Reportage

Blind Guardian : Grand cru 2015 !

Strasbourg (La Laiterie), le 15-04-2015

Dimanche 19 avril 2015



En ces temps difficiles où la guerre et le terrorisme rongent le monde, certains s’inscrivent en porte à faux pour nous délivrer quelques messages d’espoir. Contre tout attente, ce soir notre messager de la paix est un groupe de Metal oriental venu d’Israel portant le doux nom d’Orphaned Land
Orphaned Land


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Composé en 1991 et fort de cinq albums dont le dernier All is One commence à dater, les Orphelins puisent leur originalité en combinant des rythmiques saturées et d’autres parties mélodiques jouées à l’instrument oriental. Le chanteur, Kobi Farhi, inclue même différents langages allant de l’Anglais à l’Hébreu.
C’est un véritable choc culturel qui se joue sur scène ce soir chez nous, et ce n’est pas pour déplaire une foule d’abord clairsemée puis curieuse pour finir attentive et véritablement réceptive de ce quintette insolite.
En dépit d’une scène réduite à son minimum, la présentation d’Orphaned Land
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débute avec le sourire quand son frontman débarque en babouche et habillé d’une djellaba. Toute ressemblance avec Jesus n'est pas fortuite. Derrière ce look atypique se révèle un grand charisme et surtout une voix d’une grande finesse en live.
« All is One , titre éponyme du dernier album ouvre le set pendant quarante cinq minutes et accueille ses premières déceptions. Outre une mauvaise balance où les cordes et les percussions sont étouffées, la scène n’affichera aucun choeur oriental ni même d’instrument du même acabit. Exit oud et bouzouki comme sur les précédentes tournées, ce soir le groupe se limite aux grattes que l’on connait tant et ce qui fait la singularité du groupe est retranscrit à l’aide de samples. Pas forcément fameux.

Malgré ça, chaque morceau est applaudi à sa juste valeur grâce à la communication ambiante des membres. Les applaudissements, « jump », la frénésie déployée de son batteur Matan Shmuely et les parties plus mélodiques à la guitare ont su conquérir un nouveau public qui pour beaucoup n’ont encore jamais croisé le chemin de ce groupe « Isralien qui emmerde le gouvernement et qui joue du Metal ».

La troupe s’en va après « Norra El Norra » et « Ornaments of Gold » sous les acclamations d’une Laiterie bien dense.



A 21h30, c’est la formation Blind Guardian
Blind Guardian


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qui prend la relève devant une salle comble et beaucoup de tee-shirt à son effigie. Même sans l’affichage d’un Sold-Out ce soir, j’ai été étonné d’un tel mouvement de foule. Bien que nous retrouvons quelques têtes blondes éparses, la troupe d’Hansi jouera essentiellement devant des trentenaires qui connaissent bien leurs textes.

Pour une rapide mise à niveau, Blind Guardian
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est un groupe Allemand de Power / Symphonic Metal crée au milieu des années 80 et qui s’inspire de l’univers Heroic-Fantasy, et notamment des oeuvres enrichies de J.R.R. Tolkien avec le Seigneur des Anneaux, ou même le Silmarillion. Si leur musique a évolué au fil des années, délaissant le speed au profit d’un son plus progressif, Blind Guardian
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peut se vanter de renouveler sans cesse sa technique pour éviter toute répétition. Avec trente ans de carrière derrière eux et une bonne dizaine d’albums en ne tenant compte des EP, des démos et des lives à l’actif des Allemands, Strasbourg était certain de vivre un très bon moment.



Les premiers débicels envoie « The Ninth Wave », introduction du récent album Beyond The Red Mirror. De suite, les problèmes de son et lumières évoqués plus haut sont balayés d’un simple revers de main. Clairement, le travail des techniciens est carré. Entente parfaite entre les différents instruments et un backdrop recouvert de rails lumineux, les Allemands ne font pas dans la demi-mesure et y vont à fond.
Conçu comme une histoire contée, chaque morceau est introduit par des envolées lyriques agrémenté par un jeu de scène maîtrisé. Il est vrai que les membres n’ont pas la carrure pour balayer de long en large les planches, pourtant Blind Guardian fait mouche grâce aux prouesses de leurs membres. Avec une basse, un clavier et une batterie en retrait, se trouvent aux côtés d’Hansi Kürsch les guitaristes André Olbrich et Marcus Siepen qui à eux trois réceptionnent tous les applaudissements. S’ajoute à cela un show visuel appuyé par tout un assortiment de lumières, allant des projecteurs, aux LED et aux stroboscopes et qui donne à chaque titre son authenticité.

Tout ceci est bien entendu est très réceptionné par un public conquis dès les premières notes. Et si le genre ne se prête pas à quelques folies dans la fosse, cela n’aura pas empêché d’avoir quelques slammeurs parmi nous en de rares occasions en plus des frémissements de têtes et de cornes levées. Malgré ça, la Laiterie et Hansi sont en parfaite harmonie lors des échanges avec beaucoup de répondant. Anecdotes et blagues sont de la partie pour un véritable moment de cohésion. Et parce qu’il n’y a pas que pendant les interludes que le groupe profite de la présence de son public, Strasbourg s’est montrée remarquable sur des titres comme "Last Candle", "Valhalla" et "The Bard's Song“" en reprenant en choeur les refrains.



Ainsi donc avec une setlist regroupant dix-sept titres dont deux à l’acoustique ("Miracle Machine" et "A Past and Future Secret"), et constituée de deux rappels, Blind Guardian
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aura délivré une incroyable prestation de deux heures. Deux heures où la passion communicative du public du frontman s’est liée à celle de son audience.
Les Allemands peuvent se targuer d’avoir produit ce soir l’un des meilleurs concerts que la Laiterie ait pu proposer en 2015.

Remerciement à Valérie.

Setlist :

- The Ninth Wave
- Banish from Sanctuary
- Nightfall
- Fly
- Tanelorn (Into the Void)
- Prophecies
- The Last Candle
- Miracle Machine
- A Past and Future Secret
- Lost in the Twilight Hall
- And Then There Was Silence

Encore:
- Into the Storm
- Twilight of the Gods
- Valhalla

Encore 2:
- Wheel of Time
- The Bard's Song - In the Forest
- Mirror Mirror
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AUTEUR : Camille
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Cam...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, ...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Ma...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Matos : Canon EOS 6D + Canon 24-70 II F/2.8 + Canon 16-35 F.28 + Canon 135 F/2.0...

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