Reportage

Judas Priest, cuir et metal

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 19-07-2025

Lundi 21 juillet 2025



En mai 2012, Judas Priest
Judas Priest


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achevait son Epitaph Tour, une tournée d’adieu faisant figure d’au-revoir scénique pour les Anglais. Depuis, le groupe a retrouvé une nouvelle (deuxième ? troisième ? quatrième ?) jeunesse, composant quelques excellents albums avec Redeemer of Souls (2014), Firepower (2018) et Invincible Shield (2024) ; et se remettant surtout à tourner aux 4 coins de la planète. En très gande forme, le Priest n’en finit plus de nous étonner sur la durée et on le retrouve donc à nouveau un peu partout cet été pour cet ‘Shield of Pain’ tour. Il faut bien lire le sous titre de cette tournée qui nous propose effectivement une setlist mettant à l’honneur le dernier album Invicible Shield (un peu) et (surtout) Painkiller, sorti il y a 35 ans déjà. De quoi renouveler le show par rapport à la tournée 2024 et motiver à revoir la bande à Rob Halford… Du reste, la Rockhal s’avère remplie au point de se demander si on a souvenir d’avoir vu autant de monde ici pour un concert du Priest. Un signe qui ne trompe pas, surtout en plein été...

C’est Phil Campbell and the Bastard Sons
Phil Campbell and the Bastard Sons


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qui se charge d’ouvrir le bal, alors que la file d’attente qui traverse le parvis de la Rockhal peine à se réduire, et que nombreux sont ceux qui s’affairent encore au bar. L’ancien guitariste de Motörhead reçoit un accueil chaleureux, son groupe actuel constituant évidemment une occasion en or pour entendre les anciens hits de la bande à Lemmy, sans toutefois négliger son propre répertoire, qui reste bien intéressant. A commencer par We're the Bastards et Step Into the Fire, qui introduisent de fort belle manière le set bien enlevé et surtout bien rock livré par Phil et ses fistons ce soir. Enfin pas tout à fait puisqu’au chant on retrouve Joel Peters, lui qui mène le groupe (vocalement) depuis 2021 parallèlement à ses activités de guitar tech. Et le moins qu’on puise dire c’est qu’il s’en sort très bien, son timbre rocailleux se marriant à merveille avec le répertoire ‘solo’ du groupe comme avec celui de Motörhead. We are going to play you some old rock n roll nous dit-il, avant de demander si justement des fans de Motörhead sont présents ce soir. Et de nous inviter à danser pour Going to Brazil avant d’enchainer avec Hammer and Dance puis High Rule, fuck the politicians inclus. Le set est mené tambour battant, sans pause, et le son assez gras a à peine le temps de me faire penser (bizarrement) à leurs compatriotes d’Orange Goblin que le groupe enchaine à nouveau avec le classique Born to Raise Hell qui fonctionne très bien. Après un Dark Days qui aura permis de ralentir la cadence, Joel s’amuse à faire dresser un maximum de majeurs afin de les prendre en photos puis de les diriger vers Tyler Campbell, qui finit par nous introduire la mythique Ace of Spade, qui recueille évidemment sa petite ovation avant la conclusion menée sur Strike the March. Allez, seul petit regret : ça manquait d’un petit Overkill. Mais on a pas vu passer ces 45 minutes...



Alors que jusqu’ici on se trouvait plutôt à l’aise dans le Main Hall, les premiers rangs se garnissent évidemment bien plus copieusement tandis que le changement de plateau s’achève. A peine le temps d’essayer de deviner la scéno prévue que War Pigs retentit dans la sono, bien repris en chœur par une partie du public. Des lights du plus bel effet, quoiqu’aveuglantes, masquent l’arrivée de Judas Priest
Judas Priest


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puis nous dévoilent avantageusement Rob entamant All Guns Blazing, premier des sept (!) extraits de Painkiller qui seront joués ce soir. La scène est magnifiquement décorée sans toutefois que l’aspect visuel ne prenne le pas sur musique. La qualité sonore est également présente (avec un petit plus au niveau de la basse, rarement entendue aussi distinctement lors d’un concert du Priest) même si on ne cracherait pas sur une petite hausse du volume. Surtout en ce qui concerne Halford, presque pas audible en ce début de concert (au moins on pourra se dire qu’il n’y a pas d’abus sur les bandes de playback…) mais bien aidé par un public des plus motivés (Hell Patrol). A partir de You've Got Another Thing Comin', le constat est là : même après toutes ces années ce groupe respire la classe et la prestance. En particulier Rob, tout en cuir et en métal, regard perçant derrière ses lunettes noires et à la prestance toujours aussi imposante. On l’a connu plus mobile mais il reste très charismatique.



Les Priest Priest fusent de toute part (Freewheel Burning) jusqu’à faire exploser quelques rangs pour le génial Breaking the Law, durant lequel l’ambiance monte clairement d’un cran, ce qui permet à Rob de s’économiser quelque peu en vue de la certes plus posée A Touch of Evil, mais assez exigeante sur son final. Cette première partie de concert s’achève sur l’excellente Night Crawler, suite à quoi on assiste à un joli changement de décor pour la plus inattendue Solar Angels (durant laquelle Richie Faulkner, excellent par ailleurs, distribue les mediators à foison) puis Gates of Hell, issue du dernier album Invicible Shield et qui rend plutôt bien sur scène, même si cet enchainement casse un peu le rythme fou observé jusqu’ici.



On notera d’ailleurs le très bel habillage visuel prévu pour ce passage, ainsi que pour The Serpent and the King et Giants in the Sky également bien rendues, avec cela étant quelques difficultés côté chant. Ce dernier titre est également l’occasion pour Rob Halford de rendre hommage à quelques regrettés disparus, tels que Dio ou Lemmy, dont les visages s’affichent élégamment en fonde scène. Evidemment, avec une telle mise à l’honneur, Judas Priest
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ne pouvait clôturer son set sans délivrer le morceau titre de Painkiller, classique intemporel, toujours aussi exigeant vocalement parlant…

Le rappel ne se fait guère attendre, et, petite nouveauté pour ceux qui ont vu le Priest le mois dernier, c’est bien Hellion/Electric Eye qui fait son retour dans la setlist, pour le plus grand plaisir des amateurs qui ne perdent pas une miette de la conclusion menée sur Hell Bent for Leather et enfin Living After Midnight. Peu importe que Ian Hill ait 74 ans, ou Rob Haldord 73. Long live the Priest !



Credits photos : deadly sexy carl

Merci à la Rockhal pour l’invitation

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