Reportage

Madball au Reflektor : une boule de feu qui ne prend pas une ride !

Liège (Reflektor), le 30-06-2017

Samedi 1 juillet 2017

Après Dog Eat Dog
Dog Eat Dog


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voici deux mois et Agnostic Front
Agnostic Front


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il y a seulement deux semaines, le Reflektor frappait ce soir un nouveau grand coup par l’intérmédiaire de Chris Michez (Do Or Die
Do Or Die


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), qui s’est vu confier depuis quelques mois une partie de la programmation de la jeune salle liégeoise. Alors « Liège » et « gros concerts hardcore » c’est deux expressions que nous avons toujours espéré voir s’associer. Les concerts de petite envergure ont toujours été fréquents sur Liège, par l’intermédiaire de collectifs comme Jungle Booking, SilenceLess, Live Till You Die… et surtout le LGHC pour représenter l’essence première du hardcore. Et faute de salles adéquates, les dates présentées tournaient en général entre 40 et 150 entrées, loin de ce qu’on peut considérer comme un « gros » concert, pour lesquels il fallait alors traverser la frontière linguistique vers Anvers ou Hasselt. Après l’enchaînement d’ambitieux 6kFest entre 2013 et 2016 plutôt orientés metalcore, c’est aujourd'hui un hardcore de première génération qui envahit mois après mois la cité ardente et le Reflektor.

Surprise de qualité pour le public liégeois et opportunités en or pour les groupes locaux de partager l’affiche avec des légendes du genre puisque après Surge Of Fury
Surge Of Fury


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qui ouvrait pour Agnostic Front
Agnostic Front


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deux semaines plus tôt, c’est Lifers
Lifers


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qui foule ce soir les planches du Reflektor en guise d’apéritif avant Madball
Madball


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. Top départ à 20h18 (on sent la pression reçue par la salle pour respecter le timing et le couvre-feu imposé par la ville) pour Lifers
Lifers


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qui entame son set devant un public parsemé. Il faut dire que le public déjà arrivé prend tranquillement l’air dehors et n’a pas encore pris la peine de passer aux entrées. C’est donc tout au long du set de Lifers
Lifers


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que le public va peu à peu envahir la salle pour constater que l’avantage de jouer dans un endroit tel que le Reflektor, c’est aussi pouvoir profiter d’un son à la hauteur des groupes sur scène.



Car avec son hardcore lourd et lent, Lifers
Lifers


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mise tout sur la puissance de sa musique et sur sa capacité à écraser littéralement son public. Ce qu’il parvient clairement à réaliser ce soir. Hormis le chanteur qui arpente la scène tout en plaçant ses cris, les musiciens sont plutôt statiques, comme pour renforcer encore le poids diffusé par la musique. Ce qui n’empêchera pas plusieurs membres du public de secouer la fosse sur la fin du set, par un mosh à deux doigts du crowdkilling… ce qui est toujours légèrement angoissant pour le photographe que je suis ce soir, évitant de justesse la semelle d’une Air Max à trois centimètres de ma mâchoire. Ce qui m’aurait laissé un souvenir marquant de cette soirée - souvenir dont je n'aurai pas besoin puisqu’en guise de cadeau pour le public, Lifers
Lifers


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termine son set par une mémorable et puissante de reprise de Vendetta (Irate
Irate
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) aux relents bien plus metal que l’originale… à l’image du groupe.



A quelques minutes de l’arrivée de Madball
Madball


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sur scène, le public est déjà densément tassé dans la salle. Une intro instrumentale annonce l’arrivée des musiciens puis de Freddy Cricien sur scène. Ils démarrent rapidement leur set par Hardcore Lives, morceau que les parrains du NYHC ont pris l’habitude de jouer en début de set depuis la sortie de l’album du même nom en 2014. La fosse démarre dès la première note pour un mosh puissant mais sans excès. La chaleur envahit rapidement la salle alors que les slams s’enchaînent, par les quelques mêmes types un peu éméchés. L’un d’eux n’évitera pas ce moment gênant où le morceau s’arrête alors qu’il vient de poser un pied sur scène. Au bout de 20 minutes, après un énorme Set It Off qui augmentera encore la température ambiante de 5 degrés au moins, les corps torses nus, suintant de transpiration se multiplient dans le pit pour un échange de fluides corporels moins attirants que ceux qu’on imagine en général. Qu’à cela ne tienne, c’est ça aussi le hardcore : Unity, Brotherhood, Blood Sweat And Tears. Le public réagit toujours de manière plus intense sur les morceaux légendaires du groupes issus de Set It Off, Demonstrating My Life ou des vrais oldies ressortis à foison sur des faces B, des bonus tracks et réenregistrés / rassemblés à l’époque sur Ball Of Destruction. Un Get Out ou un Smell The Bacon fonctionnent toujours à merveille, ce dernier réinventé sans cesse et aujourd'hui joué sur une cadence ralentie de moitié et un côté presque destructuré.



Freddy Cricien a le sourire, les autres membres aussi. Le public plaisante avec eux, crie son affection pour le bassiste Hoya, au physique de combattant de lucha libre attendrissant. Freddy lance sa dédicace à Chris Do Or Die
Do Or Die


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qui observe le concert de l’arrière de la scène en compagnie de sa fille alors que Hoya invite le public présent au Mission Ready Festival qui a lieu le lendemain… à condition de se présenter avec de la weed. L’ambiance est conviviale, et même s’il s’agit du véritable premier concert de Madball
Madball


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à Liège (sans compter ses passages au Durbuy Rock Festival), le groupe se sent chez lui ; la réputation de l’accueil liégeois n'est pas usurpée. Lorsqu’il annonce que son frère (Roger Miret de Agnostic Front
Agnostic Front


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) fête son anniversaire aujourd'hui le public entame un Happy Birthday aussi faux que touchant, geste qui semble même surprendre Freddy Cricien. Welcome to Liège, man !

Le ton reprend son sérieux lorsque Freddy incite le public à prendre soin de son entourage, because we live in a fucked up world you know. L’introduction parfaite pour le mythique Pride (Times Are Changing) qui emballe de nouveau la fosse. Les kids (entre 6 et 15 ans à vue de nez) ne seront pas en reste puisque Freddy Cricien ne manquera pas d'attentions à leur égard. Le grand frère prendra même le micro, poussé par Freddy qui, rappelons-le, a fait ses premières armes de cette façon sur la scène de son grand frère. Le petit frère tente même le slam à plusieurs reprises, pris en charge par une foule qui veille comme un seul homme à ce que la new generation ne se blesse pas. Quelques morceaux plus tard, c’est déjà la fin du set, que Madball
Madball


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clôture par un Hardcore Still Lives bien senti. Pas de rappel, les lumières se rallument et la musique d’ambiance redémarre. Pas de Demonstrating My Style ni de Unity ce soir. Place aux nouveaux morceaux du groupe, car Madball
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ne vit pas sur son passé. Il va de l’avant et a annoncé ce soir être en train d’écrire son nouvel album et aux dire de Freddy Cricien, le groupe a encore de belles choses à montrer : « Mark my words » dit-il pour le confirmer.
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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