Chronique

ANTROPIK
Lanthanides

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Autoproduction



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Jeudi 24 novembre 2011

Ma première réaction à l'écoute du disque de ce projet que je ne connaissais pas, fut de me demander comment différencier finalement un projet drone d'un autre. ANTROPIK
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construit de longues plages sombres, où les sons se chevauchent et surtout sont le résultat d'expérimentations sonores, voire bruitistes pour créer des atmosphères. Derrières ces nappes, ces montées et ces descentes se cachent des intellectualisations personnelles plutôt impénétrables dont le résultat est soumis à l'auditeur. En tant qu'auditeur, on ressent de manière subjective ces ambiances et on s'éloigne sans doute encore un peu plus de la volonté première de son créateur.

Ma deuxième réaction fut plus technique. Partant de cette considération qui veut que le fruit couché sur disque est le résultat d'expérimentations sonores, sous couvert d'une conceptualisation intellectuelle, comment dès lors déceler le volontaire du hasardeux et par conséquent le résultat abouti et analysable, du n'importe quoi que tout le monde pourrait (soi-disant) faire.

C'est finalement le grand débat de l'art abstrait. Cet art qui ne désire pas évoquer ou représenter la réalité observée. L'abstrait se définirait par son histoire.

Et en guise d'histoire concernant ANTROPIK
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, on ne sait pas grand chose. Si ce n'est que Lanthanides est le premier album issu de la tête d'une seule personne. Que ce disque est tiré à 100 exemplaires et c'est tout. Hormis que l'on collera l'étiquette de musique drone et expérimentale et la nationalité française à son auteur, rien ne vient définir plus l'oeuvre.

Peut-être parce que finalement, au risque de s'éloigner de l'intention même de son auteur, c'est à l'auditeur de s'approprier l'oeuvre et de l'interpréter. C'est sur lui que Lanthanides doit produire ses effets et grâce aux quatre titres qui composent l'album que les réactions doivent se produire.

On aimera ou on n'aimera pas. On se laissera emporter ou on s’enfuira devant cette masse sonore gluante, nauséabonde et viscérale. On y verra la bande sonore de son pire cauchemar ou un exutoire, féroce outil de chasse aux démons intérieurs. Difficile toutefois de rester insensible à Lanthanides. Ce qui définit donc la réussite de l'album. Ce soulèvement perçu à l'intérieur de sa chair, aux tréfonds de ses entrailles et de son esprit est le signe d'un agencement réfléchi, d'une volonté assumée et recherchée par son auteur qui permet de dire que Lanthanides n'est pas amas sonore hasardeux.
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