Reportage

Dark Funeral conquiert le Biebob et enterre la concurrence

Vosselaar (Biebob), le 16-10-2016

Lundi 17 octobre 2016

C'est une sacrée tournée qui est passée ce dimanche par la Belgique. Les Suédois de Dark Funeral
Dark Funeral


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, accompagnés par les Brésiliens de Krisiun
Krisiun


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, faisaient en effet halte au Biebob lors de leur masta-tournée Shadows Over Europe. Difficile de passer à côté...


La qualité du dernier album de Dark Funeral
Dark Funeral


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, Where Shadows Forever Reign, probablement un des opus black de l'année, m'a en effet convaincu de me déplacer jusqu'à Vosselaar et de payer un prix plutôt prohibitif (27 euros malgré l'annulation de Deserted Fear
Deserted Fear


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, groupe d'ouverture) pour assister à leur concert. Il faut dire que le groupe est plutôt rare en salle, se contentant souvent de festivals.



Et après avoir réalisé en cours de route que mon plan ne nous emmenait pas au Trix, à Anvers, mais bel et bien au Biebob, soit 40km plus loin (''Mais... on s'éloigne, là''), nous arrivons finalement à Vosselaar pour ce qui sera mon premier concert dans cette salle au final plutôt petite mais fort sympathique. Et en l'absence, donc, de Deserted Fear
Deserted Fear


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, c'est à un hors-d'oeuvre plutôt épais auquel nous aurons droit en la personne des piliers du brutal death Krisiun
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.

Avec plus d'une dizaine d'albums depuis 1992, le moins qu'on puisse dire est en effet que le groupe brésilien est une institution, que j'avoue connaître à peine. Un peu d'appréhension avant le concert, n'étant fan ni de brutal death, ni de death technique, que j'apprécie tout de même généralement live. Et de fait, Krisiun
Krisiun


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est plutôt efficace dans le genre. Le chant plutôt en retrait d'Alex Carmargo sonne par moments nettement plus death « old-school » (il m'évoque parfois Master
Master


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, vu en live récemment) que réellement brutal, ce qui m'arrange bien, et les soli de Moyses Kolesne mettent directement les points sur les I : c'est très, très carré. Quelques titres, comme le très blasphématoire (en même temps, vu la soirée...) Conquerors of Armaggedon (« Kill, kill, kill lord Jesus Christ ») ou l'excellent Blood of Lions me font même forte impression, mais Carmargo, très sympa, manque un peu de charisme pour vraiment m'accrocher. Comme souvent quand j'assiste à un concert de death metal, je fini par regarder ma montre, malgré la reprise fun (à défaut d'être impeccable...) du Ace of Spades de qui-vous-savez en hommage à qui-vous-savez. Bonne presta' de chauffe quand même.



Toute autre ambiance dès l'intro du show de Dark Funeral
Dark Funeral


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, menaçante et sombre à souhait. Le backdrop à l'image du superbe artwork de Where Shadows Forever Reign (et son joli « bleu Dissection ») annonce la couleur : c'est bien évidemment Unchain My Soul qui entame le show. Les cinq Suédois sont un peu à l'étroit sur la petite scène du Biebob mais prendront vite leurs marques, surtout le chanteur Heljarmadr, peu à l'aise sur cet excellent premier morceau mais qui adoptera vite une attitude à la fois théâtrale, menaçante et proche du public. Si ce « petit nouveau » n'est là que depuis 2014, ayant remplacé l'iconique Magus Caligula, il semble comme un poisson dans l'eau.
Le mix un peu approximatif a beau noyer la basse (dommage pour l'autre nouveau, Gustaf Hielm, passé par Meshuggah
Meshuggah


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et qui a donc probablement mieux à montrer...), il met en valeur l'organe démoniaque de Heljarmadr qui monte rapidement en puissance (The Arrival of Satan's Empire, immense) et ne faiblira à aucun moment du set, tout bonnement imparable.

Mélangeant classiques du groupe et tueries du dernier album, Dark Funeral
Dark Funeral


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casse ainsi intelligemment le rythme effréné en plaçant à mi-chemin l'énorme As I Ascend, mid-tempo mélodique imparable, avant de repartir de plus belle, porté par l'incroyable prestation du batteur Dominator (dont on se demande comment il ne fond pas sous son armure). Ravenna Strigoi Mortii et Shadows Over Transylvania ne font pas de quartier, pas plus que le récent As One We Shall Conquer et son refrain martial (« The fire grows over the barricades ! »).
Dark Funeral
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réussit quelque chose dont rêvent beaucoup de groupes de black : trouver le juste milieu entre une aura particulièrement sombre (iveuuuuuuuuuuule) et une proximité avec le public, ou – si on le prend dans l'autre sens – entre le charisme et la puissance. Sans se prendre excessivement au sérieux mais sans se départir d'un côté transgressif. Bon, on n'échappera pas à un peu de cheap, comme ce martinet sur Goddess of Sodomy...

Comme il se doit, le concert se « termine » d'abord sur le classique My Funeral qui met le public en transe (et sur lequel Heljarmadr détruit encore tout), avant un rappel qui fait une dernière fois la part belle à Where Shadows Forever Reign : le jouissif Nail them to the Cross et le plus mélodique morceau éponyme, aux guitares lead malheureusement plantées mais qui n'en est pas moins une conclusion parfaite.

Au final, Dark Funeral
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aura réussi à nous faire (presque) oublier le prix du ticket, réellement trop élevé et probablement à l'origine de l'affluence plutôt moyenne (on ne s'en plaindra pas, l'ambiance étant ainsi restée respirable!). Un concert réellement impeccable qui fait honneur au superbe album sorti par le groupe.
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AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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