Chronique

STELLAR MASTER ELITE
III: Eternalism - The Psychospherical Chapter

image
Essential Purification Records

9 titres - 62 minutes
Sorti le 01-10-2015


image
Samedi 5 décembre 2015

Empruntant son patronyme d’une chanson tirée du classique éponyme sorti par les Norvégiens de Thorns au début des années 2000, Stellar Master Elite
Stellar Master Elite


Clique pour voir la fiche du groupe
évolue dans une certaine pénombre depuis 2010. Et ce, bien qu’ayant déjà sorti deux albums avec I en 2011 et II: Destructive Interference Generator en 2013, permettant aux Allemands de passer d’un Black plutôt standard à un son recouvert d’effets et autres synthés. Une démarche résultant en un troisième enregistrement – probablement le plus abouti à ce jour. Nouveau line-up à l’appui (E.K. au chant, et T.N. à la basse), Stellar Master Elite
Stellar Master Elite


Clique pour voir la fiche du groupe
réfléchit une nouvelle fois à son approche, entre nostalgie et affirmation de son identité.

III: Eternalism – The Psychospherical Chapter émet dès son entame une atmosphère troublante et presque synthétique, couplée à quelques relents Black Metal auxquels viennent bientôt s’adjoindre ces riffs haletants à la Thorns. Il ne s’agit encore que du début d’un cauchemar long de soixante minutes, pente glissante vers de sombres abîmes où les températures fluctuent anormalement vers un degré zero de sensualité. C’est alors que Desperate Grandeur, dotée de cette haine viscérale évoquant un Satyricon
Satyricon


Clique pour voir la fiche du groupe
indus, renverse l’équilibre fragile construit sous cette atmosphère massive.

Comme l’attestent ces deux premiers morceaux, l’album s’enferme en effet dans une synthèse Black Indus dramatique, allant jusqu’à créer ce sentiment de malaise durant Hologram Temple. Une ambiance que l’on pourrait qualifier de cinématographique et rapprocher des travaux de Carpenter sur The Marl of the Beast et Downfall. Brûlante, l’utilisation de divers samples tirés de thrillers ou de discours historiquement datés nous enferme dans cette maison hantée par le son de Stellar Master Elite
Stellar Master Elite


Clique pour voir la fiche du groupe
.

En incorporant un peu de Doom et de Drone sur ce morceau quasi-final long de 14 minutes, le groupe parachève même sa démarche en ouvrant ses sonorités à un trou noir dont il est difficile de réchapper. Mais en dehors de ces éléments tantôt enlevés tantôt hallucinés, Stellar Master Elite
Stellar Master Elite


Clique pour voir la fiche du groupe
développe sa créativité par le biais de cette hallucination collective que l’on retrouve dans des morceaux comme Perdition Time Loop – dix minutes, lentes et tribales, durant lesquelles la contribution vocale de Schwadorf (The Vision Bleak
The Vision Bleak


Clique pour voir la fiche du groupe
) n’a d’égale que celle du nouveau micro de Stellar, E.K. Capable sur cet album de passer du registre crissant d’un Satyr (Buried Oblivion) aux qualités – incontrôlables - d’un Maniac (The First Principle), voire à des aboiements Death à la Vader
Vader


Clique pour voir la fiche du groupe
(Desperate Grandeur ou Eternalism), le vocaliste de Ichor
Ichor


Clique pour voir la fiche du groupe
se mue en chaînon manquant du son de Stellar Master Elite
Stellar Master Elite


Clique pour voir la fiche du groupe
.

Downfall vient alors refermer un album brut, âpre, mais beau et stellaire, par trois minutes glaciales et définitives. Si certaines de ses chansons tirent un peu en longueur, l’expérience produite par III: Eternalism – The Psychospherical Chapter renvoie un côté assez unique qui mérite vraiment de s’y attarder – et pas seulement pour cette pochette signée Paolo Girardi...


Tags : black doom satyricon, girardi, sonic room, studio E, temple of disharmony, conce
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE