Reportage

Spite et Bodysnatcher font leur Breakdownmania au Trix Club

Anvers (Trix), le 06-04-2024

Mardi 23 avril 2024



Formé il y a tout juste 10 ans, Spite
Spite


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a gravi petit à petit les échelons jusqu’à devenir un nom connu de la majorité des fans de Deathcore. Cependant, malgré ce cheminement remarquable, il aura fallu attendre l’année 2022 pour voir le groupe fouler pour la première fois une salle belge. Ce petit évènement a eu lieu pour le compte de l’Impericon Never Say Die Tour (dont vous pouvez retrouver le live report juste ICI) avec notamment des noms comme Suicide Silence
Suicide Silence


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, After the Burial
After the Burial


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ou encore Currents
Currents


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. Un an plus tard, la formation californienne avait la chance de revenir en Europe mais cette fois-ci, en première partie d’une tournée de luxe comptant dans ses rangs Thy Art is Murder
Thy Art is Murder


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, Whitechapel
Whitechapel


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et Fit For An Autopsy
Fit For An Autopsy


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, rien que ça ! Maintenant que les Américains ont bien eu le temps de découvrir le Vieux Continent, il était plus que temps pour eux de venir en tant qu’attraction principale. Ce schéma est arrivé plus tôt que prévu avec l’annonce d’une tournée durant le mois d’avril 2024.

Ayant assisté aux deux premières performances, c’est naturellement que je me suis dirigé vers le Trix Club ce samedi 6 avril pour la troisième venue en Belgique de Spite
Spite


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. D’autant plus que cette date est dotée d’un line up plus qu’alléchant composé de Bodysnatcher
Bodysnatcher


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, Boundaries
Boundaries


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et Mouth For War
Mouth For War


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. Un programme violent qui a tous les ingrédients pour me faire passer une bonne soirée.

Alors que les habituels bouchons sur l’autoroute m’ont presque fait arriver en retard, je remarque que les portes ne sont pas encore ouvertes à mon arrivé. Une longue file ondule dans le hall principal et c’est finalement une demi-heure plus tard que les fans investissent les lieux. Sans doute une erreur de communication au niveau de l’horaire mais quoiqu’il en soit, ce petit imprévu sera sans conséquence.



C’est donc Mouth For War
Mouth For War


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et son Metallic Hardcore ultra agressif qui a l’honneur d’ouvrir les hostilités. Avec ce genre de groupe, il vaut mieux être là à l’heure car les performances sont souvent expéditives et vont à l’essentiel. Justement, durant presque 25 minutes, les Américains vont nous balancer des breaks de zinzin et des riffs plus hargneux les uns que les autres, face à un pit qui aura un peu de mal à se réveiller. La setlist met en avant leur excellent dernier album Bleed Yourself (2023) avec notamment un « Roses in Place of Your Ashes » ou l’incisive « Captivated ». Je suis assez bluffé par les cris du chanteur qui sont à l’identique de ceux qu’on peut retrouver en version studio. Le son est très bon pour ce genre de concert et quel plaisir (premier degré hein) de retrouver une caisse claire qui sonne comme si on tapait sur une poubelle.

Le moment fort du concert reste, selon moi, l’enchainement « The Devil » (avec ses deux breakdowns venus des enfers) et « Saturate Me » qui est un peu plus mélodique que ses consœurs mais qui garde tout de même cette atmosphère méchante, si caractéristique de Mouth For War
Mouth For War


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. Le groupe termine par « God Help Us All » venant de son premier EP An Ear Kept to the Ground (2019). Celle-ci est annoncée comme étant la première chanson qu’ils ont écrite et a comme thématique, le meurtre de pédophiles. En somme, une prestation hyper efficace grâce notamment à une setlist bien rodée (il manquait juste l’incroyable « No Grace ») et qui confirme tout le potentiel qui est en eux.



S’il y a bien un groupe que j’attendais ce soir, c’est bien Boundaries
Boundaries


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. Faut dire que j’ai particulièrement bien accroché à leurs deux derniers albums (Your Receding Warmth (2020) et Burying Brightness (2022) et oui, je ne compte pas encore leur véritable dernier album, Death is Little More (2024) car je ne l’ai pas encore écouté) et après les avoir vu en live durant leur passage au Never Say Die Tour en 2022, j’avais déjà hâte de pouvoir me reprendre une baffe comme celle-ci. Jouant un Metalcore nostalgique du milieu des années 2000, la formation ne part pas, cependant, dans la face mielleuse du genre mais plutôt du côté de la grosse bagarre. Boundaries
Boundaries


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ouvre son set par l’un de ses nouveaux singles, « Easily Erase » et son refrain en chant clair dès plus addictif.

Je suppose que je ne vais surprendre personne mais la grande force des Américains résident dans leur capacité à produire des compositions qui vous donnent envie de littéralement tout casser. Pour preuve le morceau suivant, « My Body is a Cage » dont les breaks lourds amènent une ambiance sombre et lugubre. Durant 30 minutes, le groupe va déployer son armada de tubes avec, entre autres, les deux autres nouveaux singles « A Pale Light Lingers » et « Scars on a Soul » dont l’efficacité n’était pas à prouver. Sur scène, les musiciens donnent tout et nous demandent à plusieurs reprises de bouger comme il le faut. Le final sur « I’d Rather Not Say » (et ses 20 000 breakdowns) et « Heaven’s Broken Heart » finira d’achever un public investi mais plus calme qu’à l’ordinaire. Encore une fois, le groupe m’a époustouflé par sa justesse et sa violence parfaitement calculée et il me tarde de pouvoir les revoir le plus vite possible.



Troisième acte de cette soirée, venu tout droit de Melbourne en Floride, on les appelle les rois du Deathcore à tendance Beatdown, je parle bien sûr de Bodysnatcher
Bodysnatcher


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. Depuis quelques années maintenant, le groupe jouis d’une belle reconnaissance et arrive même à se faufiler sur les affiches des festivals européens prévu l’été prochain. Les Américains ne sont pas, comme à leur habitude, venus pour rigoler et ne perdent pas une seule seconde en commençant par « Wired For Destruction ». La salle est bien plus remplie que pour les acteurs précédents mais malheureusement, le pit est, une fois encore, assez calme. Ça m’étonne car habituellement, les membres articulés des fans volent dans tous les sens. Pendant les 40 minutes qui lui sont allouées, la formation va enchainer les morceaux et surtout les gros breakdowns pachydermiques. Ceux-ci sont d’une violence et d’une lourdeur comme eux seuls savent le faire.

Sans trop de surprise, la setlist va mettre à l’honneur leur dernier album Bleed-Abide (2022) qui commence tout doucement à dater avec, par exemple, « Behind the Crowd » ou « Absolved of the Strings and Stone ». Nous allons aussi avoir droit à la nouvelle chanson « Murder8 » dont le double breakdown final m’aura plus que convaincu. Le son est très bon mais je le trouve même un peu trop clean, dans le sens où j’aurais préféré des sonorités plus percutantes et crasseuses qui auraient davantage collées à la musique jouée. Des titres comme « Black of My Eyes », « Take Me to Hell » ou encore « Twelve/Seventeen » marchent toujours du tonnerre et amènent une ambiance apocalyptique dans le public. Il faudra, néanmoins, attendre le début Beatdown de « King of Rats » pour voir les fans se réveiller et commencer à faire du crowdkilling. C’est d’ailleurs sur ce morceau que se clôt le concert. Une chouette prestation qui m’aura marqué par son efficacité mais le rendu sonore a fait perdre le côté percutant des compositions. Je suis aussi étonné qu’ils n'aient pas joué « Death of Me » alors qu’ils tournent avec Spite
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. Peut-être pour une prochaine fois.



La soirée se termine par, justement, Spite
Spite


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qui monte sur scène accompagné d’une musique bizarrement calme. A l’instar des deux prestations précédentes en Belgique, le groupe est venu en mode conquérant et ouvre son set par la géniale « Lord of the Upside Down ». Comme à son habitude, Darius (chant) est en forme et se comporte comme un psychopathe en nous dévisageant sans arrêt. Le groupe exécute un Deathcore hyper groovy, presque Nu Metal par moment, nous permettant de nous déhancher comme sur « Dedication to Flesh » ou encore « Crumble ». Contrairement aux autres shows du soir, le public est en feu du début à la fin et mosh de tous les côtés. En même temps, certains morceaux comme « IED », « Caved In » ou encore « Made to Please » sont taillés pour mettre le bordel dans le pit. Toujours un peu déçu de voir que l’album The Root of All Evil (2019) est encore boudé dans les setlists alors que c’est l’album que je préfère (seul le titre éponyme sera joué). La tournée portant son nom, c’est tout naturellement que ce soit l’album Dedication to Flesh (2022) qui est le plus représenté ce soir avec pas moins de 7 morceaux.

Encore une fois, le son est bon et il est difficile de ne pas passer un moment agréable quand on se mange les riffs entraînantes dont seul Spite
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a le secret. Malgré son statut de tête d’affiche, le groupe ne jouera que 45 minutes avec tout de même un rappel composé de « Despise » et « Death Sentence ». Je m’en doutais car c’était marqué sur l’horaire mais c’est tout de même surprenant qu’ils n’ont pas proposé un set un peu plus long. Surtout qu’ils ont un catalogue encore bien fourni donc il n’aurait pas été compliqué d’ajouter quelques chansons supplémentaires. Mais bon, j’ai tout de même passé un bon concert et même une super soirée en compagnie de quatre groupes qui ont fait le café.

Bien que je ne me suis pris aucun véritable coup de la corde à linge musicalement parlant, la soirée aura tenu toutes ses promesses grâce notamment à des prestations efficaces et directes. En ce week-end catchesque (pour ceux qui ont la ref), j’ai moi aussi pu assister à un évènement digne du plus grand des Breakdownmania.

Remerciements au Trix pour l’invitation.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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