Reportage

Un weekend sous le signe de Nevermore, acte 2 avec Warrel Dane

Bruxelles (Magasin 4), le 25-09-2016

Lundi 26 septembre 2016



Il s’agissait donc d’un weekend placé sous le signe de Nevermore
Nevermore


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. Car après avoir (re)vu Jeff Loomis seconder Michael Amott à la guitare chez Arch Enemy
Arch Enemy


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vendredi à la BAM de Metz, me voici cette fois à Arlon pour assister à l’unique date France/Benelux de Warrel Dane
Warrel Dane


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, célèbre chanteur de Sanctuary
Sanctuary


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et donc du défunt Nevermore
Nevermore


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. Et de Nevermore
Nevermore


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c’est bien ce dont il s’agit ce soir, puisque cette tournée a pour vocation de célébrer les 15 ans de Dead Heart, in a Dead World. Un album considéré par de nombreux fans de Nevermore
Nevermore


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comme leur favori, et, même si ce n’est pas mon cas (lui préférant This Godless Endeavor), l’assurance d’une setlist plutôt cool. D’autant plus que, d’après le flyer de la tournée, elle devrait être complétée d’autres classiques du répertoire du sieur Dane. Malheureusement, sa mauvaise réputation actuelle l’a semble-t-il précédé (à moins que Nevermore
Nevermore


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ne fasse plus recette ?), et le bel Entrepôt d’Arlon est loin de faire le plein ce soir.

C’est donc devant un parterre assez clairsemé que Therianthropy
Therianthropy


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entame sont set. Le contraste stylistique avec la tête d’affiche de la soirée détone un peu puisque les Belges évoluent dans un Death à tendance mélodique qui fait penser à un certain nombre de formations du même style, sans que l’on puisse forcément les rapprocher d’une en particulier. Ce qui est déjà un bon signe. Quelques cadences bien marquées évoquent quand-même Immolation
Immolation


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voire Morbid Angel
Morbid Angel


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, et, pour rester dans les années 90, certains riffs nous renvoient en pleine Suède, près de Goteborg précisément. Un groupe très sympathique, à défaut de bouillir d’originalité, qui dévoile également une facette un peu plus moderne sur son morceau Gladiator, aux forts relents de Gojira
Gojira


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. Bénéficiant en sus d’un bon gros son ce soir, et se montrant bien en place, Therianthropy
Therianthropy


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méritera d’être suivi.



On reste dans le gras avec Mindpatrol
Mindpatrol


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, mais en plus « progressif » pour reprendre les termes du groupe luxembourgeois. Dans les faits, on retrouve effectivement 3 guitares sur scène, quoique relativement sous-utilisées puisque se contenant de superposer les mêmes plans, quasiment dans le même ton. Dommage. Mais les compos dévoilées durant ces quarante minutes s’avèrent variées et évitent la lassitude, de même que le chant assez versatile et habité; plutôt un point fort du groupe d'ailleurs. Intéressant à défaut d’être fédérateur, Mindpatrol
Mindpatrol


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recèle quelques qualités qui méritent d’être développées encore plus, à l’instar des harmonies entendues sur la dernière compo jouée ce soir, qui, cette fois, mise vraiment sur son trio de guitaristes. Peut-être sur le troisième album à venir bientôt ?



Durant l’intermède qui précède le show de clôture de cette douce soirée, les pronostics concernant l’état de forme de Warrel Dane
Warrel Dane


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vont bon train. D’un côté, nous sommes quelques-uns à garder un bon souvenir de sa prestation avec Sanctuary
Sanctuary


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un peu plus d’un an auparavant à Metz (en compagnie d’Overkill
Overkill


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, live report à lire
ici), mais d’un autre côté les nouvelles ne sont guère rassurantes, les retours obtenus d’autres dates faisant écho d’un Warrel en (très) petite forme.



A son arrivée sur scène, impossible de le nier : Warrel Dane
Warrel Dane


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se trouve dans un sale état. Chétif, il s’avance prudemment vers son pied de micro, grimaçant dans une démarche peu assurée. Effroi total... OK il s’agit ce soir de la dernière étape de la tournée, mais qu’a-t-il bien pu lui arriver ces dernières années pour décrépir ainsi ? Heureusement, son chant n’a pas subi (totalement) le même sort et Warrel Dane
Warrel Dane


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parvient à livrer ce concert manifestement très attendu par les fans présents, la centaine de personnes occupant la salle parvenant à produire plus d’ambiance que ce que j’ai pu connaitre lors de dates pourtant mieux remplies.

Certes, les capacités amoindries de Warrel ne lui permettent plus de reproduire sur scène l’étendue de son talent studio. Certes, quelques passages passent à la trappe. Mais quel plaisir de l’entendre chanter cet album mythique ! Cerise sur le gâteau, son backing band n’est pas en reste, voire assure même carrément et parvient sans problème à faire oublier Jeff Loomis and co. C’est flagrant dès l’entame sur Narcosynthesis et We Disintegrate, les musiciens ont la pêche et ils prennent du plaisir. Même si , clairement, les coups d’œil furtifs adressés à leur chanteur montrent que l’inquiétude concernant l’état de forme de celui-ci ne règne pas que dans le public.



A mesure que s’écoule le set, Warrel prend quand-même un peu s’assurance et joue avec le public. Alors qu’il introduit Evolution 169 il avoue qu’on lui demande souvent la signification du 169 et répond malicieusement qu’il suffit de chercher sur Internet. Plus tard, il fait semblant de ne pas connaître la suite de la setlist, cabotine avec son tshirt Star Wars, ou nous conseille de prendre un bain étant donnée l’odeur qui imprègne la salle en ce dimanche fort ensoleillé. Plus loin, il dédie The Heart Collector aux femmes présentes dans l’assistance avant de pousser à un (beau) singalong. Un beau moment.

Vers la fin du set, on sent Warrel de plus en plus instable : il finit par avouer souffrir fortement de la chaleur qui règne dans la salle. Et à ceux qui lui crient alors d’ôter sa (lourde) veste, il répond de manière assez incompréhensible (quoique…) préférer « suffer for fashion ». S’ensuit alors de longues descentes de verres de ... jus d’orange, resservis à volonté par son roadie (hypoglycémie ? déshydratation ?) qui semblent comme autant de vitamines lui permettant de tenir jusqu'à la magnifique conclusion Dead Heart, in a Dead World. Non sans passer auparavant par Insignificant (qu’il entame assis) ou la bonne reprise de Simon and Garfunkel The Sound of Silence.

Contre toute attente ou presque, nous avons droit à un rappel entamé par un Enemies of Reality qui récolte de nombreux suffrages, avant que Warrel ne pioche dans son répertoire solo avec Brother et As Fast as the Others, une nouvelle compo tirée de son album à paraitre, remplie de « whohoho » surprenants. Beaucoup auraient mieux aimé une chanson de Sanctuary
Sanctuary


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, mais soit. Alors, Warrel, visiblement très mal, surprend son monde et s’éclipse à nouveau en coulisse, vite suivi par ses musiciens un peu décontenancés. Et alors qu’on commençait à croire que le concert se terminerait ainsi en eau de boudin, les voilà de revenir (zappant le When We Pray joué sur les autres dates) pour nous interpréter Born (''pour emmerder le racisme'' dixit Warrel), tiré du superbe This Godless Endeavor. Jolie conclusion d’un set qui n’était pas gagné d’avance mais qui au final aura fait bien plaisir.



Difficile de dire s’il nous sera possible de revoir de sitôt Warrel Dane
Warrel Dane


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après ce concert plaisant, mais manifestement difficile à tenir pour lui. Quelle satisfaction, donc, d’avoir fait le déplacement pour cette setlist qui restera probablement assez exceptionnelle et qu’il aurait été dommage de bouder. Les absents ont eu tort, comme souvent !

Remerciements à Rémi, Cronos ASBL et l’Entrepot d’Arlon

Les prochains concerts de Cronos ASBL
06/11/2016 : Vader + Hate Eternal + Threat Signal @ Arlon l’Entrepot
26/11/2016 : Cytotoxin + Korpse + Inhumate + Disgraseed + The Thin and the Fat Guys @ Arlon l’Entrepot

Infos :
https://www.facebook.com/CronosAsbl
http://www.entrepotarlon.be/
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