Chronique

OATHBREAKER
Maelstrom

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Deathwish Inc.

9 titres / 31 minutes


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Vendredi 24 juin 2011

Oathbreaker
Oathbreaker


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étaient attendus au tournant depuis 2008, quand ils ont sorti un premier EP prometteur. Déjà, la particularité d’avoir une fille au chant ne passe jamais inaperçu vu la rareté du cas mais leur hardcore sonnait bien, simplement. Originaire de Flande occidentale, berceau de la scène H8000 si influente dans les années 90, le groupe marquait dans sa musique l’influence régionale de ses aînés. Il faut dire aussi que parmi les membres on retrouve Lennart Bossu, qui a officié dans pas mal de groupes du coin comme Liar
Liar
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.

Lennart justement il en est question puisqu’en 2009 il a intégré Amen Ra
Amen Ra


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, ce qui a rapproché les deux groupes par la suite. Et ce rapprochement se manifeste incontestablement dans ce fameux Maelstrom. Le côté malsain de tous les groupes faisant partie de la fameuse Church Of Ra additionné au hardcore puissant de Oathbreaker
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, ça ne pouvait donner que quelque chose d’explosif. Et en effet, ça s’entend dès les premières secondes de Origin, premier morceau de l’album qu’on a pu découvrir via un clip sorti quelques semaines avant. Un mot me vient à l’esprit, c’est Apocalypse. La guitare court sur une mélodie aiguë dissonnante. Si le terme « ultraviolence » n’était pas déjà utilisé pour un style bien particulier je pourrais l’employer ici tant les aspects douloureux et musicalement violents de ce groupe peuvent sembler agressifs. Surtout que la voix déjà écorchée de Caro est renforcée par une légère saturation, à tel point que chaque mot exulté sonne comme une vraie déchirure.

L’évolution depuis l’EP est effarante. On sent d’un côté une suite logique (compte tenu du passif du groupe) mais on est également un cran au-dessus du côté purement qualitatif. Plus carré, plus en place, plus personnel, plus prenant. Si un morceau comme Heirophant privilégie au départ une pêche bien hardcore, on bascule rapidement dans le malsain et le sombre, avec certains riffs carrément black-metal. On reste dans le malsain avec Sink Into Sin, morceau en deux parties. Sur la première, toute en rapidité, Caro hurle sur un riff de guitare urgent et typiquement metal avant de nous laisser tomber lourdement dans l’oppressante deuxième partie, au tempo réduit de moitié. Petite surprise, les voix sur cette partie sont assurées par Colin d’Amen Ra dont le timbre donne toujours une dimension supérieure à cette musique.

La prod est signée par le duo gagnant Kurt Ballou (mixage) et Alan Douches (mastering) qui fait encore une fois mouche - le son est à la fois clair et puissant à souhait.

La seconde moitié de l’album (la face B du vinyle, somme toute) reste dans un registre très sombre, voire même carrément doom sur Thoth et Glimpse Of The Unseen. Entre les deux, un Black Sun nous permet de sortir la tête de l’eau pour mieux se la faire piétiner par un hardcore péchu avec des accents toujours métalliques. Après une telle déferlante pendant toute la durée de cet album, que pouvait-il encore arriver ? Simplement une mélodie douce, calme, en 3 temps, qui parvient toutefois à ne pas dénoter avec l’ambiance de l’album. Sur cette mélodie vient se poser, ô surprise, une voix féminine claire, douce et tout-à-fait juste. C’en serait presque difficile à croire qu’il s’agit de la Caro qui vient de passer 30 minutes à hurler jusqu’à son dernier souffle.

Avec cette chronique j’ai presque peur d’avoir trop intellectualisé ce disque tant il joue sur des atmosphères intenses et difficiles à décrire. Mon seul conseil : laissez-vous tenter. On a encore ici une belle preuve que le black-metal s'intègre peu à peu dans le hardcore. Et même s’il n’est pas encore officiellement sorti, on ne compte plus les gens qui le définissent déjà comme « meilleur album de l’année » !
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
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Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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