Reportage

Katatonia : quand la dépression a du bon !

Strasbourg (La Laiterie), le 19-10-2016

Jeudi 20 octobre 2016

Dix ans après l’excellent The Great Cold Distance, Katatonia
Katatonia


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revient sur le devant de la scène avec son dixième album The Fall of Hearts.
Comme à chaque sortie, l’album est soumis à l’épreuve du live. C’est avec la tournée « Fallen Hearts of Europe » que le groupe termine son voyage de France à Strasbourg après Marseille et Paris.

En première partie de Katatonia
Katatonia


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, il revient à Vola
Vola


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, formation Danoise, d’ouvrir la soirée. A Strasbourg, autant annoncer d’emblée que le Djent / Math Rock n’est pas un genre que nous avons l’habitude d’écouter. Aussi, conquérir le public de la Laiterie semblait un pari risqué.

Avec seulement trois albums au compteur puis cinq années passées sous silence, Vola
Vola


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nous vient plus enthousiaste que jamais pour nous présenter Inmazes. Le groupe débarque sur scène et démarre sans préambule par ''The Same War'' devant un parterre clairsemé. Comme redouté, le public reste pantois durant la première et deuxième chanson. Il faudra attendre le titre ''Owls'' pour apercevoir quelques frémissements de tête, et la participation d’Asger Mygind (Chant / Guitare) pour que l’ambiance décolle.



Avec un set trop court de trente-cinq minutes présentant uniquement leur dernière production, le groupe aura bénéficié d’un son cristallin mais d’un lightshow paresseux qui contraste avec le tempo rapide de certains titres. Sur les planches, et malgré le faible espace alloué, chaque membre a révélé son désir de jouer devant nous et c’est fort appréciable. Les regards, les sourires et les headbangs ne sont pas restés indifférents si bien qu’à partir de la moitié du set, Vola
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sera encouragé et applaudi entre deux titres. A noter que Nicolai Mogensen (Bassiste) aura marqué bien des esprits par sa forte ressemblance avec l’interprète de Theon Greyjoy.



A 20h45 c’est au tour d’Agent Fresco
Agent Fresco


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de prendre la relève.
Je l’avoue, des trois groupes, c’est celui que j’appréhendais le plus. Avec une production si léchée sur galette qu’on en dirait de la Pop Rock, avec une voix parfois presque insupportable, force est de constater qu’en live la musique de ce quatuor Islandais prend une toute autre dimension. Elle se révèle ici bien plus pêchue, plus Rock, moins Pop, avec une pointe de Djent et de Progressif qui manquait finalement sur disque.

Le show demeure cependant perfectible. Les balances et le son restent de bonne facture. A l’inverse, la lumière continue de décevoir. Si celle-ci se montre plus dynamique que pour Vola
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, il manque toujours un éclairage de face, enveloppant les musiciens dans le noir et qui, bien que limitant les photographes dans leur travail, participe grandement à l’identité du groupe. Deuxième déception, et non des moindres, l’attitude des musiciens sur scène.
Pour les habitués du Math Rock et du Progressif, la technicité des compositions est telle que la plupart des artistes jouent pour eux-mêmes. Les spectateurs de Meshuggah
Meshuggah


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ou d’Animals as Leaders
Animals as Leaders


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peuvent en témoigner. Constat évident : sur scène les instruments sont tournés vers la batterie et pas un seul regard nous sera adressé tout le long du show.



C’est sûr, musicalement Agent Fresco
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assure un sans-faute avec une prestation carrée, et s’il on regrette leur attitude effacée, le quatuor n’a pas lâché le morceau pendant leur set, offrant au public une gestuelle mouvementée à grand renfort d’headbangs, de balancés de guitares et de nombreux aller-retours le long de la scène. Difficile de rester insensible à tant d’énergie de leur part. Le visuel bordélique contribue à l’ambiance générale, et on se surprend même à savourer leur musique. La voix d'Arnor Dan Arnarson nous permet d’apprécier tant le chant clair que le scream. On en vient presque à regretter qu’il ne poursuive pas dans ce registre. A lui seul, le frontman attire le regard et parvient sans soucis à nous transporter dans leur univers. En bien ou en mal, on pourra dire qu’Agent Fresco
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ne laisse pas insensible.



A 21h45, c’est à la tête d’affiche de clore la soirée.
La Laiterie gardera son parterre comme unique terrain de jeu et la foule est désormais compacte pour accueillir comme il se doit Katatonia
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.

Les lumières s’éteignent, le quintette prend place et résonnent les premières notes de ''The Last Song Before The Fade'', huitième piste du dernier The Fall of Hearts. Très vite, le ton est donné par les lumières froides, enivrantes, qui nappent les musiciens de mystère. Au-dela de l’ambiance dépressive qui s’échappe sur scène, c’est la voix de Jonas Renkse qui amène le spectateur à ressentir un puissant sentiment de mélancolie parachevant le tableau.
Comme transie par les compositions, la Laiterie demeure attentive dans un silence quasi religieux uniquement rompu par les applaudissements. Difficile de ne pas succomber au timbre de Jonas Renkse tant celle-ci demeure puissante et envoutante, même si sa voix a pu fléchir sur ''Old Heart Falls'' et le très attendu ''My Twin''. Le groupe a par ailleurs rencontré un souci sur sa guitare rythmique pendant les deux premières chansons, très vite balayé d’un revers de main par la qualité du son retransmis.



Sur scène, il faut reconnaître que c’est calme. Katatonia
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ne fait pas dans la surenchère scénique, aussi on se surprend à fermer les yeux et à se laisser transporter par les vagues des notes égrenées, ou à regarder les membres noyés dans la lumière hypnotique. Le frontman reste caché derrière sa tignasse tandis que les autres membres semblent absorbés par les mélodies, intensifiant l’invitation à ce voyage onirique. A l’exception de deux duels de guitares, de rares headbangs et de quelques foulées sur les planches, le spectacle est peu diversifié. Et pourtant le concert s’écoule en un flot continu qui immergera le spectateur jusqu’à la fin. La prestation du groupe aura duré une heure et demie pour une quinzaine de titres piochant ici et là dans toute leur discographie, échappée temporelle faisant la part belle à The Great Cold Distance.
Strasbourg se verra gratifié d’un titre n’étant jamais joué sur scène : The Night Subscriber, issu de The Fall of Hearts. Un rappel inclura ''Lethean'', ''July ''et ''For My Demons'', concluant la tournée Française.



Comme l’a lui-même dit Jonas, nous espérons les revoir très bientôt à La Laiterie pour une nouvelle tournée !

Merci à Valérie.

Setlist :

Last Song Before the Fade
Deliberation
Serein
Dead Letters
Day and Then the Shade
Old Heart Falls
Teargas
Saw You Drown
Evidence
Soil's Song
My Twin
Lethean
The Night Subscriber
July
For My Demons
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AUTEUR : Camille
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Cam...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, ...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Ma...
Ayant commencé la photographie de concert la première fois en 2014 au tristement célèbre Bataclan de Paris pour le concert de Cannibal Corpse, Camille a rapidement pris ses marques dans la fosse et à couvert les évènements de la Laiterie à Strasbourg jusqu'en 2019 avant de s'installer en Bretagne. Ayant plus d'affinités pour les petites salles près de chez lui, il est arrivé de parcourir la France en participant au Hellfest, Download, Motocultor, Fall of Summer et la Hard Rock Session. Facebook : Camille Fabro Photography Matos : Canon EOS 6D + Canon 24-70 II F/2.8 + Canon 16-35 F.28 + Canon 135 F/2.0...

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