Interview

APEX TEN

En mode Spoiler Alert - On vous fait découvrir Apex Ten qui figurera sur le 3ème Volume des Massacrés Belges


Jeudi 20 novembre 2025

Atom, le nouvel album de APEX TEN
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sort ce 21 novembre 2025. Une bonne occasion de partir à la rencontre de ce groupe liégeois. Sa présence sur la future compilation des Massacrés Belges - Volume III, 20 ans après - est une raison supplémentaire de lui poser quelques questions.




Commençons avec les banalités d’usage. Pourriez-vous présenter brièvement APEX TEN
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?


On s’appelle Apex Ten
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, on est un trio de stoner, psyché originaire de Liège. On joue depuis fin 2020. Notre musique est principalement instrumentale. On laisse assez de liberté à nos morceaux dans le sens ou certaines parties sont improvisées. On a eu l’occasion de jouer en Belgique, Pays-bas, France dont à des festivals assez connus dans le milieu stoner : Desertfest Anvers, le Sonic Whip aux Pays-Bas, le Down The Hill à Rilaar. On fera notre première date en Allemagne (Munich ) fin janvier pour le Tempel Festival. On vient de sortir notre deuxième album studio Atom sur le label Allemand Tonzonen Records .


Vous allez figurer sur le 3ème volume des Massacrés Belges. Ce 3ème volet sortira 20 ans après le 1er. Connaissiez-vous le concept derrière le nom ? Qu’est-ce qui vous a motivé ou convaincu à participer ?

On ne connaissait pas cette compile avant de nous proposer de paraître sur la troisième. En se renseignant un peu, on a vu que les précédentes éditions avaient fait pas mal parler d’elle. On est content de pouvoir y participer. On espère que ça nous permettra de nous faire connaître auprès d’un nouveau public !


Vous vous apprêtez à sortir votre nouvel album, Atom. Comment s’est passé l’enregistrement ?

Cet album est un peu une transition entre notre ancienne et nouvelle formule. Initialement, Apex Ten
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est un groupe d’improvisation en live et en studio. Avec Apex Ten
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2.0, on a des structures de morceaux qu’on rejoue en live mais en se laissant de la liberté en ajoutant des solos, du chant en fonction du feeling du moment. Nous avons besoin d’enregistrer en jouant tous les trois en même temps dans la même pièce. Pour cet album, on avait préparé, des riffs, mélodies et un semblant de structure pour les morceaux. On a loué le studio koko à Sprimont pour deux jours de rec. On a rejoué nos « morceaux » de la façon la plus naturelle possible : tous en live, une ou deux prises max par morceau et pas de métronome pour garder un coté vivant à notre musique. Il n’y a presque pas d’overdub. Ce fut une expérience différente et un peu plus stressante que pour notre précédent album Aashray ou on n’avait aucune idée de ce que l’album allait donner.


Si on se fie à votre premier single, Brainwasher, cet album s’annonce soigné et il a l’air de bénéficier d’une bonne production.

Brainwasher est en fait très simple, 1 guitare, 1 basse et 1 batterie. Le morceau est construit sur une boucle qui se répète, d’où le titre Brainwasher. Benoit (guitariste) nous a proposé le riff d’introduction et sur base de cela, on en a fait un morceau en variant les intensités. Notre devise c’est « less is more», c’est pour ça que la formule « trio » est parfaite pour nous. On a des sons simples, précis, ce qui facilitent le travail des ingénieurs son en studio et en live. Le studio Koko à Sprimont où on a enregistré est très bien équipé. Ça aide pour avoir un bon son. Le mastering a été réalisé par Tony Reed (Mos Generator
Mos Generator


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, Big Scenic Nowhere
Big Scenic Nowhere


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, Stone Axe,...) qui était entre deux tournées avec Pentagram
Pentagram


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. Tony Reed, c’est le guitariste que l'ont voit en compagnie de Bobby Liebling (Pentagram
Pentagram


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) aux yeux exorbités dans un « meme » qui a pas mal tourné sur les réseaux sociaux en 2025.



L’album s’intitule Atom. Un concept derrière ce nom ? Au moins une explication...

ATOM est en réalité une vision de la vie après la mort. Le chant dans la première chanson RUTHLESS, « I won’t come back to get you » est en réalité la voix de notre âme qui quitte notre corps. Ensuite, on suit le trajet que l’âme réalise dans l’afterlife. L’album se conclut par l’explosion du cosmos avec
le morceau ARGON, laissant place à un nouveau monde. De plus, ATOM signifie « atome », le constituant fondamental de la matière. Constitué d’un noyau central (charge positive) et entouré d’éléments externes (charge négative). Ceci reprend parfaitement la dualité de notre musique.


Vous êtes plutôt KYUSS
KYUSS


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, MY SLEEPING KARMA
MY SLEEPING KARMA


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ou SOMALI YACHT CLUB
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Les trois (haha). C'est interessant de constater que les trois groupes ont, à quelque chose prêt, une décennie d’écart. L'évolution de la scene stoner est fascinante.


Vous avez choisi d’être un groupe quasi-instrumental. Pourquoi ce choix ? Qu’est-ce qui vous motiver à, de temps en temps, ajouter un chant ?

On a choisi d’avoir un groupe principalement instrumental pour fixer l’attention sur la musique. De cette manière, l’auditeur peut facilement s’évader dans ses pensées et se concentrer sur autre chose. Quant
au chant, il arrive comme un support pour capter l’attention, exprimer une pensée, un sentiment. C’est lui qui
crée le lien entre le groupe et l’auditeur. Le chant devient comme un solo qui arrive pour sublimer la chanson.


Vous annoncez une série de dates pour la fin 2025 et le premier semestre 2026, dont des dates en France, Allemagne et aux Pays-Bas. Est-ce plus facile ou plus difficile d’être programmé à l’étranger ?

Disons que notre pays est très petit et les lieux de concerts alternatifs relativement peu nombreux en
Belgique francophone. Il existe une scène stoner beaucoup plus importante en flandre et à l’étranger. On a
donc assez vite démarché des endroits en Flandre, France et Pays-Bas. On a toujours reçu un bon accueil et un bon retour du public. On espère pouvoir jouer à de nouveaux endroits/pays avec notre nouvel album mais aussi que le public belge sera au rendez-vous.


Quel est votre ressenti sur la scène alternative et underground belge actuelle ? Plutôt fermée. Dynamique. Bien organisée ou au contraire désorganisée... ?

La scène alternative belge est assez fermée et il est difficile d’y rentrer. La Belgique possède de nombreux groupes de qualités, mais moins de salles de concerts « underground » pour s’y produire. Dans tous les cas, chaque concerts en Belgique a été un réel plaisir et nous avons découverts des groupes locaux exceptionnels. On espère que l’on pourra développer notre réseau et prospérer dans notre style de musique.


Avez-vous dernièrement découvert des groupes belges que vous conseillez ?

Bien sur! Il y a les groupes comme Stake
Stake


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, Psychonaut
Psychonaut


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, Modder
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, Fake Indians
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, Moeyr, Wyatt E
Wyatt E


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, PVRS
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, Aufhebung
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, Masaya (Projet solo de notre bassiste). Tout récemment, des projets comme Funkimono et Green Caravan,... pointent le bout de leurs nez et on se réjouit de découvrir la suite.



Vous êtes assez prolifiques. Un 3ème album et un live en 4 ans. Préférez-vous le travail studio ou être sur scène ?

On aime les deux ! Le passage au studio est obligatoire pour finaliser nos impros/morceaux et pouvoir les
publier. Par contre, je dirais que les concerts sont cathartiques! Il faut savoir que tous nos concerts sont différents. On joue les morceaux de la même manière, mais on rajoute de l’improvisation à chaque fois!
Quant au chant, selon l’humeur du chanteur, il improvisera et exprimera ce qu’il souhaite sur scène. Donc, Apex Ten
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est vraiment une expérience à voir en Live!


Quel est votre processus de composition ? Plutôt jam/improvisation ou un fonctionnement structuré par une ordre prédéfini ?

Lorsqu’on répète, on commence avec une jam sur un riff. On fait tourner la boucle et notre inconscient fait le reste. On laisse notre énergie nous porter et écrire le morceau. Ensuite, on retravaille notre jam pour en faire un morceau.


A l’ère de la dématérialisation de la musique (enfin du support j’entends), pourquoi pensez-vous qu’il soit encore nécessaire de proposer des albums ? D’autant qu’il se dit de plus en plus qu’un groupe ne (sur)vit plus grâce à la vente des disques.

Il est important de graver la musique sur des supports solides (CD, Vinyl, cassette) car c’est un moyen de la
conserver et de garder une trace. Bien entendu, on écoute la musique sur internet, mais il est important
d’avoir la version physique. C’est cette version qui contient l’aura de l’art. De notre point de vue, le numérique est pratique, le physique est perpétuel. De plus dans la scène stoner/psyché, le public est très attaché au vinyl et au merch. Il y a une réelle demande du public.




Merci pour cette interview. Je vous laisse le mot de la fin ou de la faim (à vous de choisir).
''Turn on, tune in, drop out'' (T.Leary)
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