless Man (de l’album Codex Omega) tout en puissance… mais au son fort peu ajusté. Trop de basse, pas assez de guitare… un constat qui me pousse à changer plusieurs fois de place durant ce concert, jusqu’à trouver un emplacement « moins pire » au bout du 3e essai.

Dommage, donc, que le son live de Septicflesh
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ne soit pas plus travaillé car au niveau de la setlist il y a effectivement peu à redire. Si bien sûr on peut pester contre les samples (instru symphoniques, chant clair), force est de constater que le charisme de Spiros associé à l’épaisseur de certaines compos nous donnent le change. Les anciens titres fonctionnent du tonnerre (Pyramid God, The Vampire from Nazareth, Communion) sans même parler de la beauté d’un Anubis, d’un Dark Art, ou d’un A Desert Throne, morceau plus récent qui montre que Septicflesh
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, s’il a tendance à se répéter, reste capable de belles choses en studio. Spiros sollicite beaucoup un public plutôt conquis tout au long de ce set qui connaitra peu de temps mort (malgré un petit coup de mou sur Hierophant au milieu) mais qui aurait mérité selon moi davantage de patate pour renforcer le côté théâtral recherché. A noter, une belle forêt de « cornes » en fin de concert , et de quoi renvoyer à Spiros toute l’énergie qu’il attendait.

La soirée passe aussi vite que les changements de plateaux sont assurés à la vitesse de l’éclair, et nous voici déjà replongé dans le noir, au son des ACDC…
Quelle scénographie ! Batterie surélevée, lights à profusion, décor travaillé… ça en jette carrément et l’effet ne cessera tout au long de ce concert qui commence de manière évidente par Worhsip, issu du dernier album du même nom et qui nous permet de constater que la puissance d’ensemble ainsi que le chant sont au rendez-vous. De quoi enchainer avec les plus classiques Fire in the Sky et Mind Corruption, enchainement plutôt sympathique permettant à Hypocrisy
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d’apporter une variété dans les tempos proposés et de mettre en valeur certains passages comme le fameux pont de Mind Corruption.
C’est avant le fameux Eraser que l’ami Peter se décide à prendre la parole… somme toute assez efficacement car, comme il le dira, « less talk, more play ». Inferior Devoties sera par la suite le moyen pour le pit de s’activer quelques peu tandis que le groupe nous démontre être à l’aise dans tous ses registres, y compris bien sûr le plus récent avec cette fois Chemical Whore, et son lead dans le plus pur esprit Hypocrisy
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. Arrivant en milieu de set après la plus atmosphérique Until the End et la rareté Don’t Judge Me, force est de constater la différence évidente entre ce que nous propose Hypocrisy et les groupes qui l’ont précédé ce soir : tout est carré, tout sonne du tonnerre.

Petite et bonne surprise ensuite avec le retour sur cette tournée de End of Disclosure dans la setlist, manifestement très appréciée du public avant un Weed Out the Weak qui semble au contraire assommer une partie de l’assistance. Qu’à cela ne tienne : Children of the Gray mais surtout War-Path viennent relancer les débats et mettre tout le monde d’accord, même si le rendu de ce dernier s’avère presque trop bourrin. De quoi aboutir malgré tout au Final Chapter, qui donne du fil à retordre à Peter, sans que sa motivation ne semble entamée.

Premier rappel joué, l’excellent Fractured Millenium fait monter l’ambiance de plusieurs crans tandis que Peter se détruit ce qui lui reste de nuque à coups de headbang, puis de nous servir une nouvelle couche de gras via l’inattendu Impotent God. C’est alors qu’il nous demande ce qu’on veut entendre pour la suite, feignant de capter un highway to hell moqueur avant d’envoyer le classique Adjusting the Sun puis l’évident Roswell. C’est ainsi que s’achève cette heure et demie de concert sans véritable temps mort qui aura aussi permis de rappeler que même si Hypocrisy
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s’est voulu plus rare sur scène durant une longue période il reste un groupe de la scène Death mélo sur lequel il faut compter !

Remerciements à la Kulturfabrik
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