Chronique

ELECTRIC)NOISE(MACHINE
Distant Shores

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Ultra Volta / PIAS

4 titres - 17 minutes
Sorti le 20-10-2017


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Mardi 2 janvier 2018

Il aurait été dommage de terminer cette année 2017 sans aborder ce nouvel EP de Electric)Noise(Machine
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. D’ailleurs, nous avons effectivement terminé cette année 2017 sans aborder ce nouvel EP de Electric)Noise(Machine
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. Comment ? Pourquoi ? Avant toute chose, c’est une question que nous devons éclaircir en interne. Et ce sera vite fait puisque vu que je m’étais chargé de Pardon, l’EP précédent sorti en 2015 sur Black Basset Records , il était implicitement attendu que je prenne également en charge ce Distant Shores. Surtout que j’avais bien kiffé Pardon quoi.

Alors le départ du batteur Olivier Rigo fin décembre 2015 m’avait clairement déçu. J’avais du mal à envisager le groupe sans cette alchimie basse grasse - frappe de brutus. Et donc, j’ai laissé peu à peu le groupe s’éloigner de moi, comme quand un ami qui t’a été cher prend un chemin différent et que tu ne peux que regarder votre relation passée, une perle de larme à l’oeil et un sourire nostalgique au coin des lèvres. Mais finalement tu te rends compte que cet ami a certes changé mais que vos chemins finissent par se croiser à nouveau. Avant vous buviez des chopes au finish le vendredi soir, maintenant vous vous voyez le dimanche après-midi avec les enfants en préparant ensemble votre prochain running ensemble. Eh bien en quelque sorte c’est ce qui m’arrive aujourd'hui avec Electric)Noise(Machine
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Dès les premières notes de Distant Shores, qu’on a pu découvrir en vidéo une semaine avant la sortie de l’EP, on retrouve cette basse lourde et puissante. Les coups de batterie l’accompagnent - une batterie moins tonitruante, plus incisive. Les sonorités du synthé prennent plus de place dans la musique du groupe à l’image de ce refrain où la musique dissonante contraste avec la voix claire de Ioan, qu’il alterne avec des screams bien placés. Si sur Pardon le groupe avait une approche frontale, alignée entre les trois instruments et la voix, sur ce Distant Shores le groupe a une démarche peut-être plus subtile. Attention, le côté rugueux et « pan dans ta gueule » est toujours bien présent : le couplet mid-tempo de Running Bull sur lequel la basse et la voix se balade sur la rythmique carrée de Gabriel Marlier laisse place à un refrain qui joue autant sur la puissance que la mélodie. Un choix doux-rugueux certes risqué mais payant : je n’aurais pas misé 10 dollars sur le Electric)Noise(Machine
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version 2017 mais il faut avouer qu’il s’en sort rudement bien.

Si musicalement le groupe a gagné en maturité, c’est au niveau de la voix que l’évolution est la plus nette. En diminuant l’effet de distorsion qui y était appliqué en permanence, Ioan permet à sa voix de prendre différentes dimensions et d’oser les variations. Si elle garde un timbre électrisé, c’est plus en guise de rappel, pour coller avec les sonorités écorchées et râpeuses de cette section rythmique - qui a décidément tout pour s’entendre - un peu comme quand tu mets une ceinture blanche pour aller avec tes Stan Smith toutes neuves.

Que penser de Vengines ? Le groupe a l’audace de nous envoyer un morceau de plus six minutes avec une approche musicale pourtant plus axée sur des tracks directs et droit-au-but. Pourtant, le groupe descend d’un ton, aborde son couplet avec patience en mixant une rythmique lancinante et hypnotique à une voix accentuant encore sa mélodie. Comme déjà remarqué quelques minutes plus tôt, Ioan joue avec sa voix de manière très fluide : il peut commencer une phrase avec un timbre rauque à souhait et la terminer en voix claire très maîtrisée. Le groupe a trouvé ici le morceau qui s’imposera comme le dernier titre joué en concert. Une apothéose qui nous montre un Electric)Noise(Machine
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plus posé et réfléchi, capable de jouer sur les émotions et les ambiances. Pourtant, c’est par un Violent Thoughts beaucoup plus roots, punk et direct que le groupe clôture cet EP qui passe définitivement trop vite.

Voilà, j’ai retrouvé mon ami de l’époque (pas si lointaine). Assagi ? Pas vraiment. Disons plutôt que son agressivité a changé d’angle d’attaque, et qu’elle a de nouveau fait mouche. Malgré un changement majeur, le groupe est parvenu à conserver son identité et la développer.


Tags : trash electro punk
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AUTEUR : Erik
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