Reportage

Earthless: un rouleau compresseur en mode pilote automatique

Bruxelles (De Vaartkapoen), le 22-05-2015

Mardi 26 mai 2015

Vendredi, fin de semaine, quoi de plus normal que de prendre la direction de la rue de l'Ecole? Let's go to Molenbeek et son bout de canal, car ce soir-là, c'est au VK que la leçon du soir se donnait. Au programme: une soirée entièrement dédiée au stoner instrumental avec deux groupes made in Belgium, Statue
Statue


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et MannGold
MannGold


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et un troisième venu en droite ligne de Californie, Earthless
Earthless


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.




Premier à monter sur scène: Statue
Statue


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. Combo composé de quatre guitares, d'une basse et d'une batterie, Statue nous vient du chef-lieu de la province du Limbourg, Hasselt. Statique (pour un groupe qui s'appelle Statue
Statue


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, le contraire nous aurait étonné!), le combo limbourgeois développe un son mélangeant influences très floydiennes avec un stoner à la Queens Of The Stone Age
Queens Of The Stone Age


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, les paroles en moins. La multiplication des guitares leur offre la possibilité d'instaurer un réel dialogue entre les instruments tout en mariant plusieurs mélodies qui, par leur répétition et bien épaulées par une solide rythmique, finissent par s’apparenter à un mur de son. Tel un véritable travail d'orfèvre, chaque note est jouée avec précision et apporte un plus au morceau sans pour autant prendre l'avantage par rapport à celles jouées par les autres instruments. En à peine 40 minutes, les boys de Statue
Statue


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nous auront offert un très belle démonstration de leur art qui, peut-être sur le long terme, leur demandera un petit effort au niveau de la composition afin de ne pas tomber dans le piège de la répétition.



Le deuxième acte de la soirée nous emmène du côté de Gand. Avec un premier album fraîchement sorti en début d'année, MannGold
MannGold


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, c'est une sorte de super groupe emmené par plusieurs guitaristes de génie, dont cet extraterrestre d'origine chilienne qu'est Rodrigo Fuentealba (Novastar, Gabriël Rios, Fifty Foot Combo
Fifty Foot Combo


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,...). En plus des guitares, MannGold
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s'appuie avant tout sur un jeu de batterie des plus costaud qui, par moment, rappelle celui de Kylesa
Kylesa


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. La comparaison avec le monstre de Savannah s'arrête là car pour le reste, MannGold
MannGold


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, tout en livrant un set assez musclé, balance une musique des plus équilibrée qui se trouve à mille lieues de l'extrême débauche de décibels propre au Sludge de Kylesa
Kylesa


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. En plus de l'apport que lui procure cette double rythmique, MannGold
MannGold


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parvient également à placer quelques moments de douceur qui, très vite, sont balayés par un solo de guitare des plus rock'n'roll. En plus d'être à la fois envoûtante et musclée, la musique de MannGold
MannGold


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est bigrement contagieuse. Devant personne ne reste de marbre et force est d'avouer que tout le monde en aurait bien pris encore un petit peu lorsque Rodrigo Fuentealba et sa bande s'en sont retournés en coulisse. Voilà un groupe à découvrir de toute urgence, si ce n'est pas déjà chose faite!



Dans un registre plus bluesy, ce sont d'autres créatures venues de l'espace qui se chargent de nous donner le coup de grâce. Earthless
Earthless


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, trio de stoner instrumental psyché, nous vient de Californie et plus précisément de San Diego. Signé sur Tee Pee Records , LE label stoner made in USA, le groupe développe une musique qui nous rappelle ô combien le rock'n'roll n'est finalement qu'un blues joué un peu plus vite que la normale. Emmené par Isaiah Mitchell, notamment connu pour faire partie de Nebula
Nebula


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, et par ce diable de Mario Rubalcaba (Off!
Off!


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, Hot Snakes
Hot Snakes


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, Pinback
Pinback
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,...), Earthless
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nous hypnotise avec des morceaux qui dépassent allègrement les 15 voire même les 20 minutes, ce qui transforme son set une jam session des plus folle. Allant crescendo, la musique du combo a beau se faire répétitive, elle fait partie de celles qui captivent et qui nous font presque arriver à un état de transe. Cependant encore loin de l'effet d'abandon total que peut provoquer un groupe tel que The Atomic Bitchwax
The Atomic Bitchwax


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, Earthless
Earthless


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fait tout de même assurément partie de ces groupes qui n'ont pas besoin de parler et dont la musique fait office de rouleau compresseur.

Après 45 minutes de set, Isaiah Mitchell, en nage et visiblement satisfait de sa prestation s'apprête à plier bagage quand ses deux acolytes, bien aidés par le public, lui font reprendre sa six cordes. Non, le contrat n'est pas encore rempli, ce qui nous permet d'en avoir encore une petite couche. Donnant la part belle à son troisième opus sorti en 2013, Earthless
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termine son set sous les acclamations d'un public qui, même s'il aurait pu être plus fourni, aura été carrément conquis par cette avalanche de riffs tous plus addictifs les uns que les autres. De notre côté, on regrettera peut-être une certaine nonchalance de la part d'Isaiah Mitchell, qui, si elle est sans doute l'une des conséquence d'une certaine timidité, pouvait laisser croire que le coco n'avait pas plus envie d'être là.
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