Chronique

OATHBREAKER
Eros | Anteros

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Deathwish Inc.

10 titres
Sorti le 20-08-2013


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Vendredi 30 août 2013

C'est bizarre. Bien que j'aie réellement adoré Maelstrom sorti en 2011, je n'étais pas si impatient de découvrir ce Eros | Anteros. J'ai d'ailleurs laissé l'album de côté plusieurs jours dans mes playlists Spotify avant de m'y intéresser. Ce n'est pas si bizarre que ça en fin de compte. Les quelques nouveaux morceaux qu'ils ont ajouté à leur set avant la sortie de l'album ne m'avaient pas totalement convaincu, j'avais l'impression qu'ils partaient dans une direction qui m'intéressait moins. C'est donc sans grande conviction que je me lance dans l'écoute de ce Eros | Anteros.

Après une intro douce sur laquelles les guitares aiguës font progressivement entendre leurs cris, le début de No Rest For The Weary rappelle légèrement l'excellent morceau Origin qui ouvrait Maelstrom. Musicalement, je m'attendais à ce que le groupe s'enterre réellement dans quelque chose de plus sombre et moins accessible et je suis content de toujours y trouver mon compte. Sur Maelstrom les riffs tiraient déjà furieusement vers le black-metal mais la batterie qui les soutenaient était toujours résolument hardcore alors qu'aujourd'hui, elle suit sur certains passages le chemin sombre des guitares. Le groupe n'a pas perdu de son identité pour autant, puisque la majorité des rythmiques transpire toujours l'empreinte musicale du groupe.

Mais ils parviennent à donner du relief à ce Eros | Anteros, avec le diptyique As I Look Into The Abyss / The Abyss Looks Into Me. Si le premier est brûlant avec des riffs de guitare chaos'n'roll, le second prend le reste de l'album à contre-pied avec une rythmique mid-tempo hypnotique et surtout, une voix claire mélodieuse et plutôt juste. La tentative sur la plage de clôture de Maelstrom s'était avérée réussie et comme le groupe nous l'avait confié en interview peu de temps après, ils ont approfondi l'expérience sur un morceau qui a parfaitement sa place sur l'album en alternant cette nouvelle voix claire et les cris de Caro.

Parce que oui, la chanteuse a toujours de la hargne plein la voix qui prend aux tripes. A l'heure actuelle tout le monde doit avoir passé l'effet du "wouah t'entends ça en plus c'est une fille qui gueule" et c'est bien mérité pour le groupe qui doit exister sans cet effet de surprise. Mais c'est toujours bon à rappeler pour ceux qui l'ignorent car avec des cris si profonds et déchirants, on peut avoir tendance à l'oublier.

Si je pensais que le groupe tournerait à corps perdu vers le black-metal, je me suis bien trompé les riffs hardcore chaotique sont autant présents sur cet album et lui donne, mélange aux autres ingrédients, un aspect bien rock'n'roll qui contraste avec les passages les plus ambiancés, comme ce Offer Aan De Leegte, chancelant, hésitant et lourd. On reconnaît également sur cet album Agartha, titre qu'ils avaient déjà proposé sur le split 7" avec Amen Ra sorti peu après Maelstrom. Et c'est vrai qu'à y redécouvrir ce titre, on se rend compte que les voix claires ne sont pas une nouveauté du groupe - elles étaient simplement plus discrètes avant.

Le groupe nous abandonne sur Clair Obscur, un long titre à l'intensité progressive qui, s'il termine dans le calme menant peu à peu au silence, a fait exploser une dernière fois nos oreilles pour nous rappeler que le groupe est toujours là pour faire mal.

Et Oathbreaker
Oathbreaker


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est toujours Oathbreaker
Oathbreaker


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. Il a évolué en bien, n'a pas complètement révolutionné son style et nous propose un album qui, malgré mes doutes au départ, n'est pas si différent de Maelstrom. Il en reprend même certains schémas et on pourrait facilement tracer quelques parallèles entre les deux albums mais l'intérêt n'est pas là. L'intérêt est de souligner que le groupe n'a pas épuisé son style et l'a au contraire approfondi. Pris séparément, les morceaux sont moins directs qu'avant mais l'album, au final, en ressort plus consistant.


Tags : black metal chaotic hardcore belgium
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
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Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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