Reportage

Marduk, Immolation, Origin : une Ascension extrême

Arlon (L'Entrepôt), le 05-05-2016

Samedi 7 mai 2016



C’est tout un symbole : ce jour férié de l’Ascension voit débarquer à Arlon cette grosse tournée de Marduk
Marduk


Clique pour voir la fiche du groupe
pour son unique date belge, très adroitement mise en place par Cronos ASBL. Et alors que le soleil printanier chauffe encore avec insistance la marée noire des fans arrivés tôt pour profiter de ce package monstrueux, L’Entrepôt affiche sold out - premier signe d’une soirée réussie à tout point de vue.



Quel plaisir en effet de retrouver cette jolie salle de L’Entrepôt, probablement l’une des plus agréables des environs. Petite mais bien agencée, dotée d’un son rarement pris en défaut, et d’un bar peu onéreux; c’est un peu la convergence des qualités que l’on recherche pour ce type d’endroit.



Mais à peine le temps de reprendre mes marques et de faire un coucou aux quelques connaissances croisées ici ou là, que Bio-Cancer
Bio-Cancer


Clique pour voir la fiche du groupe
démarre déjà son set, sur les chapeaux de roue qui plus est. Très honnêtement, je ne connaissais pas le groupe avant ce soir, et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Or, je suis saisis d’entrée de jeu par le Thrash/Death des Grecs : compos référencées (Slayer
Slayer


Clique pour voir la fiche du groupe
évidemment) et travaillées, chant criard (à la Skeletonwitch
Skeletonwitch


Clique pour voir la fiche du groupe
) en totale adéquation avec la musique proposée, leads mélodiques disséminés ici ou là avec beaucoup d’à-propos, et solos assez techniques m’épatent. Bref, en dépit de backing vocals un peu ratés, voilà une première partie bien cool, idéale pour se mettre dans le bain (de sang) à venir.



On rentre en effet dans le vif du sujet avec Origin
Origin


Clique pour voir la fiche du groupe
, un groupe dont j’apprécie toujours les prestations live, mais auteur d’un dernier album (Omnipresent) assez décevant en regard de sa discographie. Le début du set s’avère d’ailleurs laborieux : le son de guitare est noyé dans le son de façade (seuls les aigus surnagent), et l’impact qu’est censé produire le duo introductif (All Things Dead et Thrall:Fulcrum:Apex de ce fameux dernier album) tombe complètement à plat. Heureusement, Expulsion of Fury, tirée de Entity, et une progressive amélioration du son de guitare volent au secours du groupe, permettant ainsi au public de rentrer enfin dans le concert et de lancer ses premiers mosh.



Surtout, Origin
Origin


Clique pour voir la fiche du groupe
peut toujours compter sur Mike Flores, son incroyable bassiste apparemment doté de 4 mains de 20 doigts chacune, qui fête son anniversaire aujourd’hui. Son cadeau est tout trouvé : un bruyant « happy birthday » précédent Staring from the abyss, et bruyamment orchestré par l’inénarrable Jason Keyser (chant). Faisant preuve de son habituel sens de l’humour et de son aptitude unique à communiquer avec le public, il commande headbangers (devant !) et moshers (derrière!) pour Wrath of Vishnuh, ou divise les Blackeux et les Deatheux pour le traditionnel wall of death! Outre ces bons moments, on retient aussi de ce set l’excellent Saliga, qui produit toujours son effet imparable sur scène malgré un solo un peu expédié aujourd’hui, et un The Aftermath de fou furieux conclut par un stage diving de Jason, bien mérité. Pas le meilleur set que j’ai pu voir d’Origin
Origin


Clique pour voir la fiche du groupe
, mais un groupe toujours très plaisant à retrouver.

Du Brutal Death technique au Death New Yorkais il n’y a qu’un pas, franchi ce soir par Immolation
Immolation


Clique pour voir la fiche du groupe
. Doté de ce son live toujours aussi evil, quoique forçant un peu trop sur la batterie, Immolation
Immolation


Clique pour voir la fiche du groupe
renverse à nouveau L’Entrepôt. A nouveau, car les Américains s’étaient produits ici-même il y a un peu plus de deux ans en compagnie de Broken Hope
Broken Hope


Clique pour voir la fiche du groupe
, pour un show déjà excellent, Ross Dolan (chant/basse) le rappelant fort bien durant le set. Un Ross Dolan très prolixe d’ailleurs, bien plus que la dernière fois, et pas avare en compliments pour ses collègues de tournée (Mike Flores notamment) et l’organisation de celle-ci. World Agony se voit d’ailleurs dédié à tous les groupes et leurs techniciens.



On retrouve tout ce qui plait dans Immolation
Immolation


Clique pour voir la fiche du groupe
, notamment ces breaks mélodiques et malsains ou le jeu spectaculaire de Robert Vigna à la guitare. Un Immolation
Immolation


Clique pour voir la fiche du groupe
qui a eu la bonne idée de modifier quelque peu sa setlist depuis la dernière fois, ici très équilibrée entre anciennes compos (Into Everlasting Fire, tiré de Dawn of Possession ou No Jesus no Beast de Failures for Gods) et nouveautés (Kingdom of Conspiracy, ou Echoes of Despair qui n’avait pas encore été joué avant cette tournée). Elle réserve également une place de choix pour le hit Father You’re Not A Father, pas joué la dernière fois, et que l’on retrouve avec grand plaisir.



Les autres classiques du groupe, très attendus, tels que Majesty and Decay ou What They bring, restent des évidences de tuerie et servent de fil de conducteur à un set conclut avec le célèbre Unholy Cult. Immolation
Immolation


Clique pour voir la fiche du groupe
nous informe rentrer en studio le mois prochain pour enregistrer son dixième album, à sortir cette année. Il y a donc fort à parier qu’on les retrouve bientôt sur scène : avec grand plaisir messieurs !

Le segment Death de ce tour package laisse donc place à sa tête d’affiche, Black cette fois : Marduk
Marduk


Clique pour voir la fiche du groupe
. Entre temps, le public connait une petite rotation, et les amateurs de Metal noir remplacent les fans du Metal de la mort. Malgré la chaleur, le sold out ne se fait pas encore trop ressentir, ce qui est une bonne chose.



Marduk arrive donc sur scène sous de bruyantes acclamations et entame son set par Frontschwein, comme attendu. Après quelques ajustements sur les guitares et le chant (au niveau du reverb notamment), le son se révèle tendu comme un string et nous permet de profiter de ce concert dévastateur. Plutôt habile dans la construction de son set, Marduk
Marduk


Clique pour voir la fiche du groupe
s’efforce d’osciller entre accélérations purement Black et passages plus mélodiques, mettant en valeur dans tous les cas les riffs ravageurs de Morgan ''Evil'' Steinmeyer Håkansson.

Se succèdent ainsi The Blond Beast (toujours issu de FrontSchwein), et son intro mélodique, ou Of Hell’s Fire, et Still fucking dead, pour le côté plus old school. L’ensemble du set repose sur cette dualité entre ancienne et nouvelle école, entre attaques virulentes et intensité posée. Le son prend de l’ampleur, le public s’échauffe et la succession de carnages du type Azrael, Materialized in Stone, Cloven Hoof, Afrika et Throne of rats fait vraiment très mal, même si on sent que le groupe déroule son plan sans vraiment sourciller.



Un set en tout cas bien vigoureux, que viennent conclure Wolves, Souls of Belial et Wartheland. Chauffés à blanc, certains fans scandant alors « Marduk ! Marduk ! » se voient calmés par un « shut up ! » atomique de Mortuus – on reste bien dans un concert Black Metal après tout. En guise de court rappel ne manquent plus que les évidents classiques du fameux Panzer Division Marduk : ainsi, son morceau éponyme, et Fistfucking God’s planet (joué en rappel) achèvent les « Warriors of Belgium » pour reprendre l’expression de Mortuus. Un véritable rouleau compresseur pour une démonstration de concert Black Metal !



Remerciements à Rémi, Cronos et l’Entrepôt.
Prochains concerts de Cronos ASBL bientôt annoncés !

TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE