Chronique

MEREDITH
The Shape Of Things To Come

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Autoproduction

EP 5 titres
Sorti le 20-01-2014


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Mardi 21 janvier 2014

L'histoire de la scène noise nous l'a prouvé, il est inutile d'être nombreux pour faire beaucoup de bruit. Et l'approche minimaliste des Français de Meredith
Meredith


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est là pour confirmer mes dires, puisque le duo formé par Fred Lefranc (guitare - chant) et Ben Delacroix (batterie) ne pratique pas le folk intimiste introspectif. Le choix de l'adjectif "minimaliste" n'est pas une maladresse de vocabulaire, Meredith
Meredith


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a volontairement choisi de ne s'équiper du strict minimum pour faire ce qu'ils ont à faire : du rock.

Et bien gras, le rock s'il vous plaît. A une époque où il est devenu possible de créer un son hyper propre et aseptisé avec un budget raisonnable dans son petit chez soi et où il semble que la seule façon de faire marcher son groupe rock est d'y chanter avec une voix de boys band pleine d'effets et de faux accents américains dégueulasses, Meredith
Meredith


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a préféré une approche tout droit sortie des années 90. Une sorte de post-grunge où la voix, même chantée très juste, garde en permanence un côté rugueux et rauque. Pour combler l'absence de basse, sur les passages les plus costauds la guitare bénéficie d'un son où la distortion est visiblement réglée sur 11, proche de la saturation.

Le songwriting est quand même très travaillé et l'approche roots de leur musique en devient finalement une contrainte technique. Après le morceau éponyme en ouverture de l'EP qui pourrait être un tube diffusé en masse sur les radios spécialisées (s'il en reste), Let's Say et Lou viennent apporter un supplément de punch et de droit-dans-ta-face à ce petit condensé d'énergie primale et brute. Avec cette description, difficile de ne pas faire le rapprochement avec Nirvana
Nirvana


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, et la pomme ne tombe en effet pas loin de l'arbre. Curieusement, dans certains passages où le groupe conserve son côté gras mais où il aborde des mélodies plus douces, il m'a rappelé Weezer
Weezer


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. Pas le Weezer
Weezer


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du tube MTV Island In The Sun mais celui dans lequel Matt Sharp était encore présent pour faire gronder sa basse - comparaison paradoxale vu que Meredith
Meredith


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a choisi de se passer de cet instrument. Mais l'obscure étiquette "post-grunge" que j'utilisais un peu plus haut dans ce texte, je l'assume et l'explique par le fait que Meredith
Meredith


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sort clairement du cheminement et de la structure classiques couplet-refrain-couplet-refrain trop souvent utilisés par des groupes proches musicalement de notre duo français. C'est certainement un défi de partir sur des envolées à la guitare lorsqu'on n'a aucune basse ni deuxième guitare derrière pour soutenir la batterie mais Meredith
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tente, ose et cela se passe plutôt bien.

Le gros défaut dans ce style de musique, c'est que le manque de diversité musicale peut rapidement lasser et ne pas tenir la longueur d'un album. Meredith
Meredith


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contourne le problème en se dévoilant ici sur un EP de 18 minutes (cinq titres dont une interlude) qui, fort heureusement, ne lasse pas. Difficile alors de dire si le groupe tiendra la cadence et pourra nous tenir intéressés sur un album au format standard (format qui, malgré tout, est voué à disparaître vu l'évolution du marché de la musique et la tendance naturelle à se diriger vers le tout-numérique). Mais une chose est sûre, il nous réveille sur cet EP qui permettra à Meredith
Meredith


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de se faire un prénom sur la scène rock alternative.


Tags : power rock post grunge
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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