Reportage

Stake + My Diligence = double baffe et stratosphère

Liège (Reflektor), le 16-11-2022

Dimanche 20 novembre 2022

Qu’est-ce qui risque de dépouiller davantage les arbres de leur feuillage un soir de semaine en plein cœur de l’automne alors que vous covoiturez vers la Cité Ardente et son Reflektor? Une fois rentrés chez vous, si votre perception de la nature imposante de la scène belge en sort renforcée, il ne fait aucun doute que STAKE
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et MY DILIGENCE
MY DILIGENCE


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sont passés par là!




Mercredi soir, l’antre musical liégeois dédié aux musiques actuelles, aux artistes et groupes en tout genre et de calibres variables, laissait libre champ à deux formations à l’évolution palpable et que la qualité des derniers albums respectifs vient de propulser un cran plus haut dans la galaxie heavy et post-metal. Aux amateurs du milieu, faut-il encore présenter STAKE
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, formation flamande née du côté de Gand, au line-up resté intact depuis leurs débuts suivis d’une décennie à officier sous le nom de Steak Number Eight
Steak Number Eight


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. En quelque sorte à l’avant-garde du rock en Belgique, le quatuor belge a passé ce temps à fusionner l'alternatif et le post-rock avec le sludge et le post-metal pour un effet captivant, aussi contrôlé que sauvagement exécuté. Cette année marque leur retour à l’avant-plan avec un sixième album Love, Death And Decay (le deuxième sous l’ère STAKE
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), sorti un mois et demi avant ce passage en terre liégeoise succédant la date namuroise d’une dizaine de jours. Point stellaire culminant, le groupe vient ni plus ni moins d’ouvrir une dizaine de dates européennes pour Cave In
Cave In


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. Même si l’on peut s’imaginer certains retours à la maison pas toujours simples à appréhender, il est fort à parier que nous aurons droit à une prestation plus que rodée. Soyons honnêtes, je ne fais pas partie de ceux qui ont beaucoup écouté le groupe et je n’ai qu’effleuré leur dernier album. J’ai approché une fois les numéros 8 au Bear Rock Festival, c’était en 2011 (nos archives sont une mine d’or). Je me souviens alors avoir été impressionné par leur niveau couplé à leur jeunesse.

Depuis sa sortie début juin, j’ai beaucoup écouté The Matter, Form and Power, le troisième album de MY DILIGENCE
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. Mon plaisir reste intact et chaque écoute me permet de mesurer l’ampleur du colosse. Pour ma part, il s’agit d’une révélation de l’année qui n’en est sans doute pas une pour celles et ceux qui ont suivi l’évolution des Bruxellois. Revenus à leur trio d’origine depuis quelques années, le groupe s’est forgé une voie plus lourde et puissante autour de deux guitares. J’ai pu découvrir une première fois la traduction scénique de cette progression il y a quelques semaines sur la Vulture Stage du Desertfest Anvers (vous voyez, cette petite scène coincée dans un des bars...) Vous comprenez donc l’intérêt de se retrouver ce soir devant deux représentants de la scène belge qui en imposent. C’est pourquoi nous avons pris les devants. Liège est un immense chantier pour qui veut tester sa capacité de résistance aux joies de la mobilité et du créneau. Et je peux vous dire qu’Isa ne se décontenance pas à l’écoute de mes hésitations de copilote.



L’affluence est moyenne mais l’intérêt fort perceptible. On a beau y être habitué, on a beau connaître certaines réalités socioculturelles et les représentations dépeintes des courants alternatifs, je me questionne toujours sur le déficit d’intérêt alors que ces deux formations présentent une démarche artistique et des caractéristiques qui pourraient attirer d’autres curieux vers l'intérieur de cette salle proprement équipée et à la configuration indéniablement avantageuse.

Les secondes s’égrènent en s’affichant sur l’écran placé derrière les musiciens et leurs instruments qui ne font déjà plus qu’un. MY DILIGENCE
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lâche le titre éponyme du nouvel album et le suivant dans l’ordre de cette dernière plaque. C’est lourd et compact et cette entrée met surtout en évidence le contraste et l’équilibre trouvé par le trio, entre mélodies affinées (voix claire et hurlée), ténèbres post-metal et rayonnement céleste. L’album y passera. L’absence de basse est palliée par un accordage plus bas sans que ne se perde le liant rythmique. L’aspect visuel et les jeux de lumières bien sentis ajoutent une cohérence à cet ensemble pleinement investi. Aucun creux, encore moins de temps morts. Avec ce plus concomitant à cette scène qui permet au groupe de déployer un mouvement encore plus affirmé que ce que j’avais pu saisir sur l'espace étriqué dans le bar au Trix. On sent MY DILIGENCE
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en phase avec son territoire et nourri d’une euphorie montante, décelable à travers les petits gestes de gratitude transmis vers un public qui paraît s’être laissé happer et ressent sans doute les dernièrs instants épiques, à l’image d’un guitariste qui termine lui même aspiré par son pédalier. Première baffe éveilleuse. Le trio salue le public et le batteur immortalise l’instant pendant qu’Isa flashe sur ses chaussettes fétiches.



Roulement. Place à la créature attendue et sur laquelle le public se plaque immédiatement. L’entrée en matière de STAKE
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nous mâte presque langoureusement. Le son de basse nous enveloppe et on assiste à une progression au départ de guitares propres et nourries d’une certaine douceur vocale vers des riffs et rugissements tonitruants. Le quatuor est sublimé par un chanteur/guitariste au charisme indéniable et à la dégaine presque insolente d’aisance. Pour celles et ceux qui étaient là: « Everybody knows... » Pour les autres, allez-y voir un jour. Cette forme de désinhibition colle parfaitement aux enchevêtrements entre les zones d’accalmie et celles des déflagrations intenses emportant la fosse dans leur sillage.



STAKE
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défie le territoire sublimé par un jeu de lumière relié à sa psyhé et le façonne pour y régner en maître. Dans l’interprétation d’ensemble, quelque chose coule étrangement de source pour parvenir à dissoudre la variété de codes musicaux sous une même bannière. Celle qui vous rend à la fois captifs et libérés alors que finalement vous n’y avez vu que du feu. « Le batteur est kaput ». On le serait à moins. « On se retrouve autour d’une bière pour la suite », s’exclame Brent Vanneste en verve alors que le public bat le rappel. « Stake vient d’envoyer du pâté », m’affirme mon voisin. Je lui réponds que les végétariens aussi ont bu leur petit lait. Ce soir STAKE
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a mis tout le monde d’accord !



Merci au Reflektor, à Christel pour les photos et à Isa pour le bout de chemin.
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