Reportage

Bullet For My Valentine : metalcore haut en couleurs

Tilbourg (013), le 08-11-2018

Lundi 12 novembre 2018

Après deux heures et demie passées à accélérer, freiner, accélérer, freiner pour parcourir près de 150 kilomètres à une vitesse moyenne de 50 km/h, on arrive enfin à Tilburg avec plus d’une heure de retard pour une soirée placée sous le signe du metalcore au 013 Poppodium avec Bullet For My Valentine
Bullet For My Valentine


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et leurs guests Of Mice & Men
Of Mice & Men


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, Nothing More
Nothing More


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et SHVPES
SHVPES


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. Est-ce que ces détails sont importants ? Pas vraiment. Est-ce qu’il sont une excuse pour justifier notre retard ? Éventuellement. Parce qu’avec un tel retard, on loupe la moitié de la soirée et on ne pourra pas vous parler des prestations de SHVPES et Nothing More.



À défaut, cette partie du concert, on l’aura vécue dans la voiture avec un sentiment de déception grandissant au fur et à mesure que l’on découvrait le premier album des Britanniques de SHVPES et que l’on se replongeait dans le dernier album des Américains de Nothing More. Bruce Dickinson, ça vous parle ? Eh bien, SHVPES
SHVPES


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est emmené par son fils Griffin. La critique a encensé le premier opus du groupe « Pain. Joy. Ecstacy. Despair. » qui leur a permis de se faire rapidement un nom sur la scène metal avec un mélange prometteur de post-hardcore et metalcore dont on aurait aimé pouvoir juger de l’efficacité en live. Les gars de Nothing More
Nothing More


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, eux, n’en sont plus à leur coup d’essai avec un cinquième album paru en 2017 « The Stories We Tell Ourselves » dans lequel ils poursuivent leurs expérimentations sonores. Difficile de les assigner à un genre spécifique, tant leur musique est au confluent de nombreuses influences. Ça sonne parfois comme du post-screamo, mais il y a chez Nothing More une profondeur qu’on ne retrouve pas ailleurs. On aura certainement d’autres opportunités de découvrir leur univers en live, on n’a pas fini d’entendre parler d’eux. Stay tuned.




On débarque dans la salle du 013 alors que Of Mice & Men
Of Mice & Men


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a déjà entamé son show. Quel plaisir de retrouver cette salle ! Avec ses nombreuses solutions de parking à proximité, ses balcons qui offrent une excellent vue sur la scène, ses trois bars au sein même de la salle, son sol en pente douce jusqu’à la fosse et, de manière générale, son infrastructure de qualité, elle figure facilement dans le top 5 des salles de concert de Belgique et environs. Ah, et aussi : le son y est parfait. L’équilibre entre les basses surpuissantes qui font trembler le sol et la clarté du chant clair permet vraiment de profiter du meilleur de ce que Of Mice & Men est capable d’offrir. Et si la prestation du groupe se limite à moins d’une dizaine de titres et fait évidemment la part belle au dernier album « Defy », on en prend quand même plein la figure à grands coups de blast beats. On citera par exemple « Defy », qui ouvre le concert d’une bien belle manière, mais surtout l’excellent « Instincts » dont l’intro est un exemple du genre. Le public ne s’y trompe pas et se lance dès les premières notes dans un pogo qui laissera des traces. Un seul regret : le show, comment souvent quand le chanteur principal est aussi musicien (bassiste, en l’occurence, pour Aaron Pauley), reste assez statique. Avant de conclure, il s’adresse au public : « You often hear people saying music saved their lives. Tonight, music saves my life. Thank you all! » Merci, Of Mice & Men
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pour cette généreuse prestation.



La salle continue de se remplir, tandis que les roadies s’activent sur scène pour dresser un immense rideau blanc arborant deux ailes et que les enceintes du 013 passent, entre autres, le nouveau titre de Bring Me The Horizon
Bring Me The Horizon


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« Wonderful Life » dont la fosse chante le refrain. On sait soigner son public à Tilburg.

Lorsque l’éclairage de la salle s’éteint, les écrans de smartphones apparaissent dans le noir l’un après l’autre et la lumière se répand comme un virus. Ils sont nombreux à vouloir capturer le moment où le rideau blanc tombera alors que retentit l’intro de « Leap Of Faith », le titre d’ouverture de « Gravity », le sixième album des Gallois de Bullet For My Valentine
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. Avec sa montée en puissance, c’était un choix aussi facile qu’efficace. Le rideau tombe, dévoilant une scénographie à trois étages en carré sur pointe : Matt Tuck, le chanteur, seul au niveau 0, secondé par le guitariste Michael Padget à droite et le bassiste Jamie Mathias à gauche à un niveau supérieur, et tout au-dessus le batteur Jason Bowld derrière ses fûts. Le fond de scène est décoré d’une immense toile aux couleurs de l’album, mais elle est très vite éclipsée par un impressionnant show lumineux tout en néons et spots de couleur. Le rendu fait très pop, notamment à cause des couleurs dans les tons pastels. On a rarement vu autant de rose à un concert de metal. Ceci étant, c’est parfaitement orchestré et visuellement très réussi : l’ensemble offre tellement de combinaisons que la scénographie semble changer du tout au tout d’un titre à l’autre. Le groupe enchaîne sur « Over It », le titre suivant sur l’album, avant d’en venir à quelque chose de plus péchu avec successivement « Your Betrayal » et « 4 Words (To Choke Upon) » repris en choeur par un public aux anges. Le contraste est saisissant : entre les nouveaux titres et les plus anciens, le tempo passe du simple au double. Preuve s’il en est que le groupe a pris un tournant plus soft avec « Gravity ». Est-ce un hasard ou est-ce qu’ils ont conscience que le public prend plus son pied sur les titres plus hard ? Toujours est-il que le dernier tiers du concert durcit le ton : « Scream Aim Fire », bien sûr, puis « You Want a Battle? (Here’s a War) », « Piece of Me » qui est un des morceaux les plus durs de « Gravity » et un « No Way Out » sublimé par un featuring de Griffin Dickinson qui donne au titre une nouvelle couche de violence bienvenue avec ses growls bien sentis. Certainement un des meilleurs moments de la soirée ! Après s’être éclipsé, le quatuor revient sur scène pour un rappel en deux titres : le tout nouveau « Don’t Need You » et le classique « Tears Don’t Fall » vieux de déjà douze ans. Eux n’ont peut-être pas besoin de le jouer, mais c’était quand même visiblement nécessaire pour le public qui se lance spontanément dans un circle pit. Voilà qui vient mettre un terme à une prestation haute en couleurs dont la scénographie bluffante ne parviendra pas à faire oublier que l’on doit finalement les meilleurs moments du concert aux titres plus anciens, et que le public de Bullet For My Valentine
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, sous ses airs de fleur bleue, aime surtout quand ça claque fort. À bon entendeur !


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