Reportage

Fleddypalooza 2019 : Feestje in het ABtje

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 20-01-2019

Dimanche 27 janvier 2019

Pour la deuxième année consécutive, l’Ancienne Belgique accueillait, en ce beau dimanche ensoleillé de janvier, le Fleddypalooza, un festival metal d’une journée organisé en collaboration avec Jeroen Camerlynck, le leader du groupe de metal humoristique Fleddy Melculy
Fleddy Melculy


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. Encore relativement méconnu en Wallonie, Fleddy Melculy s’est très vite imposé comme une référence du genre en Flandre et aux Pays-Bas après le succès du titre « T-shirt van Metallica » et un premier album intitulé Helgië en 2016. À la faveur de la sortie fin 2018 de leur second album, De Kerk Van Melculy, la bande à Fleddy rempile donc pour une autre soirée à faire trembler les murs de la salle bruxelloise en bonne compagnie. L’occasion de « fraterniser autour d’un verre en plein moshpit », dixit l’AB.



L’honneur d’ouvrir la soirée revient à Lost Baron
Lost Baron


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, un quatuor qui nous vient du nord du pays avec un metal lourd et surpuissant qui oscille entre le doom et le sludge. Le show est efficace, bien soutenu par les lumières et une belle présence scénique. Si les paroles de leurs morceaux pourraient vite plomber l’ambiance, ils peuvent heureusement compter sur une petite fanbase fidèle dont l’entrain est communicatif. Il aura suffit d’une grosse demi-heure à Lost Baron pour nous convaincre. On ne peut que conseiller vivement l’écoute de leur premier opus, Bastard Blood, dont quelques titres sont disponibles sur leur Bandcamp.

On enchaîne avec les Anversois de BEAR
BEAR


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. Avec le dress code t-shirt blanc-pantalon noir des membres du groupe, on sent bien l’effort esthétique. Et il faut dire que ça donne bien, si l’on est sensible à ça. Supporté par une partie rythmique hyper efficace et une débauche d’énergie sur scène, le djent du groupe peine toutefois à convaincre. En cause : des passages en chant clair d’autant plus dispensables que le chanteur assure sur les cris, et qu’ils ont d’autres très bons morceaux dans leur répertoire. Pour autant, tout n'est pas à jeter, loin de là, et on leur laissera volontiers une autre chance de nous convaincre lorsque ça se représentera.

La programmation de Lamiral
Lamiral


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à l’affiche de ce soir a de quoi surprendre. Pour autant, on s’en réjouit, évidemment ! C’est l’occasion de faire connaissance avec le nouveau line-up pour ceux qui n’avaient pas pu assister à leur concert au Damned Soul Fest de la veille. Le concert s’ouvre sur une intro avec un sample de Pulp Fiction (le même sample que celui utilisé par Mass Hysteria
Mass Hysteria


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dans « We Came to Hold up Your Mind » sur Maniac, d’ailleurs) et démarre sur les chapeaux de roue. Le son plutôt rock très énervé que metal se distingue de ce que l’on a pu entendre jusqu’ici et semble déstabiliser un public plus timide. Mais la conviction et la prestation du groupe finit par convaincre et on en sera quitte pour un goût de trop peu lorsque l’excellent « Wolves » viendra finalement clôturer leur passage.

La salle est encore étonnamment peu remplie pour accueillir les vétérans punks de Belgian Asociality
Belgian Asociality


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, pourtant très populaires en Flandre. Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à un concert de « vieux » punks (désolé, les gars) et celui-ci ne fait pas exception à la règle : pogos endiablés, premier et unique stagedive de la soirée, mais surtout bonne humeur palpable dans le public comme sur scène. On n’a pas d’autre choix que de passer un excellent moment. Mentions spéciales à la crète du guitariste dégarni — un bijou ! et à l’improbable morceau « Miep Miep ».

La soirée touche doucement à sa fin alors que l’avant-dernier groupe branche ses instruments. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la typo gothique du logo de Length Of Time
Length Of Time


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, ce n’est pas du death que le groupe propose, mais plutôt un hardcore bien senti qui se démarque de la programmation en poussant le curseur de la violence à un autre niveau. On sent tout de suite que les mecs ont de l’expérience et le public suit, porté par la débauche d’énergie déployée par le chanteur sur scène. De quoi échauffer les esprits pour Fleddy Melculy.

Le martèlement de la batterie, quelques notes de guitares, un cri rauque et les hostilités s’ouvrent sur « Brood ». C’est parti pour une heure en compagnie de Fleddy Melculy
Fleddy Melculy


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. Comme à son habitude, le groupe livre une prestation sans faille. Le chanteur, parfois secondé au chant par les musiciens derrière leurs masques — c’est un peu flippant, d’ailleurs, d’entendre une voix sortir d’un masque sans que ne bougent les lèvres, est parfaitement à l’aise dans l’exercice et prend un plaisir sincère à communiquer avec le public. Le chanteur de Length Of Time le rejoint sur « Feestje In Uw Huisje » pour un moment de fraternité bienvenu sur une date comme celle-ci. On regrette de ne pas avoir senti plus de complicité entre les groupes ! Avec des hits metalcore tels que « Pinker » (cette intro !), « Het Is Wat Het Is », « Camouflage », « 668 » ou encore « Moeidunidotcom » (ce refrain !), Fleddy Melculy marque autant de points auprès d’un public qui ne se fait pas prier pour manifester sa haine du jazz sur un circle pit qui fera vaciller tout le monde. Il n’y a pas à dire, un concert de Fleddy Melculy, même si on n’en comprend pas la moitié, c’est la garantie de rentrer chez soi le corps meurtri, le cœur battant et les oreilles sifflantes. Comme il le dit si bien lui-même avec cette expression toute belge : dicke merci, Fleddy.
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