Interview

LA QUERELLE

Dimanche 22 août 2010

Pourquoi avoir appelé votre groupe la Querelle et pourquoi lui avoir donné un nom en français ?

Le nom la Querelle
la Querelle
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vient du fait d’avoir galéré et combattu fort et longtemps avec notre ancien groupe. C’est un petit clin d’œil à la scène Nord-Américaine trendy qu’on a décidé de rejeter avec le temps. Une scène qui pour nous n’a rien avoir avec l’ouverture d’esprit des européens. Nous (le peuple nord-américain) sommes tellement bombardés par les même hit et même la scène Indie Rock dite underground se contente des succès de l’heure et se contente de suivre les mouvements de masse. Montréal est un exemple typique ou toute la scène indie est vêtu de vêtement American Apparel et écoute le groupe Wolf Parade. C’est aussi un clin d’œil au tournée à l’arrache qu’on a fait dans le passé… pas toujours facile d’être peace tous ensemble dans un van puant.

Et pourquoi pas “The Fight” alors, ça faisait trop hardcore ? Hehe. Tu sais, avec le nom du groupe on s’attend à un chant en français aussi, ça ne t’a jamais tenté d’écrire dans ta langue maternelle ?

Hehe! C'est pas facile trouver un nom. En fait on a fait 1 an de concert en changeant de nom à chacun de ceux-ci. Pour plusieurs raisons :
1-on voulait rester anonyme le temps de créer la magie sur scène.
2- on voulait avoir une histoire à raconter sur le groupe, chacun des noms étaient liés au concept de l'album.
3- c'est pas facile de trouver un nom!!

Bref, on trouve ça le fun de faire un petit bonjour à notre langue maternelle, mais de là à chanter en français, je ne crois pas que les mélodies pourraient être aussi intéressantes. Même si quelque groupe le font bien.



La Querelle
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est né des cendres de Issue Sixteen et tu sembles garder un goût très amer de la fin de carrière du groupe. Que s’est-il passé et qu’attendais-tu au juste ?


Ben ça finit en queue de poisson, en revenant de l’Europe on a organisé une petit tournée ici en Amérique et justement on a fait des heures et des heures de route pour jouer devant des foules ridicules de 5 personnes. C’était le temps de réfléchir à tout ça, de prendre du recul et j’ai donc tout quitté pour un long voyage avec ma copine aux Etats-Unis.

Nul n’est prophète en son pays, comme on dit. La Querelle semble pourtant avoir eu pas mal de succès lors de la release party le 7 août dernier alors que s’est-il passé entre les deux ?

Bizarre hein! C’était plein à craquer! Mais beaucoup d'ami sont venu comme on avait gardé le groupe secret n'avait jamais vu le groupe sur scène. Mais ça été une soirée hyper rassurante pour l'avenir (le début) du groupe. C'était tellement bien de dire pour la première fois, "bonjour nous sommes la Querelle" après 1 an de concerts.

Alors qu’Issue Sixteen
Issue Sixteen
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avait un côté fougueux et juvénile à ses débuts, la Querelle
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semble plus posé voire nostalgique. Ta musique ne serait-elle pas la BO de ta vie ?


Ça serait difficile de nier surtout que la Querelle
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est exactement l’histoire post mortem de Issue Sixteen
Issue Sixteen
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, sans vouloir ramener le groupe sous les projecteurs. La pièce Montreal, Montreal est cette idée du retour à Montréal, de laisser la musique pour un bout, puis les autres pièces se trouve à être ce long périple de réflexions et d’éloignement, de recherche et compréhension. Un tiraillement aussi entre ce côté juvénile, voire naïf, et l’homme qui nait tranquillement.

Et maintenant, l’homme est né ou est-il toujours en train de mûrir ? Que te manque-t-il encore ?

Non c'est cool là, ça risque d'être beaucoup plus difficile d'écrire je crois. J'imagine qu'avec les nouvelles vies d'adultes d'autres inspirations suivront?



Ta copine Hélène a apparemment participé à l’écriture des paroles, contrairement aux autres membres du groupe. Tu tenais à la faire participer activement au groupe ou ça s’est juste fait comme ça ?

C’est un automatisme, car on a vécu le post Mortem d’Issue Sixteen
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ensemble, ce long voyage cité tout au long de Welcome to my Battleship est devenu la solidification de notre relation. Elle a donc participé activement à l’élaboration de la Querelle. Sans le savoir…

Ce groupe semble tourner autour de toi et de ton histoire, il aurait presque pu s’appeler “Matt et les Querelleurs “ ?

Non... ben en fait pas du tout même. La thématique derrière tout ça peut-être. Mais la Querelle
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, c'est le plus grand travail d'équipe qu'on a jamais effectué. C'est vraiment une implication de tous les membres et à plusieurs niveaux. C'est vraiment rassurant pour les projets à venir. Coté musical, c'est vraiment des jams qui deviennent des chansons.

Tu t’apprêtes à venir pour la 3è fois en tournée en Europe alors que ta vie au Québec a l’air plutôt chouette, qu’est-ce que ça t’apporte à part du stress, des endroits pour dormir pas toujours très propres et de la nourriture pas équilibrée ?

Bonne question, mais c’est tout simplement le désir de sentir que l’art qu’on présentera sera apprécié à sa juste valeur et non pour les vêtements que l’on porte ou pour les amplis que l’on utilise. À noter que le confort c’est bien relatif aussi…

J’ai peur que tu surestimes un peu la scène européenne, mais je suis flattée de l’image que tu t’es faite de nous ! Par confort, je voulais surtout dire que tout comme moi tu sembles avoir une vie plutôt bien rangée, on est quelque part des punks avec des goûts de luxe. Ca vaut le coup de quitter ta jolie petite maison pour aller dormir dans des squats douteux, manger la même chose tous les jours et être loin de ta vie ?

Oui je comprends ce que tu veux dire! C'est vraiment un moyen de se ressourcer et remettre les choses en perspectives. D'être prêt de soi-même, on est tellement toujours en train de performer pour les autres dans la vie dans notre petit confort.

Malgré les sous qu'on peut faire ici et vivre des vies tout de même luxueuse (tout est relatif encore là) jouer devant 30 kids qui dansent et chantent tes paroles, c'est tellement plus glorieux que de faire son day to day work au travail. Faire de la musique c'est la meilleure catharsis qui peut exister.

En tout cas malgré que ça peut sembler crade et trash, c'est vraiment un épanouissement et accomplissement hyper important pour chacun de nous, on va avoir plein de plaisir, voir plein de pays, faire un peu de sous, vendre quelques CDs et avoir du bon temps entre amis. Ca vaut le coup certain!

Et sérieusement la scène européenne est définitivement plus ouverte d'esprit que les gens d'Amérique du Nord. Ici, ça prend la saveur du jour pour être apprécié et ça c'est typiquement nord-américain.

Merci Mathieu et à bientôt en Belgique !
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentr...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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