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Nos sorties Metalcore / Deathcore Revival de 2025

Lundi 29 décembre 2025

Alors que 2025 touche doucement à sa fin et que tout le monde commence à balancer ses tops et classements de fin d’année, je vous propose une petite rétrospective de ce qui s’est fait de mieux (selon moi) dans les scènes Metalcore et Deathcore Revival.

Si vous avez l’habitude de lire nos pages ou que vous êtes un coreux nostalgique, vous n’êtes pas sans savoir que, depuis quelques années maintenant, on voit le retour en grâce du Metalcore et du Deathcore typique des années 2000 et surtout de la période MySpace. Une époque faste et foisonnante qui a vu l’éclosion d’énormément de groupes comme Parkway Drive, Bring Me The Horizon, Suicide Silence ou encore Motionless in White. Même si cette scène a été vigoureusement critiquée par les puristes de par son côté fortement juvénile et jouant sans cesse avec les frontières du cringe, elle n’en reste pas moins le reflet de toute une génération biberonnée aux riffs chugs et aux breakdowns à outrance. Pendant presque 10 ans, cette scène va, d’ailleurs, atteindre les sommets et propulser le Metalcore et le Deathcore comme la nouvelle vitrine du Metal. Il faudra attendre la moitié des années 2010, et l’implantation de nouvelles influences comme le Metal Alternatif, pour signer définitivement la fin du Myspacecore (et celle de MySpace, tout simplement, qui sombre également à ce moment-là).

Avec une esthétique forte et des caractéristiques bien définies (dont je reviendrai au fur et à mesure de l’article), c’est donc sans surprise que 20 ans plus tard (désolé pour le coup de vieux), le genre se voit être réanimé par une Gen Z en pleine anémoïa (la nostalgie d’une période non vécue) ; mais à travers laquelle, on retrouve tous les codes de notre adolescence poussés à leur paroxysme. Entre des formations totalement undergrounds et certaines confirmations, je vous propose de plonger dans 10 sorties de cette année qui remettent au goût du jour cette scène que j’ai tant aimé et que j’aime toujours autant.

Enfilez votre plus beau skinny jean, remettez votre mèche en place, allez chercher votre cannette préférée de Monster et séchez vos larmes devant les vieilles affiches du Warped Tour, car c’est parti pour découvrir le meilleur du Metalcore et du Deathcore Revival de 2025.

Killing of a Sacred Deer – A Visage of a Mangled Body (Canada / Arson Theory)

Découvert complétement par hasard l’année dernière avec son premier EP éponyme, Killing of a Sacred Deer

Killing of a Sacred Deer

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est loin d’être composé de novices. Comptant des membres de Serration, World of Pleasure et plus récemment Psycho-Frame

Psycho-Frame

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, le supergroupe canadien est loin de faire dans la dentelle et il nous le prouve avec son premier album A Visage of a Mangled Body. En moins de 20 minutes, nous avons droit à tout l’attirail du MySpace Deathcore avec des breakdowns exterminateurs, ce bruit de caisse claire fracassant et un rythme soutenu qui ne laisse place à aucune issue. Rapide, technique et surtout ultra violent, c’est le genre de musique qu’on passe pour se décharger d’une sale journée. A écouter donc sans modération, mais à éviter tout de même lors des repas de famille.

Psycho-Frame – Salvation Laughs in the Face of a Grieving Mother (États-Unis / Sharptone Records)

Sans aucun doute le groupe le plus connu de cette sélection, Psycho-Frame

Psycho-Frame

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a littéralement explosé cette année avec son premier album Salvation Laughs in the Face of a Grieving Mother. Formée en 2023 dans le Missouri, la formation s’est d’abord fait connaître à travers deux excellents EP (Remote God Seeker et Automatic Death Protocol) où l’on retrouve un Deathcore ultra bourrin et où les bass drop pètent dans tous les sens. Sans surprise, leur premier long format va reprendre la même recette avec, toujours, cette intensité caractéristique qui va très certainement vous déboiter les cervicales. Porté par deux chanteurs qui alternent des vocalises plus ragoûtantes les unes que les autres, on a vraiment l’impression de se prendre une voiture en pleine face pendant presque 40 minutes. Se situant quelque part entre les premiers Thy Art is Murder, Infant Annihilator et des petites touches d’Emmure, cet album réveillera votre nature la plus brutale. Une énorme claque qui propulse Psycho-Frame

Psycho-Frame

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comme la figure principale du style et qui lui a même permis de tournée en Europe cette année.

Rev3rent – Decimate (États-Unis / Nukeapocalypse) :

A l’instar du début des années 2000, la majorité des groupes s’inscrivant dans le Deathcore Revival sont généralement composés de musiciens n’ayant même pas 20 ans… Je suis d’ailleurs toujours impressionné par les capacités vocales et techniques qu’ils ont à un si jeune âge. Dans cette liste, on retrouve les Américains de Rev3rent

Rev3rent

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. Originaire de Californie, le sextet nous révèle toutes ses influences après seulement quelques secondes d’écoute. Entre un chant et des compositions inspirées de Chelsea Grin et une façon de se mouvoir sur scène rappelant Mitch Lucker (Suicide Silence), difficile de ne pas être envahi de souvenirs nostalgiques en entendant leur deuxième EP, Decimate. Une nouvelle fois, la violence est mise au premier plan et on se retrouve à tirer la grimace durant l’entièreté des morceaux. Tout est donc poussé à l’excès, et même si bien évidemment, Rev3rent

Rev3rent

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n’invente rien, il a au moins le mérite de proposer une musique hyper efficace qui va droit au but. Une excellente découverte qui risque bien de faire parler d’elle ces prochaines années.

Execution – Its About Murder (États-Unis / Autoproduction) :

Après un premier EP sorti début d’année qui m’avait laissé totalement pantois, je dois bien reconnaître que je n’attendais rien du deuxième méfais de Execution

Execution

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, Its About Murder. Pourtant, nous avons affaire ici à un nouvel exemple de MySpace Deathcore extrêmement bien réalisé. La prod, grasse et cinglante, correspond parfaitement à ce genre de sonorité qui frise l’indigestion et qui se laisse complétement aller lors des différents bass drops. Même si quelques mélodies viennent se perdre à de rares occasions, le rouleau compresseur est bien trop fort. Un chouette EP qui se déguste allègrement.

Thus Spoke Zarathustra – I’m Done With Self Care, It’s Time For Other’s Harm (États-Unis / Prosthetic Records) :

Depuis le début de cette sélection, je vous ai surtout présenté des groupes très peu mélodiques et axés majoritairement sur le bourrinage. Pourtant, une autre facette du genre s’inspire grandement d’artistes comme As Blood Runs Black, All Shall Perish, Through the Eyes of the Dead et j’en passe. Tous ces noms ont comme point commun d’avoir été influencés, à leur tour, par la scène Death Metal Mélodique de Göteborg de la fin des années 90. Il n’y a qu’à entendre le traitement des mélodies et ce son si facilement reconnaissable pour s’en rendre compte.

Si on revient en 2025, le meilleur exemple de ce retour au Deathcore Mélodique est sans conteste : Thus Spoke Zarathustra

Thus Spoke Zarathustra

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. Je vous rassure d’emblée, on ne va pas parler de l’œuvre de Nietzsche, mais plutôt d’un groupe du Maryland qui semble provenir tout droit de l’an 2003. Dès l’intro sur « G.G.O. », on ne s’y trompe pas ! Entre des leads mélodiques de partout, des breaks à t’en faire tomber la mâchoire et un timbre de voix rappelant Resist the Thought, on nage en plein dans les stéréotypes du style, mais ça fonctionne à merveille ! Et comme si ce n’était pas assez, les Américains poussent le délire jusqu’au bout avec des titres de chansons à rallonge qui n’ont pas beaucoup de sens (« I Didn’t Believe in Magic Till’ My Dog Turned Into a Snake »). Même si j’ai une préférence pour son prédécesseur, Act Like You Don’t Know (2023), ce deuxième LP est tout de même un immanquable de cette année.

And I Dreamt of You – Lethargy Promo (États-Unis / The Coming Strife) :

A la fin des années 90 et au début des années 2000, les groupes de Metalcore avaient la fâcheuse tendance d’utiliser à outrance des visuels sur le thème de la religion, et plus précisément des statues d’ange provenant de tombes et de sépultures (il n’y a qu’à voir les listes interminables sur le sujet sur Rate Your Music). C’est donc sans surprise que la vague Revival a repris gaiement cette esthétique, en nous la distillant à toutes les sauces. Pour ce qui est de la formation qui nous intéresse, And I Dreamt of You

And I Dreamt of You

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, nous avons affaire, sur l’artwork, à l’arrivée d’une représentation christique qui est accueillie par un ange. Au niveau de la musique, on reste dans la thématique religieuse avec, comme particularité ici, d’entendre des nappes de synthé atmosphériques qui ne sont pas sans rappeler le Dungeon Synth. Sinon, pour le reste, c’est un concentré d’envolées mélodiques accompagné de son lot de breakdowns assassins. A la première écoute, on pourrait croire qu’on vient de déterrer une perle cachée du début du millénaire mais que nenni ! A absolument écouter si vous avez 11 minutes devant vous ou si vous en avez marre d’aller tous les dimanches au catéchisme.

Balmora – Prologue (États-Unis / Daze) :

Si vous avez l’habitude de creuser les sorties de labels comme Daze, Ephyra ou The Coming Strife, vous devez très certainement connaître Balmora

Balmora

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. Figure montante du Metalcore Revival, le groupe s’est forgé une solide réputation dans la scène suite à la parution de plusieurs EP qui ont tous été accueillis unanimement. Sur cette troisième galette, les natifs du Connecticut nous proposent un Metalcore toujours aussi mélodique, mais qui navigue davantage vers le Deathcore, voir même le Slam Death par moment. J’en ai pour preuve les quelques Slam Parts qui jonchent l’EP et qui doivent très certainement faire des ravages lors des prestations live. En seulement 3 chansons, Balmora

Balmora

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prouve qu’il maîtrise son sujet et met un taquet à bon nombre de ses confrères. Vivement la sortie d’un premier album qui devrait confirmer toutes les attentes qu’on lui porte.

Until the Bitter End – Yours Truly (États-Unis / Autoproduit) :

Rien qu’à voir la pochette, on sait déjà vers quoi on va ! Autant inspiré esthétiquement des premiers Atreyu que de Eighteen Visions, on plonge tête la première dans le Metalcore à tendance Emo avec la formation Until the Bitter End

Until the Bitter End

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et son EP, Yours Truly. Même si le chant clair se fait, ici, extrêmement rare, on garde les thématiques amoureuses (plutôt les ruptures amoureuses) et on s’éclate joyeusement lors des packs de breakdowns qu’on se mange à la volée. Les fans de Miss May I et Adestria peuvent se jeter dessus les yeux fermés et profiter de ce voyage autant mielleux que terriblement efficace. Sans aucun doute l’un de mes EP préférés de l’année 2025.

Sincerely Yours – Box of Matches and a Fear of Light (États-Unis / Autoproduit) :

On s’éloigne légèrement du Metalcore classique pour s’intéresser maintenant à son penchant Screamo. A l’image d’un SeeYouSpaceCowboy, Sincerely Yours

Sincerely Yours

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reprend le riffing typique du Metalcore Mélodique, tout en mettant l’accent sur la dissonance grâce à des panics chords stridentes. Le chant se veut émotif à souhait et n’est pas sans rappeler les premières ébauches de Norma Jean. Sur Box of Matches and a Fear of Light, la formation n’y va pas par quatre chemins et nous assène de cinq titres agressifs témoignant d’une sensibilité pleine de rage et de laquelle, on ressent l’urgence d’un exutoire. Profondément imprégner par ce qu’on pouvait retrouver de plus méchants dans les années 2000, cet EP s’avale d’une traite et s’attaque directement à nos petits cœurs en mousse.

Faced Out – At Eternity’s Edge (Espagne / The Coming Strife) :

Pour cette dernière entrée, je me permets une petite digression avec le deuxième album des Espagnols de Faced Out

Faced Out

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, At Eternity’s Edge. Alors, même si nous ne sommes plus vraiment dans le Revival de la période MySpace, cet album nage en plein dans la vague de renaissance du Metallic Hardcore de la fin des années 90 / début 2000. Pour vous donner une idée, on prend la noirceur et la méchanceté du Edge Metal à la Arkangel et la Undying et on ajoute une bonne dose d’influences Thrash Metal. Le résultat est un concentré de violence qui tabasse absolument tout sur son passage. Les vocalises du chanteur sont acérées au possible et les différents breakdowns ne vont faire qu’une bouchée des dernières neurones qu’ils vous restent. Si vous aimez des groupes comme Morning Again, Dying Wish ou Contention, foncez écouter cet album qui devrait plus que vous ravir.

Comme je ne suis pas avare en bon plan et qu’on en a jamais assez, je vous glisse encore 10 sorties supplémentaires de 2025 pour ceux qui voudraient approfondir le sujet.

Deathcore :

Coma Witch – The End of Forgiveness
Without a Face – Rat Poison
Mauled – Mauled
Restricted US – Forensic Testing

Metalcore :

Divine Sentence – Killing is a Cycle
Uponbrokenapologies – Silence and Sorrow
Azshara – Ashen Skies
Cross My Heart – Cross My Heart
Blood on My Hands – Death Through Devotion
Sacrament – Sacrament

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AUTEUR : Maxime

A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant offici...

A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs fo...

A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

A la suite de son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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