Reportage

Hellfest Open Air 2025 : Jour 2

Clisson (Hellfest Open Air), le 20-06-2025

Mardi 1 juillet 2025



On enchaîne sans formalités avec le deuxième jour du rendez-vous annuel du métal en France. Ça va suer !

Last Train
Last Train


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– Mainstage 1 (13:35–14:15)
Originaire de Mulhouse, Last Train
Last Train


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joue un rock alternatif intense, influencé par le blues et le post-rock. Six ans après leur dernier disque, ils sont revenus en 2025 avec III, un nouvel album qui confirme leur ascension et les impose comme une valeur sûre de la nouvelle scène rock française. La tâche est cependant ardue d’ouvrir la Mainstage en cette deuxième journée de festival, au vu de leur style plutôt distinct de la couleur générale. Malgré la fatigue d’une solide première journée et le soleil à son zénith, le public s’est massé comme un banc de poissons aux pieds des enceintes. Les Français ont su immédiatement magnétiser l’attention grâce à une présence scénique et une énergie hors du commun. Ils ont combiné avec brio émotion, fougue et riffs lourds pour transformer la plaine ardente en leur terrain de jeu. Une sortie remarquée et en grandes pompes pour leur première fois au Hellfest. Le clou du spectacle restera The Big Picture, le slow burner explosif pour clôturer ce set relativement court, mais qui aura tenu tout le monde en haleine. Chapeau les mecs.

The Warning
The Warning


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– Mainstage 1 (15:05–15:45)
Après un all-boys band, c’est un all-girls band qui porte la Mainstage en ce début d’après-midi. Ce trio mexicain, formé par les trois sœurs Villareal – Daniela (guitare), Alejandra (basse), Paulina (batterie) – s’est fait connaître très jeune sur YouTube en reprenant Enter Sandman de Metallica
Metallica


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. Depuis, elles proposent un rock moderne, énergique, chanté principalement en anglais (à l’exception de Qué Más Quieres), avec un son toujours plus affirmé. La chaleur écrasante aura cependant eu raison de ma présence prolongée sur la Mainstage, alors que j’accours vers l’ombre salvatrice des rares feuillus du site. Ignorant les 37?°C et certainement habituées aux températures sud-américaines, The Warning
The Warning


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déroule son rock ’n’ roll truffé de refrains accrocheurs, au plus grand plaisir des téméraires bravant les conditions et les coups trop rares de lance-incendie.



Leftöver Crack
Leftöver Crack


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– Warzone (16:50–17:40)
Le concert de Leftöver Crack
Leftöver Crack


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à la Warzone du Hellfest fut… chaotique. Le groupe, fidèle à sa réputation anarcho-punk, a déchaîné un mur de son crasseux et bordélique. La chanteuse restera affalée par terre, la majorité du set. Pas un effort pour se lever, bouger ou haranguer le public. Cette nonchalance absolue, mêlée à l’énergie furieuse du reste du groupe, donnait au concert une dimension absurde, comme si le chaos ambiant se heurtait à une immense flemme existentielle.



Premier KO technique – quelque part dans l’herbe de la Warzone (17:40 – ??:??)

The Real McKenzies
The Real McKenzies


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– Warzone (18:40–19:30)
Une sieste sauvage sous les brumisateurs de la Warzone aura eu raison de ma présence au concert de Spiritbox
Spiritbox


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, alors que je me réveille en plein set de The Real McKenzies
The Real McKenzies


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. Sans trop comprendre ce qui se passe, j’assiste à une pluie de gobelets et de chair humaine en kilt se déchaînant sur le punk patriotique des Écossais. On a déjà eu Korn
Korn


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, on aura bientôt Muse, place à une bagarre de pub sur de la cornemuse. Voilà, vous y êtes ? Bref, moi je retourne dormir.



Crippled Black Phoenix
Crippled Black Phoenix


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& Pentagram
Pentagram


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– Valley (19:35–20:35) & (21:45–22:45)
Direction la Valley pour la suite des concerts de la journée. Crippled Black Phoenix
Crippled Black Phoenix


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a offert un concert intense et atmosphérique, oscillant entre post-rock mélancolique et envolées sludge puissantes. Le son était massif, les ambiances envoûtantes, presque cinématographiques. On en aurait dit du Jason Molina après trois pintes et un gramme (dans le bon sens du terme). Et ça tombe bien, puisqu’on enchaîne avec Pentagram
Pentagram


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!



Fondé dans les années 70, Pentagram
Pentagram


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est l’un des groupes fondateurs du doom metal. Emmené par le légendaire Bobby Liebling, le groupe joue un heavy lent, pesant et sombre, dans la lignée de Black Sabbath
Black Sabbath


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. On aura eu droit aux plus grands classiques comme Forever My Queen, Sign of the Wolf ou The Ghoul, tout en se faisant fixer par les yeux globuleux de Liebling, sa chevelure flottant au rythme des ventilateurs, mais également à plusieurs titres de leur nouvel album Lightning In A Bottle paru plus tôt cette année. Sa parade nuptiale de vieillard charmeur, les mains sur l’entrejambe, fut néanmoins assez risible.



The Damned
The Damned


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– Warzone (22:50–23:50)
The Damned
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a traversé les décennies entre punk, goth et rock psyché. Toujours en forme, ils livrent des shows dynamiques, riches de leur longue carrière. Sur scène, l'énergie reste intacte : un savant mélange de fougue juvénile et de maîtrise acquise au fil des années. Dave Vanian, toujours aussi charismatique, alterne entre élégance vampirique et puissance vocale, tandis que le groupe enchaîne les morceaux cultes avec une aisance déconcertante. Pour un groupe ayant suivi la voie tracée par les Sex Pistols
Sex Pistols


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, et malgré une discographie peut-être moins remplie d’hymnes immédiats mais souvent plus aboutie musicalement, il reste difficile de comprendre un tel écart de notoriété.

Muse – Mainstage 1 (23:05–00:35)
Muse n’a plus besoin d’introduction : entre rock alternatif, opéra spatial et production XXL, leur passage au Hellfest est un événement, autant pour la tempête médiatique générée par les puristes les jugeant « pas assez métal » et « trop commerciaux », que pour le show spectaculaire qu’ils délivrent à chaque fois. Le trio anglais sait bien où il met les pieds et ne compte pas jouer à la roulette russe avec sa setlist. En commençant par leur nouveau single Unravelling, au break indéniablement métal, ils visent juste. Les titres aux versants les plus heavy sont choisis : Stockholm Syndrome, Psycho, Hysteria, New Born…
On déplore cependant une régie son qui a mis des plombes à réaliser que la guitare était noyée et la voix de Bellamy sous-mixée. Un couac technique qui jouera malheureusement en faveur des détracteurs de leur présence au Hellfest. Muse glissera même l’intro de Stranded de Gojira
Gojira


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, love letter au groupe français, pour essayer de faire remuer la tête des métalleux les plus ronchons.

Qu’on mette Muse en tête d’affiche est certes osé, mais leur concert et leur style sont loin d’être incongrus ; surtout quand on bronche moins à la venue de Cypress Hill… Suffisamment d’encre a coulé sur le sujet, donc je dirai simplement ceci : si ça ne vous plaît pas, allez voir ailleurs, les autres artistes ne manquent pas au Hellfest et ne demandent que ça !

Sex Pistols
Sex Pistols


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& Frank Carter – Warzone (01:00–02:10)
Johnny Rotten est absent, mais les autres Sex Pistols
Sex Pistols


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sont sur scène avec Frank Carter au chant. Une reformation inédite pour un hommage au punk originel, avec un frontman capable d’en incarner l’énergie sans trahir l’esprit. A priori, tous les éléments sont réunis pour recréer l’anarchie à l’anglaise : l’attitude, l’accent et l’impertinence.

Mais malgré les coups de fouet de Carter, la sauce ne prend malheureusement pas. Quelque chose était absent, en témoigne un Frank Carter visiblement frustré du manque de répondant du public. Sans doute que les festivaliers étaient fatigués, ou ne comprenaient pas les instructions beuglées par Carter pour haranguer la foule. Il ne faut pas compter sur Matlock, Paul et Cook pour assurer le show, le frontman est livré à lui-même. C’est donc ennuyé que je quitte la Warzone avant la fin du concert, contraint par les horaires des trains vers Nantes. Je refuse de croire que toutes les dates de leur tournée génèreront le même manque d’effervescence, mais en tout cas, le rendez-vous Hellfest est manqué. Petit regret tout de même d'avoir raté ''My Way'' la reprise de Sinatra du défunt, et peu fin, Sid Vicious.

À très vite pour la suite !

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AUTEUR : Piet
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mo...
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillÃ...
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....

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