Interview

JEAN-PAUL GROOVE

''Notre public est un petit peu notre quatrième membre''


Mercredi 6 mars 2024

Les Bruxellois de Jean Paul Groove
Jean Paul Groove


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viennent confirmer leur pente ascendante avec un premier projet appelé Violent Party Music. Au feu les synthétiseurs, ici on joue et on joue bien. Devenu peu à peu, une figure incontournable de la scène alternative de la capitale, nous avons rencontré Denis, batteur du projet, pour en savoir plus sur ce projet qui étonne.




Vous venez d’être annoncé à Dour ! Quel est le sentiment derrière cette grande première?

D: Yes ! Personnellement, c’est un rêve de gosse qui se réalise. Je vais à Dour depuis que j’ai 16 ans et c’est un festival qui m’a vraiment ouvert les yeux sur la musique alternative et c’est tout pareil pour les deux autres et cela récompense nos années de travail d’une certaine façon.

Oui, votre projet ne date pas d’hier …

D: On a commencé en septembre 2019 et le COVID est très vite arrivé. On en a profité pour travailler les compositions et nous sommes arrivés avec un set depuis que la vie a repris son cours donc on va dire 2-3 ans.

Il y a un endroit qui revient souvent pour vous, c’est La Brasserie De La Mule !

D: C’est vraiment un chouette endroit qui programme beaucoup de groupes émergents et on a pu faire nos armes là-bas et nos premiers lives. On a toujours été accueilli à bras ouverts et on a pu même collaborer pour une bière ensemble pour la promotion d’un clip vidéo. C’est super chouette d’avoir des scènes comme ça et on y retourne souvent dans le public et bonjour a Jyve d’ailleurs (rires).

Pour revenir au sujet du jour, est ce que tu peux nous parler de la création de ce dernier projet intitulé “ Violent Party Music”

Les gens dansaient et on s’est vite concentrés sur ce pan de notre musique et nous avons donc dirigé le projet vers cette mouvance-là. On voulait vraiment sortir les morceaux de la meilleure des façons possibles et nous sommes satisfaits de ce processus et cela va peut-être raccourcir le temps entre ce projet et un possible futur album.

Vous êtes donc déjà en train de composer ?

D: Oui, on crée tout le temps. Dès qu’on a l’occasion, nous travaillons sur des nouveaux morceaux pour les intégrer à notre set live et pouvoir voir les réactions du public et on les modifie en fonction. C’est une manière assez lente, en aller-retour avec l’audience. Un concert de Jean-Paul Groove
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, ce n'est donc jamais deux fois le même live, c’est en évolution constante. Par conséquent, nous avons déjà quelques compositions de côté.

Si je comprends bien, vous créez de la musique en fonction de votre public. Votre ressenti est donc porté vers l’extérieur et non pas vers votre ressenti de musicien ?

D: C’est un peu des deux mais c’est sûr qu’en créant on se rend compte que certains passages qu’on pensait fort, ne procurent finalement pas l’énergie qu’on pensait délivrer.
Notre public est un petit peu le quatrième membre du groupe en nous donnant les indications de ce qui fonctionne, ou de ce qui fonctionne moins. Les morceaux plus anciens restent donc d’actualité, car ils procurent toujours la même énergie en concert.

Avec des fondations de musique électronique et le tout sans les conventionnels synthétiseurs, est-ce que vous vous sentez limité par votre approche dans le trio ?

D: C’est sûr que c’est un défi de prendre assez de place à 3 personnes, mais étonnamment, les effets ont vraiment libéré ça. Les contraintes sont intéressantes, la basse prend parfois un rôle plus mélodique que rythmique comme la guitare qui peut parfois partir en nappe. Le défi de trouver notre place à trois fonctionne pour l’instant et amène plus de créativité. Un jour, on sera peut-être bloqué, mais on a encore de la marge …

Il y a quelque chose qui me frappe particulièrement dans votre projet: Vous êtes tous des musiciens de Conservatoire et souvent les moments très forts de vos morceaux sont les plus simples ! C’est parfois un peu difficile de jouer simple ?

D: C’est une très bonne remarque, on recherche vraiment ça. On a tous étudié le jazz, un style où on peut retrouver cette complexité qui va vite limiter ton public et rendre ta musique moins accessible. Le fait de revenir à des choses simples, même si tous les passages ne sont pas simples, c’est libérateur. Il suffit d’un kick vraiment bien placé pour faire danser les gens. C’était crucial pour nous d’avoir cet aspect dans le projet et on écoute énormément de choses différentes pour pouvoir s’inspirer de partout. Nous sommes influencés par la musique électronique, mais où on y ajoute notre sauce.




Tu parles de musique électronique mais, vous êtes tout autant punk que funk !

D: Le côté rock vient de l’énergie du live et le trio y est pour beaucoup, cela rend un côté plus sauvage. Nous n’avons pas de métronomes et tout est joué…




Même pas un clic ?!

D: Non, tout est là, même pas de préenregistrement, c’est l’esprit rock pour le live.


Vous avez sorti des clips assez hauts en couleur, c’est une volonté de pousser le délire jusqu’à l’image ?

D: C’est un peu le cas, mais c’est avant tout un concours de circonstances au fil des rencontres. On a collaboré avec Pierres qui possède un univers différent à Jean-Paul Groove
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, mais où nous avons trouvé un terrain d’entente.



D: Puis, pour notre dernier clip Trash Club, les manettes ont été données à Simon Breeveld qui a imaginé cette fête de déchet. Cela se fait donc beaucoup au fil des rencontres, à défaut d’être une volonté particulière portée sur nos clips, et les univers se sont bien rencontrés entre musique et images.



Du bouche à oreille, vous êtes devenu le fer de lance de la scène Bruxelloise avec des groupes comme ECHT!
ECHT!


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ou encore TUKAN, elle représente quoi cette scène pour vous ?


D: Je ne sais pas si on est le fer de lance, mais nous sommes dans une nouvelle scène que certains journalistes nomment le Brussel Sound.

Oui, on entend partout ce nouveau nom !

D: C’est une chance de faire partie de cette mouvance. Quand on évolue ensemble, on a beaucoup plus de poids que quand tu évolues tout seul dans ta scène. Le Volta à Bruxelles nous aide beaucoup également pour les répétitions, on partage d’ailleurs le local avec ECHT!
ECHT!


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La connexion est donc vite faite …

D: En plus d’être des collègues, ils sont devenus des amis tout comme les TUKAN. Au VOLTA, il y a un vrai échange que ce soit pour des conseils administratifs ou simplement des partages musicaux. Ce mélange crée une scène cohérente, c’est une vraie chance.

Pour revenir à Dour et à la scène, vous préparez comment ce changement en termes de show ?

D: Notre musique reste notre musique, on va jouer du Jean-Paul à 200 % et on a hâte de présenter notre musique à un nouveau public. Que ce soit à Dour ou les autres festivals, on va pouvoir redécouvrir une nouvelle audience, mais on connaît l’ouverture de celle-ci et on est très excité.

Aux portes du succès, est ce qu’il y a un groupe avec lequel vous aimeriez partager la scène ?

D: Prodigy
Prodigy


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! Ce serait LE groupe qui nous a le plus influencés au niveau de la combinaison des genres. Si on veut rêver, on peut l’imaginer… Ils passent dans pas longtemps, on va voir ça avec notre booker… (rires)


Une dernière question toute simple, que peut-on vous souhaiter pour le futur Jean-Paul ?

D: Continuer sur notre lancée. On vient de signer avec une agence de booking française, on va donc découvrir nos voisins du sud. Nous voulons vraiment exporter notre musique le plus loin possible, que le Brussel Sound aille partout. Que les gens dansent !!

En concert prochainement:


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