Reportage

Yungblud s’approprie les codes du genre

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 22-10-2025

Lundi 27 octobre 2025



Un jour après avoir accueilli le side show du Common Thread Tour (avec Comeback Kid, Strike Anywhere et A Wilhelm Scream) et juste avant le concert sold out de Volbeat prévu le lendemain (qui précèdera celui de Paradise Lost vendredi !) nous retrouvons donc le phénomène Yungblud
Yungblud


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en ce mercredi soir. Quelle belle semaine à la Rockhal ! Une programmation variée qui peut ravir tout à chacun, et c’est surtout en curieux que je me rends boulevard du Rock’n’roll, appâté par la renommée de Dominic Richard Harrison (de son vrai nom) ainsi que des quelques écoutes entreprises depuis l’annonce du concert.

Il en va finalement de même avec Palaye Royale
Palaye Royale


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, groupe canadien-américain en pleine croissance ces dernières années et qui forge sa réputation, comme la tête d’affiche du jour, aussi bien par son côté sonore qu’esthétique. Nous allons donc voir et surtout écouter tout ça …

Le running order indique cependant un certain Weathers
Weathers


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à 19h20 pour une prestation à priori de courte durée. Its is our first time in Luxemburg and I like you! nous dit Cameron avant de demander si on veut chanter avec lui, et de nous apprendre le refrain de Where Do I Sign (my mind sleep tight good night…). Le refrain est effectivement assez sympa mais je ne parviens pas vraiment à rentrer dans ce concert assez décousu.

Revenons-en alors à Palaye Royale
Palaye Royale


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. Avec leur esthétique théâtrale, leur énergie faussement rebelle et un style assez visuel nul doute que la formation plaira au public de Yungblud
Yungblud


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. Effectivement elle bénéficie d’un bel accueil. Les frangins nous plongent dans leur univers pseudo retro, assez sombre le temps d’un concert plutôt bien mené. Torse nu tout le long du concert, Remington le commence d'ailleurs comme il le termine, en faisant accroupir son public. Il vient également plusieurs fois au contact du premier rang et ne ménage pas ses efforts pour nous faire bouger ou chanter. Dommage cependant que le son s’avère aussi moyen, les guitares étant régulièrement noyées dans le mix (Showbiz) et les basses trop en avant . Souvent entraînant (Hang On to Yourself, Mr. Doctor Man), parfois groovy (No Love in LA) le groupe alterne entre pop et rock comme lors de l’enchainement bien destroy de Dying in a Hot Tub & Fucking With My Head …



On apprécie aussi quand certaines ambiances prennent le dessus (You'll Be Fine) et c’est finalement assez vite que vient la jolie conclusion menée sur For You. À revoir dans de meilleures conditions sonores, si le groupe en est capable …

Place maintenant à la tête d’affiche du jour ! Le sold out se fait assez ressentir dans les travées de la Rockhal, mais contrairement à ce que je craignais je trouve le public de ce soir plutôt varié, signe que Yungblud
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draine large. Durant le soundcheck les écrans géants placés sur les côtés s’allument déjà pour diffuser ce que l’on pourrait appeler un short si on était sur les réseaux sociaux. On y voit bien sûr le leader de Yungblud en boucle. Ça promet …

Quelques minutes plus tard c’est l’intro du War Pigs de Black Sab’ qui retentit dans les enceintes de la Rockhal. Une partie du public (non pas la totalité, faut pas déconner) a suivi et entame aussitôt quelques lignes de chant. lace maintenant au show en tant que tel, et c’est presque avec surprise que l’on voit débouler pas moins de 8 musiciens en plus de Dominic, qui ne tarde pas à tomber la veste. Une entrée spectaculaire, durant laquelle les confettis sont déjà de sortie, filmée par une marée de téléphones, cette ouverture au son du fameux Hello Heaven, Hello s’avérant assez grandiose : ses multiples ressorts illustrent assez bien l’ambition musicale et artistique affichée sur Idols, qui peut rappeler un Queen. Fort heureusement, le son s’est nettement amélioré et on n’en perd pas une miette … Quelle classe aussi de proposer de vrais violons plutôt que des bandes. À ce sujet on est aussi soulagé que contrairement à certains de ses congénères Yungblud
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ne s’adonne pas au play-back…



Plus entraînante (façon My Chemical Romance), The Funeral vient dynamiser la suite de ce concert. Ça joue ! Certes Dominic ne se prive pas pour déclencher un des petits déhanchés dont il a le secret : il joue avec les codes du genre et ce qu’attend une partie de son public. Good evening Luxembourg nous dit-il avant la plage titre Idols Pt1, puis de de nous demander si on est prêt à devenir fou pour Livesick Lullaby sur laquelle il veut voir tout le monde sauter. Un moment fort de ce concert , comme l’est aussi My Only Angel (sans Aerosmith certes) durant laquelle la pyro est même de sortie .
Qui veut me kidnapper ? Demande Dominic. J’ai un day-off demain … il invite ensuite un jeune fan pour jouer Fleabag, qu’il complimente à plusieurs occasions et sauve de justesse de la pyro. Promets-moi de monter ton groupe lui demande-t-il. Un moment très sympa, même si on peut douter que la guitare du jeune homme soit restée réellement branchée tout du long. Alors que Dominic envoie un nouveau gobelet dans le public, Yungblud se lance maintenant dans son registre plus hip hop avec Lowlife pour laquelle il demande un max de filles sur les épaules de leurs copains. Encore un code du genre réapproprié…



Comme l’est aussi quelque part l’influence Ozzy , ouvertement assumée par Yungblud
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qui se lance, après un discours très fort sur sa communauté, dans une cover de Black Sabbath (Changes) distillant un nouveau changement ambiance et durant laquelle les « Ozzy, Ozzy… » fusent de partout.
Difficile d’enchaîner après une telle performance vocale, mais Fire remet le concert en rythme , trop peut-être car le groupe s’arrête brusquement durant Ice Cream Man afin de permettre aux secours d’aider une fan (plusieurs malaises sont à noter ce soir). Plus drôle est cette ‘tongue cam’ précédant Loner, conclut par des whooo whooo à répétition jusqu’au rappel qui intervient rapidement avec la très Bowie Ghosts, conclut par des confettis (à nouveau), et un Dominic qui finit au sol, lui qui nous semblait increvable. Rien qui ne l’empêche en tout cas de clore les débas à l’aide du Zombie final.

Nul doute que Yungblud
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joue un peu trop de sa personne et des codes du genre. Mais Idols a marqué une nouvelle évolution musicale et visuelle pour un Yungblud
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qui s’approprie la scène comme personne et propose un vrai show, comme on pouvait en voir donné par le passé par les leaders du genre. Une belle source d’inspiration dont certains devraient d’ailleurs se rapprocher !

Merci à la Rockhal pour l'invitation
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