Reportage

Atreyu nous ramène 20 ans en arrière

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 14-10-2025

Mercredi 15 octobre 2025



Belle semaine pour les amateurs de Metalcore ! Hasard du calendrier ou non, la Rockhal propose en effet plusieurs soirées pour faire frémir de plaisir les amateurs de riffs heavy croisés aux breakdowns et mâtinés de chant clair. Bref les anciens ados colériques au coeur en mousse. Avant We Came As Romans ce mercredi puis Breakdown of Sanity jeudi, c’est en effet Atreyu
Atreyu


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qui nous rend visite ce soir. Et pour l’occasion le Club de la Rockhal s’avère bien rempli !

Dommage cependant que Eighteen Visions
Eighteen Visions


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, un temps annoncé à l’affiche, manque finalement à l’appel. L’occasion cependant de découvrir Zero 9:36
Zero 9:36


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, dont je n’avais pas entendu parler avant ce soir, mais que l’on devrait sûrement revoir tant la prestation du showman s’avère convaincante. Zero 9:36
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étant en effet l’alias de Matthew Cullen, rappeur de son état, doté d’un flow qui fait penser à Eminem et tout autant capable de basculer dans l’alternance de chant saturé/clair à la manière d’un Florent Salfati de Landmvrks. Sans aller jusqu’à dire que je suis devenu particulièrement fan de ce Hip Hop / Core / Neo, il reste indéniable que la vigueur du son déployé par son backing band, conjuguée à ce chant très versatile, détonne bien comme il faut. Plus puissant qu’en studio, certes hyper produit, Zero 9:36
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renvoie à un tel mix de références (Slipknot/Corey Taylor, Hollywood Undead, Lil Wayne, Limp Bizkit bien sûr…) que l’on finit par trouver son compte. Seule ombre au tableau, la mollesse d’ensemble d’un public dont Matthew se moque à plusieurs reprises, jusqu’à comparer les travées de la Rockhal à celle d’une bibliothèque. Il ira même jusqu’à demander à un membre du public de s’adresser à nous, dans ‘notre langue’ (bon pour le coup, en Français) pour nous demander de nous rapprocher. Amusant mais un peu pathétique il est vrai…

Presque 10 ans après la célébration de Death Grip on Yesterday, Atreyu
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a donc décidé de s’adonner à nouveau à l’exercice de la tournée anniversaire afin de marquer cette fois les 20 années de The Curse, et la jauge de remplissage de ce soir tend à leur donner raison ! The Curse fait partie de ces albums qui renvoient à toute cette époque faite de cheveux dans les yeux, de jeans serrés, de tatouages colorés… bref de tout ce qui peut vous rappeler ces années 2000 dominées par Avenged Sevenfold, Killswitch Engage, As I Lay Dying, Bullet for my Valentine puis juste après Bring Me The Horizon. Petit bijou d’album d’époque qui n’a pas vraiment vieilli, The Curse ne renferme que des tubes ou presque, et ce n’est pas le changement de line up d’il y a cinq ans (déjà) avec le départ d’Alex Varkatza qui va réfréner nos ardeurs !

Alors, si la setlist se devine évidemment à l’avance, on comprend dès le début que l’on va prendre un pied monstre à revivre cette époque du mascara coulant (Bleeding Mascara), quitte à envoyer notre chant clair le plus affreux possible. Comme à l’époque en somme ! Heureusement sur scène il n’en est rien, Brandon Saller s’avérant à l’aise dans l’exercice qu’il occupe désormais à temps plein depuis qu’il a délaissé la batterie en 2020, et qu’il se partage le micro avec Marc McKnight (basse et chant saturé). Pour compléter ce duo, on retrouve toujours aux guitares le feu follet Dan Jacobs, affublé de son bandeau, ainsi que Travis Miguel, plus posé mais non moins technique et surtout grand amateur de donuts (il s’enverra au moins une boîte tout au long de ce concert). Loin de n’être que dans la déconne, les gratteux assurent en diable et n’hésitent pas à prendre possession de la petite plateforme disposée à l’avant de la scène pour s’attirer les regards, comme pour l’intro de la fameuse Right Side of the Bed.

Avant d’entamer This Flesh, Brandon finit par prendre la parole et insiste pour que chacun passe le meilleur moment possible et fasse surtout monter l’ambiance de plusieurs crans. Il obtient presque gain de cause lorsqu’il réclame un wall of death pour l’intro de You Eclipsed by Me, dont le break ranime le pit par la suite. Juste avant The Crimson, Brandon reprend la parole pour souhaiter un joyeux anniversaire à une fan présente dans le public (Aude) qui se voit offrir une baguette de batterie et un « joyeux anniversaire » entonné par le public. Dommage pour le faux départ qui s’en suit (dû à un petit problème de guitare), mais le concert en repart de plus belle, avec notamment ce joli moment illuminé par les téléphones (The Remembrance Ballad).

Brandon prend ensuite place à la batterie pour l’Interlude, que le groupe a la bonne idée de jouer véritablement (d'autres groupes profitant de ce genre de moment pour envoyer les bandes et faire une peause), puis Corseting durant laquelle Marc se s’occupe plus que de son micro tandis que Kyle switche lui sur la basse ! Un moment aussi inattendu que sympa, qui apporte du dynamisme à ce concert, à l’instar de Demonology and Heartache et My Sanity on the Funeral Pyre qui voient Brandon puis Marc venir se frotter au premier rang, si ce n’est pas carrément au pit ! La machine à voyager dans le temps n’existe pas nous dit Brandon, qui vient de se faire offrir une bière, mais ce genre de tournée nous fait quand-même revenir en arrière assène-t-il comme une évidence avant d’entamer Five Vicodin Chased With a Shot of Clarity, qui conclut cette première heure de concert qui donne évidemment envie d’un petit bonus.

Et ce bonus prend la forme d’un rappel très sympa durant lequel Atreyu
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nous propose les classiques Becoming the Bull puis Ex's and Oh's , afin de représenter les autres albums, puis le nouveau single Dead, dont le groupe semble très fier et qui tranche avec tout ce répertoire classique. Pour conclure, et après une petite blague improvisée autour d’un pit silencieux (il fallait y être pour comprendre…) c’est rien de moins que Lip Gloss and Black qui conclut cet excellent concert auquel ne manquait que davantage d’ambiance pour marquer durablement.

Remerciements à la Rockhal pour l'invitation

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