Reportage

Hellfest Open Air 2025 : Jour 4

HELLFEST 2025 - JOUR 4
Clisson (Hellfest Open Air), le 22-06-2025

Samedi 19 juillet 2025



Quatrième et dernier jour sous le soleil écrasant et, déjà, un pincement au cœur. Les corps sont meurtris, les oreilles bourdonnent, les cernes sont profondes, mais on ne lâche rien !

Gouge Away
Gouge Away


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– Warzone (12:15–12:45)
Le réveil est difficile ce dimanche matin. Rien de tel que se cartonner la tronche avec les premiers uppercuts du jour, distribués par les Floridiens de Gouge Away
Gouge Away


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, dont le post-hardcore abrasif frappe fort dès les premières notes. Menée par la voix déchirante de Christina Michelle, la formation insuffle un mélange de tension émotionnelle et d’urgence punk, parfait pour secouer les plus endormis de la Warzone. Deuxième round de Gouge Away
Gouge Away


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pour moi en l’espace d’une semaine, après leur show au Botanique accompagnés par les Wallons de DÖGMËN
DÖGMËN


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, et le constat ne change pas : c’est qualitatif !



Pain of Truth
Pain of Truth


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– Warzone (13:35–14:15)
La brutalité de la street new-yorkaise s’abat ensuite avec Pain of Truth
Pain of Truth


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, incarnation de ce hardcore beatdown qui sent la sueur, le béton et les knuckle tattoos. Pas de fioritures, juste des riffs plombés, des vocaux qui lacèrent, et une envie de retourner le pit dès la première mesure. À défaut d’être à l’heure pour le morning yoga du camping du Hellfest, c’est atelier initiation au 2-step. Ça tape sec, et ça fait du bien.



Guilt Trip
Guilt Trip


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– Warzone (15:10–15:55)
Après une tentative de voyage coupable vers la Mainstage pour le set de Poppy
Poppy


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, je retourne dans mon trou à la Warzone pour Guilt Trip
Guilt Trip


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. Les Mancuniens débarquent avec leur hardcore métallique gorgé de colère pour battre le fer chauffé à blanc par leurs prédécesseurs. Parfait mélange entre agression frontale et densité sonore, leur set promet d’enfoncer le clou d’un après-midi sous haute tension. Celui-ci se déroule comme un tsunami aux rouleaux compresseurs qui engloutit tout sur son passage. Les circle pits sont des maelstroms monstrueux qui surpassent presque ceux signés Nasty
Nasty


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la veille. Le meilleur concert de Guilt Trip
Guilt Trip


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auquel j’ai eu la chance d’assister à ce jour. Les musiciens semblaient tout aussi ravis, comme en témoignent leur enthousiasme et leurs réactions partagées sur les réseaux dès le lendemain.



Lorna Shore
Lorna Shore


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– Mainstage 2 (16:00–16:45)
Impossible de passer à côté de Lorna Shore
Lorna Shore


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, groupe phare du deathcore symphonique qui affole les compteurs depuis quelques années. Entre blasts surhumains, growls abyssaux et orchestrations apocalyptiques, leur passage sur Mainstage 2 s’annonce comme une messe noire dantesque. J’ai pris plaisir à admirer la bête de foire quelques minutes, mais une poignée de morceaux m’aura suffi.

Gorilla Biscuits
Gorilla Biscuits


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– Warzone (16:50–17:40)
Retour aux racines du hardcore avec les vétérans new-yorkais de Gorilla Biscuits
Gorilla Biscuits


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. Punk old-school, messages positifs et énergie inépuisable au menu : un shot de vitalité bienvenu dans cette journée dense, et un vrai moment de communion générationnelle à la Warzone. Les gorilles nous auront même glissé une petite surprise dans la setlist avec une reprise de Minor Threat
Minor Threat


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pour honorer Ian Mackaye et sa bande.

Ce set a également été le théâtre de la scène la plus insolite à laquelle j’ai assisté durant tout le festival. Un esprit farceur avait eu l’idée saugrenue d’amener des bottes de poireaux, qui ont valsé dans tous les sens au gré de la frénésie du mosh pit. À certains moments, on aurait cru voir cinq ou six poireaux léviter au-dessus de la foule, tandis que d’autres tournaient dans les airs comme des serpillières possédées. Il va sans dire que l’absurdité est monnaie courante au Hellfest.



A Day To Remember
A Day To Remember


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– Mainstage 2 (19:45–20:45)
Parfaits ambassadeurs du metalcore accessible et du pop-punk musclé, A Day To Remember
A Day To Remember


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vient livrer ses hymnes de festival calibrés pour le grand air. Des breakdowns, des refrains tubesques, et une bonne dose de nostalgie emo. Une setlist truffée de hits qui ramène un vent frais et une dose de bonne humeur en cette fin de journée. Entre les confettis et l’ambiance qui règne, on se croirait à une fête d’anniversaire du metalcore. McKinnon prend un plaisir marqué sur scène, alors que je revis mon adolescence avec I'm Made of Wax, Larry, What Are You Made Of?, All Signs Point to Lauderdale, ou encore sur la ballade If It Means a Lot to You.

Walls of Jericho
Walls of Jericho


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– Warzone (20:50–21:50)
Candace Kucsulain est de retour, et ça va faire mal. Walls of Jericho
Walls of Jericho


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débarque en mode bulldozer pour rappeler à tous ce qu’est un véritable set de metalcore énervé. À l’instar d’un catcheur qui suplex son adversaire hors du ring, la frontwoman au charisme titanesque parvient encore à tirer des festivaliers suffisamment de force pour plier la Warzone en quatre avant la fin du festival. La puissance vocale et l’énergie dégagée par le groupe transpercent les corps, déclenchant une tempête de circle pits et de cris libérateurs. C’est brutal, sincère, sans filtre, comme seuls les vétérans de Detroit savent le faire. Une démonstration magistrale de ce que signifie « c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes ».



Jerry Cantrell
Jerry Cantrell


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– Valley (21:55–22:55)
Direction la Valley avec l’un des architectes du son grunge : Jerry Cantrell
Jerry Cantrell


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. Le guitariste, parolier et compositeur principal d’Alice In Chains
Alice In Chains


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est en compagnie d’un touring band d’exception avec Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan
The Dillinger Escape Plan


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), Roy Mayorga (Stone Sour
Stone Sour


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) ainsi que les musiciens de Corey Taylor, Eliot Lorango et Zach Throne, pour soutenir la sortie de son dernier album I Want Blood paru en 2024.

Il est aisé de comprendre d’où Alice In Chains
Alice In Chains


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tire sa signature sonore lorsque l’on écoute Jerry Cantrell
Jerry Cantrell


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dérouler ses titres avec sa voix unique et son jeu de guitare hanté. Ce contraste grunge coule comme du miel dans les oreilles des festivaliers après quatre jours de passage à tabac de leurs tympans. Sur une setlist de douze morceaux envoyés comme une lettre à la poste, un tiers est dédié au pilier des Big Four de Seattle, avec Them Bones, Would?, Down In A Hole et Rooster pour clôturer le set. Une véritable surprise de cette programmation éclectique du Hellfest.

Knocked Loose
Knocked Loose


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– Warzone (23:00–00:00)
On ne vous présente plus les patrons du hardcore moderne, Knocked Loose
Knocked Loose


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, originaires de Louisville, Kentucky, en passage en France pour leur tournée estivale des festivals européens. L’évidence de leur présence n’est plus à débattre : leur place en haut de l’affiche de la Warzone est totalement méritée, tant le groupe a su imposer son style avec une brutalité chirurgicale et une cohérence artistique rare. Cependant, la simultanéité de leur set avec Linkin Park
Linkin Park


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sur la Mainstage aura malheureusement joué en leur défaveur en termes d’affluence.

En quelques années, Knocked Loose
Knocked Loose


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est passé du statut de jeune promesse à celui de référence incontournable de la scène hardcore/metalcore. Leur dernier album, You Won’t Go Before You’re Supposed To, n’a fait que confirmer cette ascension fulgurante. Sur scène, c’est un raz-de-marée. Les breakdowns s’abattent comme des marteaux-piqueurs, les lights clignotent comme un signal d’alarme, et le public est en feu dès les premières secondes. Impossible de rester passif face à une telle intensité : Knocked Loose
Knocked Loose


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ne joue pas un concert, il l’impose, que vous le vouliez ou non. Leur brutalité millimétrée et leurs dissonances stridentes incarnent à merveille ce que le Hellfest 2025 aura été : intense, radical, inoubliable.



Alors que le rideau tombe sur cette quatrième et dernière journée, difficile de ne pas saluer la maîtrise avec laquelle l’événement a été mené de bout en bout. La programmation, d’une richesse impressionnante, a su combler tous les appétits sonores. Malgré une chaleur écrasante, l’organisation a fait preuve d’un professionnalisme exemplaire, tout était pensé pour le confort des festivaliers, sans jamais sacrifier l’expérience. L’ambiance, quant à elle, est restée fidèle à l’esprit du Hellfest : festive, exubérante mais toujours respectueuse. Les infrastructures, immenses et décorées avec un soin quasi-muséal, ajoutent à cette impression de vivre un moment hors du temps. Même après quatre jours de fête, le site restait d’une propreté remarquable, reflet d’un public engagé et d’une logistique bien huilée. Plus qu’un simple festival, le Hellfest reste une célébration totale, où l’extrême rime avec excellence.

Un immense merci à l’organisation du Hellfest pour cette invitation, qui nous a permis, à Nicolas et moi-même, de couvrir ces quatre jours en immersion totale. C’est toujours un privilège de pouvoir vivre et partager une telle expérience depuis l’intérieur. Merci également à vous, les lecteurs et followers de Shoot Me Again, de nous avoir suivis tout au long de ces live reports. On espère vous retrouver encore plus nombreux l’année prochaine, car si tout va bien, on remettra le couvert.

À très vite, et vive le Hellfest !



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AUTEUR : Piet
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mo...
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillÃ...
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....
Amateur de punk et d'indie, tu peux croiser Pierre au détour d'une salle bruxelloise buvant son verre tranquillement dans un coin, ou au milieu du mosh pit. Toujours à l'affût des sorties alternatives et DIY, il espère te faire découvrir des perles avec ses chroniques d'albums et te faire vivre ses concerts au travers de live reports détaillés....

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