Interview

THE K.

Dimanche 12 mai 2013




Salut, peux-tu te présenter ?

Sébastien von Landau, guitariste/chanteur de The K.
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Comment les trois membres de the K. se sont rencontrés ?

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, c'est la rencontre du bassiste Goeffrey et de moi-même, il y a quasi 20 ans. Nous jouons ensemble depuis 10 ans. Par la suite nous avons rencontré le batteur Sigfried via myspace. À l'époque il avait plusieurs groupes et c'est tout naturellement vers lui qu'on s'est tourné.


Comment votre ancienne formation The Kerbcrawlers est devenue The K. ?

Il y a eu un changement de batteur puis la ligne directrice et artistique a changé également. On en avait assez de voir notre nom écorché sur toutes les affiches. Avec The K.
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on a un impact plus sale. The K., avec un marqueur, tu peux l'écrire assez facilement sur un mur.


Comment se sont passés vos concerts qui ont suivi la sortie de votre album "My flesh reveals millions of soul" ?

On a fait tous les plans possibles en Wallonie et à Bruxelles. On a beaucoup tourné à partir de ce moment là. Actuellement, on fait de plus en plus de concerts à l'étranger et en Flandre. On a fait quelques dates récemment à Anvers, Hasselt et à Gand et on a envie de continuer à jouer de ce côté.





Quelle date t'a marqué en particulier ?

Le Festival We Are Open, en février dernier à Anvers au Trix. pour moi c'était le meilleur concert de notre tournée. On a joué sur la petite scène à l'étage en face du bar et le public était vraiment chaud.


T'as également participé à un concert à Malines...

Non pas du tout! tu confonds avec Machelen, situé tout près de Zaventem. Je participe à l'organisation d'un festival que notre batteur organise chaque année au mois de mars. Il s'agit du Swine Flu Festival dont c'est la troisième édition. L'affiche se compose principalement de groupes de noise. The K.
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y avait participé lors de la toute première édition avec Kapitan Korsakov
Kapitan Korsakov


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si ma mémoire est bonne.





Peut-on dire que le public flamand et le public wallon sont deux publics assez cloisonnés ?

C'est vrai qu'il y a toujours un peu de paresse de part et d'autre car la promo est bien présente des deux côtés. Mais il y a aussi une part de responsabilité de la part des salles qui ciblent vraiment leur public. Maintenant, si les salles de concerts s'y retrouvent en faisant une promo seulement dans leur région, temps mieux pour elles.

Personnellement, j'habite à cinq kilomètres de la frontière linguistique, ça m'arrive souvent d'aller à Hasselt et je suis assez mobile et curieux par essence. Je suis attiré par ce qui se passe en Flandre.


Vous avez beaucoup de fans côté flamand ?

Beaucoup, je ne sais pas. Des fans, j'en sais rien. Mais en tout cas, ça se passe toujours bien quand on y va.





Vous avez sorti un clip 'the essential Chippendale" qui avait un peu créé le buzz sur la toile. Qui est à l'origine de ce clip ?

L'idée ne viens pas de moi. Elle vient à l'origine de Raphaël Parmentier, membre du Collectif SAUVAGE SAUVAGE. On en parlait déjà il y a deux ans. Petit à petit, on a commencé à story-boarder et scénariser afin d'avoir autre chose que de la démonstration visuelle sans aucun discours derrière.

Je me concentre essentiellement sur la musique, si je devais être responsable sur tous les fronts, je ne m'en sortirais pas. C'est vraiment Raphaël qui était le maître d'oeuvre sur ce clip.


Comment se passe la composition de vos morceaux ?

Pas de formule particulière. Parfois les textes viennent avant la musique. Parfois ils viennent après. Les textes sont écrits à deux, à trois ou tout seul... Et pour la musique, c'est tous ensemble: on colle des bouts, on essaye et si ça fonctionne pas, on change... C'est du bricolage. Y a pas vraiment de formule magique.

Avant j'avais l'habitude de trouver les riffs dans mon bain. Maintenant, ça se passe autrement. C'est parce que je ne me lave plus depuis un an (rires).





Vous êtes un groupe "noise", est-ce que vous connaissez Vandal X ?

Vandal X
Vandal X


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sont de très bons amis. On est devenu pote à force de jouer avec eux. On se sent assez proche de cette scène flamande. Des groupes comme Wallace Vanborn
Wallace Vanborn


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, les Rott Childs ou Kabul Golf Club
Kabul Golf Club


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, ce sont de bons amis.

On se sent d'avantage proche de cette scène que l'on ne retrouve pas en Wallonie. Malheureusement, il n'y a pas d'entre-deux entre d'une part une scène métal (dont je ne me sent absolument pas lié) et d'autre part une scène pop-rock. En Wallonie cette division est assez ringarde et il n'y a rien entre les deux. C'est peut-être l'éducation francophone qui fait cela. Soit on fait de la pop mièvreuse soit on fait du métal ringard, j'ai envie de dire.





Imaginons que tu as plein de pognons. Tu peux organiser un concert, avec quel artiste tu te fais jouer ?

Si j'ai plein de pognons, je pars en vacances... Mais si je devais choisir un groupe, ce serait Jesus Lizard
Jesus Lizard


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, Scratch Acid ou Nick Cave
Nick Cave


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dont je suis assez fan. J'aimerais bien le rencontrer une fois. Il habite à Brighton parait-il. Mais je ne sais pas s'il serait intéressé de taper la conversation avec moi autour d'une bière.


Les Melvins ?

Oui aussi, mais c'est moins impossible.


Quels sont vos projets actuellement ?

On compose le second album pour le moment qui sortira en début d'année prochaine. On n'en sait pas encore plus.





Toujours avec Jaune Orange ?

J'espère !! Mais pourquoi pas avec d'autres personnes également et notamment en Flandre.
D'autre part, cet été, on part dix jours à l'est de l'Europe avec Ilydaen
Ilydaen


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, un groupe de post-rock de Welkenraedt. L'Allemagne, l' Autriche, la Hongrie, la Tchèquie et le Danemark sont au programme.


Tu as un side-project assez différent qui s'appelle Wyatt E. Peut-on s'attendre à retrouver un peu de Wyatt E. dans votre prochain album ?

Non pas du tout. The K.
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et Wyatt E. sont deux groupes bien différents. Mais tu devrais poser la question à Stéphane (Wyatt E.
Wyatt E.


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et Leaf House
Leaf House


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) car son groupe Leaf house
Leaf house


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en est beaucoup plus éloigné.



Wyatt E.


Wyatt E.
Wyatt E.


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est un projet qui existe depuis longtemps, bien avant que Stéphane intègre Leaf House
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. C'est un projet qui me tient à cœur. Mais malheureusement nos agendas limitent forcement nos activités pour ce projet. Et puis ça s'adresse à un public beaucoup plus restreint.

C'est un projet qui est guidé par une certaine vision que nous avons de la musique extrême (doom et drone) et qui nous séduit tout particulièrement. Pour le moment, on aimerait bien trouver un autre musicien qui pourrait apporter un nouveau souffle à Wyatt E.
Wyatt E.


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Je suis assez fan de groupes comme Earth
Earth


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, Om
Om


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et notamment les deux albums de Wolf Eyes
Wolf Eyes


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sortis dernièrement sur Sub Pop, dont fait partie Andrew WK
Andrew WK


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.


As-tu d'autres activités artistiques en dehors de la musique ?

Je peins. C'est une peinture assez tribale, aux morceaux de bois même. C'est assez monochrome mais il y a toute une évolution sur le corps. Je fais également de la vidéo vu que ça a été mes études.
Pour le moment, ces projets sont en peu en stand-by. Mais je suis assez sensible à l'art en général. La peinture; la sculpture; l'installation; la performance... ça me parle.





Est-ce toi l'auteur du artwork de l'album de the K. ?

Non, c'est Bill Van Cutten, un artiste parisien qui habite maintenant Montpellier. On l'avait rencontré en tournée et on trouvait que ses dessins collaient bien avec notre musique. Je suis pour la notion "d'art total" dans ce qu'on fait. On veut qu'il y ait une cohérence sur tous les aspects.

Comme artwork, on ne voulait pas faire une photo dans une usine abandonnée comme tout le monde et donc on a pensé à lui. On aimerait bien continuer de travailler avec lui. On peut dire qu'il est un membre "non-officiel" de The K.
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Je pense que tu as des origines germaniques, mais as-tu déjà joué en Allemagne ? À Cologne ?

Je suis né à Cologne mais je n'y ai jamais joué. C'est très dur d'aller jouer là-bas. C'est un peu le "Londres" allemand, c'est assez difficile d'y trouver ça place. Par contre, Nous avons déjà joué dans la banlieue de Dusseldorf et à Aachen au Musikbunker. Et puis cette été on ira à Bamberg, à Kassel, à Rostock, peut-être à Hanovre. C'est un peu là où j'ai passé les premières années de ma vie.





Pour moi, les groupes de rock allemands, j'appelle ça des groupes d'anticipation. Le krautrock c'est comme des films d'anticipation où tout a été inventé et pensé avant tout le monde.


Tu connais bien notre webzine ?

Oui je remet une grosse bise à Erik qui nous soutient depuis déjà de nombreuses années et ça mérite le respect.


Un mot pour nos lecteurs ?

Brossez-vous les dents...






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AUTEUR : Marc
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger ve...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion ...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse c...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse claque dans son apprentissage et le début d’un intérêt, d’une certaine fierté,...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse claque dans son apprentissage et le début d’un intérêt, d’une certaine fierté, pour nos artistes du cru. Après l'obtention de son diplôme en information et de communication, il intègre en 200...

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