Reportage

Stick To Your Guns et Knocked Loose détruisent le Trix

Anvers (Trix), le 18-11-2022

Mardi 22 novembre 2022



Il y a des groupes qui, pour des raisons obscures, arrivent à avoir une popularité énorme à l’étranger mais qui peinent parfois à conquérir leur région natale. Dans cette liste, nous retrouvons les Américains de Stick To Your Guns
Stick To Your Guns


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. En effet, il n’est pas rare de les voir dans les hautes sphères des festivals typés Metalcore / Hardcore en Europe. En témoigne leur place en tant que tête d’affiche de la Jupiler Stage cette année au Graspop (au-dessus de Jinjer
Jinjer


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quand même) ou encore au Full Force en tant que sous-tête d’affiche (n’étant dépassé que par Heaven Shall Burn
Heaven Shall Burn


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). Alors qu’aux États-Unis, vous pouviez les retrouver en 2020 en première partie de Motionless in White
Motionless in White


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et Knocked Loose
Knocked Loose


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… Phénomène plutôt surprenant avec ces derniers quand on sait que ce soir, ce sera le contraire.

Pour profiter de la venue de Stick To Your Guns
Stick To Your Guns


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en Belgique en cette fin d’année, il fallait se rendre dans la grande salle du Trix qui jouait à guichet fermé. Et si vous vouliez assister aux premières parties, il fallait partir tôt car les routes étaient chargées en ce vendredi pluvieux. Bref, je réussis tout de même à fouler la porte principale de la salle dans les temps afin de ne pas rater la prestation de Soul Blind
Soul Blind


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. Faut dire que je ne connaissais pas le groupe avant de le voir annoncé sur l’affiche. J’ai donc fait preuve de curiosité et, histoire de ne pas arriver en terre inconnue, j’ai été écouter le premier album, Feel It All Around, paru seulement une semaine plus tôt. Lorsque les musiciens montent sur scène, la salle est presque complètement vide mais ça n’empêche pas le chanteur de donner tout ce qu’il a.



Le style de Soul Blind
Soul Blind


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peut être décrit comme un mélange entre du Grunge avec des passages plus Hardcore ou, à l’opposé, davantage tournés vers le Shoegaze. Un cocktail assez innovant qui n’a pas l’air de faire l’unanimité dans le public. Dans sa manière de chanter, le frontman me fait penser à un croisement entre Kurt Cobain et Wes Scantlin de Puddle of Mudd
Puddle of Mudd


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(moins sûr que ça soit un compliment pour ce dernier). Après seulement 10 minutes de performance, la basse du chanteur connait un problème technique. Les techniciens prennent même plusieurs minutes avant d’arriver pendant que les autres membres essayent de combler en jouant quelques notes. Ce moment gênant semble durer une éternité (surtout quand on sait que le groupe a un temps de jeu plutôt court). Une fois le problème résolu, les Américains ont encore le temps de nous jouer quelques chansons dont l’excellente « Stuck in a Loop ». Néanmoins, le public n’a pas semblé une seule seconde investi dans la prestation du groupe. Un choix étrange de prendre Soul Blind
Soul Blind


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en ouverture, surtout quand on sait ce qui nous attend.

Les choses sérieuses débutent avec les Marseillais de Landmvrks
Landmvrks


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. En effet, le groupe commence de plus en plus à jouir d’une grande réputation au sein de la scène Core. Les Français viennent d’ailleurs de revenir d’une tournée outre-Atlantique en support de Miss May I
Miss May I


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, Currents
Currents


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et Kingdom of Giants
Kingdom of Giants


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. Rien que ça ! La salle est déjà plus remplie, bien qu’elle semble toujours vide à moitié lorsque Florent Salfati et sa bande arrivent devant nous. Un trou béant se forme au milieu de la fosse et on sait tous ce que cela signifie. Le groupe balance directement « Lost in a Wave » qui est, sans conteste, un choix ultra efficace pour ouvrir un concert. Directement, les premiers mosheurs sont de sortie et font voler leurs bras dans tous les sens, jusqu’à même produire du crowd killing. Histoire de ne pas faire retomber l’ambiance, Landmvrks
Landmvrks


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continue dans la violence avec « Rainfall » et ses breaks dévastateurs. Le son est très bon et, comme à son habitude, le frontman gère à la perfection ses parties.



Quant au public, il est en feu et chante les paroles des différentes chansons. Je dois bien avouer être l’un des seuls à ne pas être convaincu par les nouveaux morceaux (« Death » et « Self Made Black Hole ») alors que ceux-ci reçoivent un très bon accueil. Afin d’un peu respirer, le groupe joue « Visage » dont la première partie, rappée, pourrait nous faire oublier que nous sommes à un concert de Hardcore et non de Rap. Après seulement 25 minutes de show, Landmvrks
Landmvrks


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quitte la scène sous les acclamations de la foule. Dommage qu’ils n’aient pas profiter des cinq minutes qu’ils leur restaient pour jouer des titres comme « Say No Word » (pourtant joué sur les dates anglaises), « Fantasy » ou encore « World of Pain » du premier album. Néanmoins, ce fut une très bonne prestation d’un groupe qui continue de grossir dans la scène.



On monte encore d’un cran et surtout, on s’étire les bras et les jambes car la grosse bagarre de la soirée est sur le point de commencer. Je suis content de voir que Knocked Loose
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a aussi gagné en popularité avec le temps. Passant du Trix Club en 2019 à la grande salle, seulement trois ans plus tard. Bien évidemment, ils ne sont pas les têtes d’affiche du jour mais je pense qu’ils auraient très bien pu, eux aussi, remplir la salle principale. Les spectateurs sont amassés devant la scène et une fois que les lumières s’éteignent, les premiers cris surgissent. A l’image de tous ses concerts depuis la sortie de son excellent dernier EP, A Tear in the Fabric of Life, le groupe ouvre sur « Where Light Divides the Holler ». Une belle entrée en matière qui fait instantanément exploser le pit à coup de grosses mandales dans la tronche. Durant les 50 minutes qui leur sont allouées, les Américains proposent un show carré sans aucun temps mort. Bien qu’il ne fasse pas l’unanimité avec son chant, Bryan Garris est en forme et sublime les chansons avec des cris plus percutants les uns que les autres.



Ayant passé l’intégralité de la prestation dans le pit, je peux vous assurer que ça n’a pas arrêté de se pousser dans tous les sens. Il valait même mieux être prêt et se protéger quand des chansons comme « Billy No Mates », « Forced to Stay » ou encore « Trapped in the Gasp of a Memory » sont lancées, tellement le pit est violent. En même temps, les breaks explosent dans les enceintes et paraissent encore plus dévastateurs qu’en version studio. La setlist se disperse bien dans les différentes sorties du groupe et chaque chanson est parfaitement accueillie. « Oblivion’s Peak », « Deadringer » et « All My Friends » sont chantées par un public totalement conquis. « Mistake Likes Fracture » puis la déjà classique « Counting Worms » font imploser, une fois encore, la fosse. Le concert se finit par « Permanent » qui conclu une prestation 5 étoiles de Knocked Loose
Knocked Loose


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qui aura produit une des performances de l’année à n’en pas douter.

Dernier arrêt de cette soirée, Stick To Your Guns
Stick To Your Guns


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. Troisième fois déjà que je les vois cette année après deux très bons concerts au Jera on Air durant le mois de juin. Depuis cette date, les Américains ont sorti leur septième album nommé Spectre. N’étant pas spécialement friand de cette nouvelle galette, j’espérais que la setlist ne soit pas bourrée de titres venant de cette dernière. Heureusement, la formation commence directement par « Nobody » qui met, comme à l’habitude, tout le monde d’accord. Bien qu’il soit moins violent que pour Knocked Loose
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, le pit est tout de même bien réveillé avec des pogos et autres danses Hardcore. Entre les différents morceaux de Diamond (« Empty Heads » et « Such Pain »), le groupe nous balance « Weapon » et « Hush » qui sont, sans aucun doute, les meilleures chansons de Spectre. Le son est toujours aussi bon et les membres, sur scène, sautent dans tous les sens. Bien évidemment, Stick To Your Guns
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étant une véritable machine à tubes, nous avons droit à tous les classiques comme « The Bond », « What Choice Did You Give Us ? » ou encore « We Still Believe ».



Je suis, néanmoins, un peu plus dubitatif sur l’efficacité des autres chansons du nouvel album, notamment « Who Dares Wins » et « A World to Win ». Celles-ci passent clairement l’épreuve du live mais je ne suis pas certain quant à leur longévité dans les futurs setlists. De son côté, Jesse Barnett a l’air très content d’être là et s’exprime à plusieurs reprises durant le concert pour nous le faire savoir mais aussi pour exprimer sa satisfaction de pouvoir refaire des shows (il a d’ailleurs posté, par la suite, un message sur les réseaux pour en parler avec une image du concert anversois en fond). Ces courts moments de calme sont prolongés avec « The Suspend » mais fort heureusement, les Américains repartent à l’attaque avec un final explosif composé de « Doomed by You », « Amber » et « Against Them All ». Dommage qu’ils n’aient pas joué l’excellente « This is More » à la fin comme ce fut souvent le cas par le passé. Encore une performance incroyable d’un groupe qui ne déçoit jamais.

Une superbe soirée qui se termine de la meilleure des manières. C’est sans conteste l’une des dates qu’il ne fallait pas manquer pour tous fans de Hardcore et qui restera pendant longtemps dans la tête des chanceux qui y étaient.


Remerciements à Kingstar Music pour l’invitation et à Nicolas pour les photos.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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